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SERVICES FRANCAIS D'INFORMATION DOCUM (MINISTARE DE LA JEUNESSB, DES ARTS ET DES LETTRES) Direction de la Documentation 14-16, rue Lord-Byron, Paris (8'). BULLETIN PRESS 15 favrier 1947. ENTATION FRANMAISE MINISTER QUOTIDIEN- ETRANGERE Nouvelle S6rie No 595 1. PRESS BRITANNIQUE Revue de la press britannique du 15 fduricr 1947 Toute la press de ce martin se plait A mcttre en vedette les efforts des mineurs, cheminots et dockers pour aider le gouvernement a surmontcr la crise du carbon. Elle signal notamment que les mincurs du Pays de Galles travaillent dimanche de m6me que lea dockers et un certain nombre de corporations intAressdes a la solution de la crise actuelle. Elle donne 6galemcnt une grande importance A la reponse qu'a faite M. Attlee a I'offre de M. Truman. Le Premier Bri- tannique a remercid les Etats-Unis do leur geste et a declare qu'il ne voulait pas priver les nations d'Europe d'un char- bon qui leur dtait tout aussi n6cessaire qu'i la Grande- Bretagne. Dans l'ensemble, on a l'impression d'une to~s 16- gere amelioration. Les attaques centre Mi. Shinwell se sont apaistes, cc qui, d'ailleurs, ne prdjuge pas de reactions pro- chaines. La crise domine encore la vie britannique. Elle dc- meure le principal sujet do l'intkret de la press. La chronique etrangre est tres peu fournie. Les journaux signalent que la Grande-Bretagne va soumettre la question palestinienno a 1PO.N. U. et que les supplkants vont 6tudier cet apres-midi le memorandum fraunais sur 1'Allemagne. 1. ALLIANCE FRANCO-ANGLAISE Quatre journaux seulement signalent 1'echange entire les gouvernements britanniques et franqais des projects respectifs pour le trait d'alliance ; ce sont le Times, le Daily Tele- graph, 1e Manchester Guardian, le Daily Mail. LB correspondent diplomatique du Times croit savoir que le project francais ne depend pas d'un accord prealable sur l'Allemagne. (Voir l'article plus loin.) Selon le rddacteur diplomatique du Manchester Guardian, qui le laisse entendre, la France proposerait que les deux gouvernements engagent des negociations distinctes sur une politique commune A l'dgard de 1'Allemagne, n6gociations qui se d&rouleraient en meme temps que celles relatives aI l'alliance. Ii en conclut que la signature du trait d'alliance en sera facilitde. Le correspondent du Daily Tdfegraph announce que Ics conversations anglo-frangaises commenceront la semaine pro- chaine, et Walter Farr, dans le Daily Mail, informed ses lec- teurs qu'un pacte franco-anglais, garantissant la cooperation militaire, diplomatique ct economique des deux pays pour une vingtainc d'annees an moins scra publiCd la fin du mois. 2. CONVENTION FRANCO-TCHECOSLOVAQUE Cos m6mcs journaux annonccnt a la suite de leur article sur 1'alliance tranco-angiaise que des conversations von commencer enlre les gouvernements ftan ais et tciecosio- vaque afin de renforcer lts liens qui existent entire les deux pays. Scion le corrcspondant ou limes, ccs negotiations se- raient conduites cans I esprit de la odciaration tranco-.c1eco- aiovaque du 22 aout 1944, aux terms de laquelic les deux gouverunements considtralent 'accord de Munich et routes ses consequences come nut et nori avenue. Le Madlchester Guardian reproduit une dpS&che de Reuter daie de Prague, scion laquelle M. Mazarick aurait declare que : < Bien que les points de vue tes deux gouverne- ments frangais et tch6coslovaque sur certain aspects du problem allemand no soient pas les memes, ils avaient cependant asscz d'int6rdts communs pour: que les discussions aient une ,grande importance ,pour I'Europe. > 3. ACCORD CULTURAL FRANCO-POLONAIS Les correspondents pavisiens des quatre journaux ddjh cites annoncent egalemcnt que les gouverinments francais et polonais out decided de signer un accord cultural. Le correspondent du Times ddolare : Les changements important effectuds dans la