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SERVICES FRANQAIS INFORMATION MINISTRYB DE LA JEUNESSA, 1EM ARTS wT DES LETTRES) Direction de la Documentalion 14-16, rue Lord-Byron, Paris (8*). - LA DOCUMENTATION FRANAISE MINISTEFl DES AFFAIRS ETRA SERVICE D'I ET DE BULLETIN DE PRESS 11 fevrier 1947. QUOTIDIEN" ETRANGERE Nouvelle 86rie No 591 I. PRESS BRITANNIQUE Revue e dc i press britannique du 11 fevrier 1947 1. LA CRUISE DU CARBON To: les journaux de ce matin mettent en vedette le debat qui a eu lieu hier a la Chambre des Communes sur la situa- tion du carbon et qui a mis aux prises le gouvernement et les conservateurs, ainsi qu'un appel lanc6 bier soir a la radio par M. Attlee et dans lequel il A demand au pays de collaborer avec le gouvernement. Le Times donne un compete rendu in extenso de la seance des Communes. La press conservatrice met en relief les attaques lancecs par M. Churchill centre les imprevoyances de M. Shinwell, et note qu'il a averti le gouvernement qu'il demanderait un vote. de censure. M. Churchill n'a pas precise quand ce vote aurait lieu, mais il a declare que la bataille engagee continuerait. M. Attlee prit la parole au course de cc debat pour justifier la politique gouvernementale et assu- rer an pays qu'une pareille situation no se reproduirait pas l'hivor prochain. M. Shinwell a r6pondu h son tour aux atta- ques et a declare qu'un rationnement de 1'electricitd au course de l'Ptt aurait entrainu une diminution des exportations et par li meme mis en danger l'dquilibre iconomique du pays. I1 a fait savoir qu'un plan de rationnement avait Aid elabore dBs le decembre, mais que, en raison des objections sou- levees par les, industries eux-mimes, il n'avait pas eu le temps de I'appliquer. De son c6tt, Lord VWoolton, ministry du Ravitaillement pendant la guerre, a declare devant I'As- scerblie des, conservateurs de Glasgow que e'6tait un devoir pour les conservateurs de, faire tout leur possible pour ren- verser le gouvernement actuel. L'attitude diterminoe de l'ensemble )l u pays en ces prc.- miers jours de restrictions cst comment6e favorablement par la press qui continue it encourager le pays a r6duire sa consommation au minimum. Alors que le Daily Hera d an- nonce en manchette que la crise pourra dtre surmontie dans les huit jours, les organs conservateurs on lib6raux laissent prevoir 4e nouvelles restrictions de courant Alectrique rt de gaz. I)e son c6te, le Daily Worker soutient le gou\ernenient et, dans son editorial, accuse les conservateurs de mener t la faveur de la situation actuelle une champagne contre le g'ou- vernement. II fait ftat de 1'appui qui est accord au gou- vernement par le Tuc. Selon une correspondence de Washington parue dans le Times, la Grande-Bretagne aurait 'intention d'ahciter du carbon ia '.Amdrique. Cette d6pchlie done a 1'iditorialiste ie ce journal I'occasion de critique vivement la politique ouit\ i'nrmentale. g M. Attlee a eu la chance, 6crit-il, de ne pas avoir a s'expliquer hier soir sur l'ironie incroyable de cette incroyable humiliation. Nous utilisions nos dollars pour importer du carbon, il. y a vraiment de quoi abandonner tout espoir. * 2. TRAITS DE PAIX Le Times et quelquea autres journaux rdservent de brefs articles t la signature des traits de paix & Paris. Le. cor- respondant du Times insisted sur le micontenzemcnt de la dil6gation yougoslave qui s'est cependant resignee h signer le trait italien. II announce dgalement que Rome a observe dix minutes de silence pour protester contre le trait qui lui etait impose. 3. PALESTINE Les Arabes ont rejet,6 le nouveau plan Bevin. Les Juifs 1'avaient rejet6 hier parce qu'il reduisait sensiblement l'im- migration des Juifs en Palestine telle qu'elle avait et6 pr6- vue par le plan Morrisson. La visit du roi Abdullah de Transjordanie I J:rusalem est soulignee par la press, mais ne s'accompagne d'aucun commentaire. 4. FRANCE Seul de touted la press de ce matin, le Mandhester Guardian public un article de son correspondent parisien intituld ; < Mauvaise, gestion d.s communists en France ,. Ce corres- pondant assure que les communists auraient 6td tris con- tents d'abandonner les ministries de l'Armement et de la Production industrielle d6s -que leur mauvaise -gestion cut commence At douner des r6sultats qui les inqui6taient ,eux- mitmes. I1 cite 1'exemple de la SociRtE A6ronautique du Sud- Est don't M. Tillon, en tant que ministry de 'Air, Btait res- ponsable, et qui accuse un deficit de 600 millions de francs. Ce correspondent pense que les communists sont desireux d'accroitre leur influence dans d'autres secteurs : en poli- tique Rtrangeroe notamment. Il reprend les paroles de 1'Hunla- iit refusant pour la France le r6le de < brilliant second > a la Conference de Moscou. II insisted sur le prohl6me du carbon que le journal liberal considered comme la condition a priori d'une alliance franco-anglaise ; il signal enfin que, pour renforcer leur position an scin du movement syndicaliste frangais, les communists demanderaient l'exclusion de la C.F.T.C. de la C. G. T. .-. -- T'IAIC AIHIEN Le Daily Telegraph, le Daily Mail et le Datl~g Express annoncent que 1'enqunte sur le Dakota qui s'est ecras6 dans - - - -- -- --- -- B ULLETI'N IUOTIDIEN., DE PIRESSE T'iRANGARE Ie ient, apres avoir essay d'atterrir en Frani'c, va dire rdouvertec. Le discourse i M1. 'Attlec (Conitinenial l)ai:y Mail, 112) : L Lorsque M. Attlee a demanded Ihier suir qu'oii fasse des economies de carbon, il prichail ties convertis. Le people britannique a dlji muontre au gouvernement ce qu'il pouvait faire lorsqu;' le pays reclame des sa- crifices. - O:1 noais dit que dans cette grave situation national ii ie faut pas criliquer le gouvernenent du nioins pas d'une facon qui puisse lui cause du mal. Que de- vons-nous fAire alors? Devons-nous rester assis, nous croiser les bras et &tre aussi 6vasifs que le gouverne- men.t? Ce n'est pas !a facon dlont on r6gle les choses en Grande-Bretagne. Ce nest lias ainci qu'ellcs se sort passes en 1940 .orsque le gouvernement Chamberlain a 'disparu tians une 'vague de d(sillusions et de md- contcntenteent. Ce gouvernemnlnt avail aussi une majority ecrasante. II est tomnbe non parce qu'il n'a pas rdussi h obtenir un vote de confianie au Parlemient, mais parce qu'il avai' per'du Jla confiance du people du pays du people de tous les parties. Le government actuel tonibera de la nirine facon et pour la mnlme raison s'il continue a mal diriger la vie d'apres-guerre de la Grande-Bretagne >. II. -- PRESS AMERICAINE Reoue ide la press ainricuine tid 10 f'Iuri( r 1947 1. INDOCHIXE Les declarations faites par Ho Chi Minih i Campbell, correspondent de I'agence Ret-ter a Saigon, sont longuement rapporties dans une depdche du 5 f6vrier reproduite aujour- cl'hui seulement dans le New Yoik Timeis. Scion ces declarations : 1" Le Viet-Nam est pret i cesser les hoslilit6s cL i conclure immndiatement la paix quand il aura obtenu << i'unit, national pour la Cochinchinc, l'Annam, Ie Tonkin, ainsi (que 1'ind6pendance ; 2" Le Viet-Nam fera appel t l'arbitrage des Nations Unies si la France nc peut pas rigler le conflict par des movein pacifiques ; .-3" Le conflict a dtes consequences grayes mu I'6economie dlc l'Indochine : la production du thi a &ti r.dclnite unn dixieme, cclle du carbon i un cinqui6me, cclle du riz it un quat ; 4" Le Viet-Nam n'est pas dirig6 par des Japonais, il n'est pas soumis t I'influence,des communists. Son progranune in'est < nii communist, nimeme socialist > ; 5" Le Viet-Nam dement toute premiditation de sa part dans le conflict actuel. Hii (Chi Minh se plaint par aillcurs td cc qu., ses appeals au gouvernement francais soient rests sans irponse. II a d6clar qcue les articles de M. Boutbien, dans FrIanc-Tireur, bien que comportant certaines erreurs < indiquent les causes rdelles du conflict >. Callender adresse au New York Times une longuc dtpipche b1-asee sur un memorandum du D:partemient au\ agents di- plomatiqties ftrancais i 1'Itranger. II met surtout en valcur que le Ddpartement est ddsireux tide ngocier, mais qu'il doute de la validity du -rg'ime d'Ho Chi Minh. S2. GRANDE-BRETAGNE La press consacre do longs articles ti Londres soulignant la gravity de la situation ecdnomiique et Ies oinsiqlunces t'atastrophiqu-s qu'elle peut avoir sur le redresseinenlt de. cc pays et sutr son programume d'exportatiion. 