vie et dans le territoire polonais rendront plus difficile le rdtablisscment de 1'amitid franco-polonaise. Ccl accord cultural en est la premiere tape. > 4. FRANCE Les correspondants particuliers a Paris du Times -et du Manchedier Guardian, ainsi que du Daily Telegraph, du Daily Herald et du News Chronicle donnent des competes rendus assez d6taillds sur les grvecs symboliqucs qui ont cu lieu hicr a Paris ot mettent en relief l'appel lance par M. Ranmadier pour mettre un term A ces manifestations qui risquent de neutraliser les efforts du government. Le correspondent du Manchester Guardian 6crit A cc sujet : i< Les deux syndicats qui causent le plus d'ennuis- actuellemcnt sont ceux des imprimeurs de journaux et des fonctionnaires, c'est-i-dire ceux qui, prcisd- nmnt, ne sont pas contr6lds par les communists. C'est li un fait d'une importance politique considd- rable, car il souligne les services que peuvent rendre les communities s'ils veulent maintenir la discipline dans los syndicate qu'ils contrOlent. .* 1'v DE '---------- ------~' -----~- -"' BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ETRANGERE a) AVANT LE TRAIT D'ALLIANCE FRANCO-BIIT.ANNIQUE (Times, 15/2) : ( Les projects anglais et francais relatifs au prochain traits d'aliiance contre une nouvelle aggression aleman- de ont Wt6 Bchanges hier au Foreign Office. Ces deux traits semblent etre a'ssez courts et au point, ils sp6cifient la portee et les terms du trait, et expri- ment le .desir d'une continuity de cooperation eatre les deux pays. Le project frangais a W4t approuv6 par le Cabinet de M. Ramadier le matin; et, suivant des d6- peches en provenance de Paris, ce traits est incon'di- tionnel, c'est-a-dire que sa conclusion ne depend pas d'un accord ant1rieur concernant I'Allemagne. Cepen- dant, le gouvernement francais espere encore que des conversations entire les deux pays sur toutes les ques- tions allemandes les interessant directement seront hi- t6es. De puas, il ne souhaite pas que l'on consider que ce traits puisse se substiluer A tout accord relalif A la r6partition du carbon de la Ruhr, au contr6le des in- dustries de cette region, ou a la security des frontibres Irangaises. Du point de vue britannique, on ne consider certai- nement pas ce traits come un g accord de remplace- ment >, mais comme ia base manifeste d'un accord suur I'ALJemagne. En v6rit6, 'des le moment oft la Grande- Bretagne signera le trait, s'engageant ainsi A agir en cas d'agress:on contre la France, l'interUt qu'elle devra prendre aux measures envisages pour accroitre la secu- rit de la France et pour hlter son redressement se fera beaucoup plus .direct >. (Du r6dacteur diplomatique du Times). b) LE PROBLAME PALESTINIEN. 1. Times (15/2) : < I1 y aura beaucoup d'avantages a voir evoquer le problbme palestinien dans toute son 6tendue 'devant les Nations Unies; on aura ainsi I'occasio'n d'6claircir les malentenidus actuels et les jugements portes A faux sur les activities britanniques, et de mettre en lumicre les propositions concretes des autres puissances. La deci- sion -de d6f6rer le problbrme aux Nations Unies ne dolt ccpendant pas emp6cher le gouvernement d'assumer la responsabiliti 'd'61aborer une politique. S'6tant sp6cifiquement engages A promouvoir l'indi- pendance des petites nations vivant actuellement sous un regime de protection, les Nations Unies accorderont sans doute toute leur sympathie A la demand arabe. Celle-ci suggere que l'indepen.dance soit d6sorniais ac- cord6e A la Palestine en tenant compete 'des d6sirs de la population qui l'habite actuellement. Cette deinande obtiendra sans doute I'apipui de toutes les nations orien- tales; elle s'harmonisera avec les courants id6ologiques qui, ainsi que le general Smuts l'a r6cemment constate, sont si puissants dans l'Assembl4e; clle sera enfin sou- lenue par les puissances qui estiment que l'influence du Commonwealth s'6tend trop largement i la surf ice du globe. Les Arabes de Palestine vont se trouver places 'dans une position solide. Leur pr6tention a l'ind6pendance est en elle-meme incontestable. Combiner cette ind6pen- dance avec la survivance d'un home national pour les Juifs, tell va etre maintenant la tache que devront af- fronter les homes d'Etat des Nations Unies >. 2. Daily Hetrad (travailliste, 15/2) : < L'ensemble de la question palestinienne va 6tre soumis a I'Organisation 'des Nations Unies. Cltte decision n'a caus6 aucune surprise. Depuis long- temps, on estimait que faute d'accord entire les Arabes et les Juifs, le problem devait etre resolu par I'O.N.U. et non par une puissance isolde. Le gouvernement britannique, tout en se consid6rant comme prrt A continue A exercer les obligations inh&- rentes a son mandate, n'essaierait certainement pas d'imposer une solution definitive par la force. Un problem d'importance mondiale est maintenant pass sous la jurisdiction 'd'une organisation mnondiale >. (W. N. EWER). 3. Daily Express (conservateur, 15/2) : q C'est une sage decision que de soumettre le dilem- me palestinien A I'O.N.U. II serait plus sage encore de le soumettre A 1'O.N.U. comme un probleme extr6me- mcnt urgent. Car ia Grande-Bretagne a 'dijA porter trop longtemps sans aide 'son lourd fardeau. I1 est temps, il est grand temps, que l'on confie formellement le reglement du probime A l'organisme auquel cette tAche revient nor- malement : le Conseil 'des Nations. IU faut bien se rendre compete que la Grande-Bretagne fait autre chose que de se d6charger d'un probl6me in- teressant sur d'autres esprits peut-ktre plus ing6nieux. Elle cesse .de prendre des relsponsabilitbs don't I'agita- tion et le fanatisme l'empechent de se d6gager sans en- trepren'dre une guerre contre des peuples avec lesquels elle n'a aucun diff6rend D. c) LA CItSE DU CARBON EN ANGLETERRE (Daily Express, conservateur, 15/2) : < II est ridicule de consider que la situation ac- tuelle *de la Grande-Bretagne puisse s'ameliorer de fagon quelconque avec !e retour d'une tenmprature plus cl&- mente. La situation actuelle demand une reorganisation complete et une nouvelle fagon d'envisager les moyens don't on peut sortir des difficulties oft nous nous trou- vons. II faut cesser de nous leurrer et de croire que la plus 16g6re augmentation dan's la production du char- bon nous apporterait la moindre security. II faut ap- prendre a vivre sur nous-mimes et sur l'empire britan- nique >. d) LE LIVRE BLANC SUR L'ARMEE (Times, 15/2) < Jamais on n'a demand avec plus d'insistance une politique 6tranglre ferme mais prudent. La strategic mon'diale et la defense du Commonwealth n'ont jamais presented plus de difficulties et de complexity6 et n'ont jamais eu A rtre discutees .dans des conditions plus changeantes. On a pr6tendu trop vite dans certain milieux qu'un allegement des charges militaires 6tait aun rembde op- portun pour faire face A la p6nurie 'de main-d'oeuvre. Une tentative qui viserait A stimuler le commerce ext6- rieur, don't depend la prosp6rit6 du pays, en affaiblis- sant la defense .des routes commercials ne signifierait rien d'autre que de voler Pierre pour payer Paul. Une nation qui vit .de son commerce ext6rieur et qui - quelle que soit 1'itendue de sa 'd6tresse actuelle - poss6de encore et contr6le beaucoup de products que le monde envie, ne peut se permettre ,des rem.des de ce genre. D'ailleurs, la puissance du Royaume-Uni et ses chances de vivre dependentt dan's une large measure de ses liens avec le Commonwealth et 1'Empire. En les reli- chant, nous contribuerions d'abord A l'affaiblissement des autres nations du Commonwealth, et peu A peu nous en affaiblirions toute la structure, ainsi que la Grande- Bretagne elle-mime >. BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ATRANGARE II. PRESS AMERICAINE Reve de la press amrienainie hd 14 fuorier 1947 1. LA DEFENSE NATIONAL AMvrfRICAINE L'opposition de M. Truman i toute reduction du budget de la D6fense national est rapportde dans toute la pressed. M. 