3. SIGNATURE DIS TiAIT]S DE PAIX - La signature des traits de paix qui doit avoir lieu au- jourd'hui a Paris fait l'objet de longues ddepchcs elles indiquent clue la Yougoslavie est ddcid6e a signer, mais que l'allitude italicnne est encore incertainei 4. -- PALESTINE Selon lc New York Timei', z la Ligue anmnricaine pour une Palestine libre ,'vient d'adopter une resolution i1 New-York promettant d'appuyer sans reserve la resistance clandestine juive en Palestine et r6clamant 1'etablissement d'une rdpu- blique h6braique plans cc pays. Elle deniande la disparition de l'Agence juive qu'elle accuse de collaboration et do politique d'apaisement avec Ics Britanniques >. 5. SITUATION I'OLITIQUE FRANCA1SE l. Les declarations faiths samedi t la radio par MA. Ramadier pour announcer une nouvelle reduction de 5 %, ainsi quo des mesurcs sdv\res centre les accapardurs font l'objet de tidpCches de Paris largement- reproduites plans la press. -Sclon unte ddpiche Reater, ces declarations laisserent aux observateurs l'impression que le premier. stadc' centre 'inf-iation. a dte couronn det success, nmas que la bataille pour sauver le franc et pour stabiliser les prix n'a pas enco.e dtd gagnec. a Une longue d(epiche au New Yotlk Times declare que, slcon un rdeent sondage de l'opinion pulblique, la majority dels Frangais approve le programme de deflation tie M. llama- dier. Elle ajoute que l'attitude des communists ia I'6g'ard de ce programme, a est amlbigut et divisee et-que Ie 1. R: P. est oppose ail plan Pilipp. << C'est p..incipalement sur ces questions dconomi- ques argen-tcs, ajoute la depeche dans sa conclusion, que le goutvermclennt ti coalition se luaintiendra ju tomibera commin, (du rest, la nmonnaic franaise. . a), Lua pemire ii' ifbn:ratce de lpresse (ani Secrdiair<' d'Etat Mairslhtll (New York Heral'd Tribune, 9/2 : < Au court ; de sa conference, M. Marshall n'a'pas cesse de soutigner l'iinportance capital des trajies de paix, qui sont la condition du bon fonctionnemenit dc I'O.N.U. ct d'un alldgement mnthodique du fardeau edes armnements actuelleient support par le anonde. La lAhhe est ardue pour rialiser ine harmonies profitable entire la Russie et ''Occident : et idans cette tAche les deux parties ont i se reprocher d'avoir cherche des advantages tactiques sans tenir compete de ce fait essen- tiel. Quan'd la Iussie a Wtc citee devant le Conseil de Security h propos de I'Iran, pour ciler un example, 1es pays occidentaux se seont cforcds d'imposer A I'O.N.U. une'responsabilit6 qui relevait ldu 'reglement de la paix. De son c6t6, la Russie, en insistant pour que des me- sures soient prises nimm6dlatement h propose du d6sar- nimeent g6enral, alors que taut tie graves problmies politiques ne' sont pas resolus, met elle aussi la c.harrue avant les beutfs. La l'ucidiet et Te saig-froid avec lesquels 'M. Marshall a abor'd6 le probl6me sont de bon augure. Ceci ne ga rantit pas que la tactique americaine sera i la hauteur des directives que M. Marshall a fixes pour cette dis- cussion de politique fondainentale . h) Les diffictlts de la Grande-Br'etagCze (New York Herald Tribune, 11/2, edition europdenne).: < Les efforts faits par I'Angleterre pour reliever son industries d'aprcs-gucrre peuvent atloutir in n ecele. C'est nine line probability, si 'ties inesutes hi6roiques ic sonl pas prises en temps utile. Si eel cl'ondrement BUYLLETrIN QUOTIDmwN DE PRESSE TITRANGftE 3 *. t .duil. IeS -Eltats-Tnis. sereu! potiquement et t 6co- nomiquermcnft isols de 1'Europe,- et;-cn 'fait, de la plns. -'IuIle I'rti du continent < EurasiaTique >. Le deficit-linancier et tico)nomique est ldjtj si accen- tlu que le gouvernement britannique ne peul s'associer sur us pied d'6galit6 i uine politique ohsi.rurctive. Son atlifude est dictee par les 'difficultts auxquelles elle doit fair face immediatement : le manque tie dollars, de main-d'oeuvre, de biens de consoimmation et d'6quipe- ment industrial et il est contraint de recourir a routes sorts 'd'expdients pour surmnon!cr cette situa- ,tion desastreuse. Ainsi la consideration prinordiale qui guide sa poli- tiqu.e dans la zone qu'il occupe en Ailemagne, c'est