'ruman dclara A sa conference de press que le gdndral Eisenhower et le gdndral Mac Arthur sont d'avis que les reductions prdconisdes au Congrbs e constitueraient une invitation au ddsastre I1 ajoute que M. Pattersbn estime dgalement qu'elles risqueraient de ramener < au deuxi6me rang la puissance adrienne amdricaine. Commentant dans le Washlington Post ces demands de reduction budgdtaire, M. Lindley 6crit : i Un des objectifs les plus dvidents de la politique sovidtique est une reduction de la puissance militaire des U. S. A. Dans la proportion oh cette puissance se- rait diminude, notre influence dans le monde s'affai- blirait et la puissance militaire sovietique... s'accrot- trait sur le continent eurasien. 2. NOMINATION DE ;M. LILIENTHAL M. Truman a pris la defense de M. Lilienthal don't la no- mination an poste de president de la Commission atomique est vivement combattue au Sdnat. Le President a declare a sa conference de press que M. Lilienthal 6tait parfaitement qualifi6 pour ce post et a ddmenti qu'il eCit des tendances communists comme Pen avait accused le sdnateur Me Kellar, son plus grand adversaire. Ces declarations sont largement reproduites dans la press. 3. ELECTION .PRESrDENTIELLE DE 1948 Le President Truman, interroge A sa conference de press pour savoir s'il se considdrait candidate a la nomination ddmocrate i la Pr6sidence des U. S. A., en 1948, rdpondit qu'il continuerait i assumer les functions actuelles a sans s'occu- Ver do sa carrier politique >. Les correspondents inter- pr6tent gdndralement cette declaration comme indiquant que M. Truman ne refuserait pas cette nomination si elle lul etait offerte. 4. DIELARATIONS Dn PRESIDENT 'RAMADIER SUR L'INDOCHINE Elles sont rapportdes dans la pres-se qui met en vale\ir le fait suivant lequel la France ne reprendra pas les nego- ciations avec le Viet-Nam et qu'elle poursuivra ses opdra- tions militaires. Les d6dpches de Paris relovent d.galement que le Prdsident du Conseil a condamn6 en terms tres sdv6res les atrocities commises par les rebelles. 5. GPnfmvE DES JOUnNAIUX EN iFRANCE La grdve des journaux ainsi que la menace d'autres con- flits du travail sont consid6rees comme mettant en pdril le programme d6flationnaire du government par les cor- respondants de Paris qui leur consacrent d'assez longucs ddptches. Celle d'O'Reilly au New York Herald Tribune est intitulde : < La France est menacee d'une ,grave crise idu travail la grdve arrCte la parution do tous les journaux parisiens l'agitation provoqude par les prix 6ievds s'ac- croit ,. 6. PRISONNIERS ALLEMANDS Selon une d6epche de Paris an Chicago Tribune, le cabinet franqais a examined, hier, la question des prisonniers de guerre allemands et en est arrived it la conclusion que < la liberation de ces prisonniers comme Washington l'a deman- dde placerait la France dans une situation Conomique im- possible >>. a) LES ETATS-UNIs ET LA CRISE DU CARBON EN GRANDE- BRETAGNE (New York Times, 14/2) : < Tout Amdricain raisonnable approuvera la propo- sition de d6tourner vers l'Angleterre certain's des char- gements de carbon actuellement en route vers 1'Europe. Ce no sera pas grand'chose 6ltant 'donin6 la gravity de la penurie, mais du moins les Anglais sentiront qu'ils ne sont pas plus isol-ds aujourd'hui que le jour ooh leur ile assiegee format le Iseul rempart de la resistance a I'agression allemande. L'offre .de secours faite par le president Truman est significative. C'est en effet un geste spontan6 par lequel le president se faith I'interpr6te fiddle des sentiments du pays. La crise 'du carbon a fail comprendre aux Britan-- niques combien leur position dconomique est vuln6ra- ble, 'maintenant que la guerre a priv6 la Grande-Bre- tagne de la plupart de ses avoirs et pr6cipit6 la dislo- cation de 1'Empire. La plus grande menace centre la d6mocratie reside dans le d6couragement des peuples 'democratiques. Si, en raison des difficultis actuelles, le people britannique perdait courage, si les forces de la dImocratie en France, en Scandinavie, en Italie, en Allemagne renon- caient au combat, :alors la cause 'de la dhmnocratie serait irs'm6'diablement affaiblie. Les Etats-Unis ne peuvent pas le permetlrc. b) AUTOUR DE LA CONFERENCE DE MOSCOU. . 1. New York Times (13/2) : e Par la nature mnme des n6gociations qui porteront sur le problime crucial du trait de paix avec I'Alle- magne, la Conf6rence de Moscou sera de beaucoup da plus important de toutes les conferences sur les trai- tds. Si le government sovi6tique ne pouvait logerl les correspondents, la Conference si important pour la ipaix et la s6curit6 du monde aurait dfi avoir lieu ail- leurs. Il ne fait pas de 'doute que les logements sont & Moscou aussi rares que les marchandises et les autres facilities. Mais il ne fait pas de doute non plus selon nous que des logements de fortune (aui besoin des baraque- ments de bois) pourraient 6tre trouvds pour 53 journa- listes amdricains de plus si le gouvernement sovi6tique le voulait vraiment. De plus, il' ne fait aucun doute selon nous que la veritable raison de la stricte limita- tion 'du nombre des journalists est Ie ddsir russe bien connu de lever le rideau de fer aussi pen que possi- ble >. 2. Wcashzinf joint, M. William Benton, a prononc6 un intbressa'nt discours sur la liberty d'information. Au course de ce discours, il a pos6 cette question : Pouvons-nous esp6rer que le temps est venu de tra- duire en actes notre champagne 'de declarations sur la li- bert6 d'information? La rpons.e est oui, et la meilleure occasion qui puisse se presenter au D6partement d'Elat de commencer i le montrer, e'est de persuader la Russie de respecter un engagement sur la liberty .de la press nu course de la prochaine conference des ministries des Affaires ,6trangdres A Mosco'u. It est trbs important que le Dbpartement d'Etat ne laisse pas penser au people am6ricain que dans les relations avec la Russie, la < r6ciprocit6 > ne joue que dans un sens et que seuls les Etats-Tnis sont obliges do respecter leurs engagements >. _ I____ __I~I______~_~__ _I ~ 4 BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESSE ATRANGARE veopmn paif-iqu tlercoprtonanceae Il. PRESS SOVIETIQUE La signature des traits de paix avec les anciens satel- lites Ide l'Allemagne (Novoe Vremia, 14/2) : Le 10 f6vrier s'est deroulec A Paris la c6remonie offi- cielle de la signature des traits de paix avec l'Italie, la Roumtanie, la Bulgarie, la Hongrie et la Finlande. * Par cela mime, une tape important a 6te franchise dans la voie de I'organisation du monde d'aprBs guerre. La conclusion de ces trails de paix ouvre la voie a la normalisation de la situation economique et au releve- ment de ces pays ce .qui, indubitablement, aura ule r6- percussion des plus favorable sur 1'ensemble de l'6co- nomie europ6enne. L'Alaboration des traits de paix a dur6 plus d'un an. Les armistices existants ont servi de base pour la mise au point des traits de paix. Ces armistices compor- talent, en plus des clauses militaires, plusieurs dispo- sitions d'une extreme importance du point de vue des conditions pr6alables A l'6tablissement de la security international, de la liquidation, du fascism et de la democratisation des regimes des anciens satellites de l'Allemagne. a Malheureusement, comme on le salt, toutes les parties interessees a I'l6aboration des traits n'aspiraient pas dans la mime measure a cr6er des bases v6ritablement d6mocratiqces. Dans leurs grandes lignes, les textes d6finitifs des traits de paix sont conformes aux int6erts de la paix d6mocratique don't 1'Union sovi6tique s'est failed le champion. Les cinq traits component des clauses obli- geant les Etats intfress6s h ne pas