ie faith que cette zone, qui constitute pourtant la parties la plus riche de 1'Europe, reste pour 1'e moment une char- ge du point de vue finaficier; car elle oblige la Grande- Rretagne A de lourds ipr6lvements dans ses r6-serves d6clinantes de dollars. A moins de pouvoir trouver une solution pour sortir (Te cet 6puisement financier, le gouvernement britannique ne pourra s'olfrir le luxe d'une reconstruction de I'Allemagne el de 1'Europe et il sera amien6e envisager un < rglement a qui sera en fait un compronmis d'ordre 6conomiique entire ses propres besoins financiers et les necessities sovietiques de reparations immmdiates )). (WALTER LIPPMANN). III. PRESS SOVIETIQUE Reie d/e la press soaidlique dut 9 fc;ioer 1947 L'intiert principal se porte aujourd'lui sur les elections an Soviet suprsm.e cet de ce fait les commentaires de politi- Itue 6trang're sont moins nombreux qu'ils no le s<.n'tIndi- ralement. La preoccupation des politiques anglo-amiricirines y restent domin'ante. On peut grouper les texts en trois groups. 1. ,LA BATAIILE POUR L..A I)IMOCilATIE EN EURLOPE Dans tons les journaux, de longues depches de 1'agence T'qs. traitent de la decouverte du complot anti-gouverne- mental en Hongric et des premiers acts du cabinet Cyran- keviicz en Pologne. La chronique internalionale de LJo.ntiev dans li Pravda, consacre tout un developpement aux cam- pagnes anti-slaves et anti-sovi6tiques Omanant du gouverne- mIent grcc. L'organie du part communist souligne t cette occasion la difference que Ic people sovi6tique institute entire eI people gpec < qu'il aime et respect pour le cou- rage qu'il a deployedd dans sa .lutte centre le fascism et le government qui presentement Ie dirige. 11 souligne que aI democratic est le meilleur oven d'institucr des rela- tions d'amiti6 entire les peuples. 2. LA POLITIQUE GENERlALE DES U.S.A. Tous les journaux donnent de large competes rendus deo ]a Conference de' press donnte le 7 f6vrier par le gintral Marshall et reproduisent une s6rie de d6peches braves. L'une d'entrc elles notamment announce la destruction pro- chaine aux Etats-Unis d'un million de quintaux de pommtes de terre. La chronique international de la Pranvda traite de l'attitudc des U.S.A. dans les questions de reduction des armements. Leontiev souligne quec- les retards apportIs dans ies discussions au Conseil de sdcuriti proviennent de la Dil;gation amcricaine et qu'ils sont incomprehensibles poutr. < les millions de braves gens de par le. monde ,; qu'nlne sorte d'ultimatum cst present, au Conseil d'avoir B accepted Ic plan amdricain. La Pranda conclut : question : < l'attitude am6ricaine rdpond-elle it un int6rdt de paix et de security gnerale. > ? il ne pent y avoir qu'nne sculp rIdpnit Non. * *. LA POLITIQUE ANGLO-AMEfRICAINE IN ALLTMAOeN 'ous s les ournaux reproduilent sur pros d'unue demi-page, des extraits du discours prononc6 le 7 f6vrier au Senat americain par le S6nateur Pepper contre la politique alle- mande du part republican. Tous les journaux reprodui- sent igalement les dt6pches de I'agcnce Tass sur la decision tie lagence international des reparations h Bruxelles, cri tiquant )a lenteur avec laquelle il est proc&de aux repara- tions. La Pravda consacre trois commentaires alk progble- mes lies h 1'attitude anglo-am6ricaine en Allemagne. La troisiime partic de la chronique international de Leontiev signal les bruits croissants don't la press anglaise se fait I'scho, touchant la constitution d'un Etat de 1'Allemagne occidentale. Elle se borne it reliever le :moins qu'on puisse dire est (ue ces auteurs viennent de lancer sur le march jburnalistique un produit apparemment inspire >. La quatribeme part.ic de ]a meme chronique international relve le caractire 6quivoquce dc l'attitude du part travail- liste britannique par rapport an Comiti Churchillien de 1'union curopeenne don't 1'action est desapprouv6e sans que son principle apparaisse condamn6. E En fait. conclut Leontiev, la direction du paliF travailliste n'est en principe pas hostile aux Etats- Unis d'Europe, non plus qu'au plan concrete de Chur- chill-Dulles et de leurs semblables. Seuls, les noms sont jug4s compromettants car Churchill