tolerer la renais- sance d'organisations politiqucs militaires ou para-mili- lairps don't le but serait de priver les peuples de leurs droits democratiques. Etant donn6 les recenles lenta- tives pour faire renaitre le fascism, ces clauses sont d'une actuality particulierement brfilanle. Les conplots fascists d6couverts en Hongrie, en Italic, en Bulgarie, les d6pots d'armes d6couverts en Finlande, les mani- feslations fascisantes \qui ont eu lieu A Rome I. jour de la signature du traitA de paix, tout cela prouve de facon eloquente que, bien que le fascisme ait tc66 erasd, tous les fascismes n'ont pas encore d6sarme. Les forces ultrn-rCaclionnaires dans les pays de i'ancien bloc hitllrien ne cessent de tranier leurs intrigues. Ils ne se heurlent plr' toujours, lant s'en faut, A une riposte serieuse des autorit&s de ces pays qui cherchent l'aide des milieux imp)rialistes de certaines grades puis- sances. Les peoples et les gouvernemnenis des a, ciens salelliles de l'Allemagne doivent encore purer I'nppa- rcil adminiislralif et Lconomique el dctruire la puis- sance ccononiique des groupcenents qui onl conslitub le principal appni du regime fascisle dans les pays en question. Les inl6rils esscnliels des peuples qui Isplirenatl une paix slidee exigent la mise en oeuvre des causes qui prenncnt la defense des droils d6umocraliloues des peu- ples et s'i6lvent centre routes les lenlalives de renais- sance des organizations fascites, sous quelques former que cc soil. Les Irails de paix donnent de serieuses responsa- bililds aux Elats vain is. 11 va de soi que les pays qui onl pris part A I'agression au,: cet6s de I'Alleniagne doivent ripondre des cres ris perplrmds. Cependant, les clauses des trails de paix dInvivenl tre la base Ile la r6organisalion dem6ocralique de ccs pav.i pour Icur dC- veloppement pacifique et leur cooperation amicale avec les autres peuples. i IV. -- PRESS POLONAISE a) Les taitds avec les satellites de l'Axe (Polska Zbroj- na, armee, 13/2) : ( La veille encore de la signature des traits de paix avec les satellites de 1'Axe, certain organes de press, dans les,pays de l'Ouest europ6en, alarmaient 'opinion publique en r6pandant la nouvelle que plusieurs pays refuseraient d'apposer leur signature au bas des traits de paix. On laissait A entendre surtout que la Yougo- slavie ne signerait pas le trait avec l'Italie. Or les traits ont about, mais grAce seulement aux compromise et aux concessions mutuelles. Les plus gran- des, les moins proportionn6es A ses sacrifices pendant la guerre, ont 6t6 demandAes A la Yougoslavie : le re- noncement A des territoires qui lui reviennent ethni- quement. Et la Yougoslavie a consent A une nouvelle immolation sur l'autel de la paix. Les traits ont 6t6 signs. La paix, dans une s6rie de points n6vralgiques de l'Europe, est devenue effec- tive, malgr6 les 6normes difficulties qui s'6taient accu- Iulecs sur son chemin. Nous pouvons envisager I'ave- nir avec confiance en esp6rant que bientBt une paix durable s'6tablira sur le monde et permettra aux na- lions de progressed en security vers un meilleur len- demain. > b) LA GRACE PRESIDENTIELLE. 1. Rzeczpospoli1a, officieuge (13/2) < Un des premiers documents sous lequel le nouveau president de la Republique polonaise a appos6 sa signa- lure a tCd l'acte graciant le conspirateur Rzepecki et-ses complices. Ce geste met en evidence la ligne politique de la Pologne nouvelle. Revenue a la vie dans les conditions p6nibles que I'on salt, aguerrie dans la lutte et se retrempant par le travail, la Pologne ne se laisse pas guider par des sen- timents de vengeance. L'acte de grace du.president est uri temoignage de la force de la nouvelle Pologne. La d6mocratie victorieuse ne redoute pas les intrigues sou- terraines. > 2. Glos Ludii, parli ouvrier (13/2) < On se rappelle les conditions dans lesquelles le pro- Idlariat polonais a dfi mener le combat cntre les deux gierres mondiales. En ce temps-la, les condemnations, dans les process des communists, 6taient prononc6es ponr fails d'organisation, diffusion de tracts, groves, propagande poli!ique. On chercherait en vain, dans les dossiers de cetle epoque, des cas d'assassinal de mili- lants du clan gouvernemental, de vol et de pillage, d'cs- pionnage militaire. Le movement communist illegal d'alors Mtait loin de tout ce qui sali t ensanglante au- jourd'hui la clandeslinitA polonaise. Et malgrn cela, le journalist S. Cat-Mackiewicz 6crivait alors textuelle- uenl : s Nons devons denser autour de chaque potence ah I:quelle se balancera le corps d'un communist polo- nals. >> II seraif bon ie se demander ce qu'il adviendrait des liberals politiques en Pologne, si les gens de la clan- deslinith actuelle s'emparaient des leviers du pouvoir. Un r6actionnaire 6migr6 n'a-t-il pas (lit : < On fusillera cent ou deux cent mille personnel et on aura la paix >? BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ATRANGERE La greve des journaux frangais (La Tribune de GenBve, n4/2) : < Sans parler des consequences ordinaires, la grAve qui vient de se d6clencher peut avoir des repercussions particulierement graves et d'une portee incalculable, non seulement au point de vue financier, mais encore au point de vue politique. Certains journaux risquent, si la cessation du travail se prolonge, d'etre accules A la faillite. On n'ignore pas que plusieurs d'entre eux luttent A grand'peine contre les difficulties sans cesse croissantes. Une Apreuve supplbmentaire est de nature A entrainer leur perte. Ce serait d'autant plus regret- table que, dans le nombre, se trouvent des organes n6s de la liberation et qui se distinguent par leur ind6- pendance et leur franc-parler. Pr6cis4ment, on se de- mande si la gr6ve, en definitive, ne favorisera pas les manoeuvres de certain capitalistes qui r&vent de remet- tre la main sur quelques gros journaux don't ils feraient les instruments de leur politique. Ils y reussiraient d'autant plus ais6ment que le regime de 1'autorisation pr6alable touche A son terme. 11 y a 1A un danger tres reel qui n'6chappe pas aux observateurs perspicaces. La press asservie a la grosse industries et aux grandes banques a fait jadis beaucoup de mal. La liberation avait fort heureusement assure aux journaux une large ind6pendance morale. On dB- plorerait un retour aux erreurs du passe, surtout en un temps of il imported ,que 1'opinion publique soit ren- seign6e d'une maniere A la fois ample et objective, afin de collaborer utilement avec les pouvoirs publics. & (Du correspondent de la Tribune de Gendve A Paris.) Une declaration du Prisident Truman L'offre d'envoi de carbon americain A la Grande- Bretagne, annoncee hier par le President Truman a sa Conference de Presse, occupe la premiere page des journaux et est favorablement commented. M. Truman d6clara notamment : < Le Gouvernement americain est pr&t A faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider le peu- ple britannique dans sa crise actuelle de combus- tible. Bien que nous n'ayons recu aucune demand d'aide de 1'Angleterre, j'ai donn6 les instructions au capitaine Granville Conway pour qu'il d6ter- mine quelle quantity de carbon peut ktre d6- charg6e dans les ports britanniques ct dans quel delai, le plus court possible. ...II y a dans le voisinage des iles britanniques un certain nombre de navires qui transportent le carbon a d'autres pays europCens. Peut-6tre est- il possible de d6tourner certain de ces navires vers les ports anglais. En raison de la crise ac- tuelle en Angleterre, le repr6sentant des U. S. A. A l'Europcan Coal Organization, qui sirge A Lon- dres, a recu pour instruction d'appuyer toute de- mande de changemcnt de destination des envois de carbon actucllement en mer si tel est le d6sir des Britanniqucs. > S. P. I. Imp., 27, rue Nicolo, Paris 31.3009 V. PRESS SUISSE ANNEXE |