est suffi- samment d6masqut : le refus travailliste do parti- ciper au romiti de 'nunio.n europ6enne a un air strange. n Sur le mime sujet Mclnikov rcproduit dans le u 6 de la revue Temps Nouveaux, un article consacr6 aux reparations effectivement persues par la Grande-Bretagne et les Etatfs- Unis en Allemnagne. Apres avoir 6voqud le bruit soulev6 dans les pays de langue' anglaise autour de 1'alligation sc- lon laquell.e I'Union sovi6tique exige trop de, l'Allemagne, alors que les pays anglo-saxons ont renoned aux r6para- tions, l'auteur enum&re lhs diverse categories de r6para- tions que percoivent la Grandc-Bretagne et les U.S.A.; a) d'montages op('r6s officiellement ; b) reparations prises snr la production courante Y< hien que les pays anglo-. saxons, relive l'auteur. soient hostilas a cc mode de pafe- ment lorsqu'il s'agit d'en fair binificier I'U.R.S.S. ,) : c) brevets d"inventions : d) main-mise sur les reserves d I'Stranger... Par comparison avec un calcul oprti6 par Ic journal des syndicats allemands Tribune, notamment. Melnikov arrive au chiffre global de 10,5 milliards de dollars, compete tenu de la production courante et des confiscations, alors que Ie chiffr.e reclami par I'U.R.S.S. est de 10 millions seulement. L'auteur conclut en rappelant que la politique anglo-ame- ricaine des reparations vise t.ssentiellement i assurer aru' capital de Grande-Bretagne et des U.S.A. ties positions-clI dans 1'6conomie allemande. On comprend pourquoi les au- torit6s d'occupation anglo-amtricaines emp&chent les livrai- sons des reparations pr6vucs par les accords de Potsdam. Riciiie de la press sovidtiique du 10 fe'ricr 1947 La press parait aujourd'hni, hien que ce soit lundi, en en raison des 6eections, mais les rubriqu'es etrangerees sont tires rsduites et uniquement consacr6es i des informations. La quasi-totalit6 des textes se rifere h la batnille pour la democraticc dans le mo.nde. 11 y a lieu uotamment de re- lever : a) En vedette, Fintervention de 1'O.N.U ,n GrBce pour faire surseoir i des executions capitals At la demand d'or- Sganisations progressisies et since f 1'Assembl6c Nationale Hongroise. b) En bonne place, trois dipiches de France : les attri- butions du Ministre de la Difense Nationale, les pertes fran- .aises en Indochine, le prochain process de Baudoin. c) Grandes d6peches. sur la situation en Indon.sie et l'af- faire d 'e 'ccltion du gouververmnent de l'Etat de G6orgie aux U.S.A. 4 BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESSE A TANGQ RB IV. PRESS POLONAISE LBS POINTS DE VUE AMbARICAIN ET SLAVE SUR L'ALLEMAGNE. 1. Kirier Codzienny (d6mocrate, 9/2) : << AmBricains et Slaves n'ont pas la m6me position vis-A-vis du probl6me allemand. Pou-rquoi? Iles siAles 'durant, le monde slave a eu A letter contre la poussbe germanique et il a recu!i, pled' pied, re- foul6 de ses propres terres. Dans la dernibre Iphase de cette lutte sans merci, le monde slave a fini par triompher et il tend aujourd'hui it mettre A -proTt sf victoire pour cr6er en Europe des conditions qui garan- tiraient les Slaves centre da renaissance du nfilitarisme allemand. Pour les Slaves c'est une question de vie on de mort. Or cet aspect, le plus important, du probl6me des rapports entire les deux mondes, germanTque el slave, est incomprehensible pour les Am6ricains. Pour eux la Spaix, c'est seulement la possibility d'effectuer au plus *ite des investissements en Allemagne, de proceder A des combinaisons de trusts, 'd'&changer des brevets, en un mot et avant tout : le profit. Et, de meme, la guerre signifie pour eux la destruction de flindustrie alleinande et des investissements anterieurs, pour laisser le champ libre A de nouvelles livraisons, A d'autres investisse- ments, c'est-A-dire, en definitive, A 'de nouveaux pro- fits, La question est caire : 1'Amdrique ne venu pos, tan- dis que le monde, 'ans 1"lnt6r~t de sa s6curite, 'oent affaiblir I'Allemagne. LA reside l'opposition des points de vue >. 2. Dzienlnik Baltycii (ind6pendant, 9/2) : La Pologane desire la paix et c'est pourquoi nous tendons A Mabofer un trait avec I'Allemawne qui -soit equitable pour nous comme pour elle. Nous ne nous lalssons pas guider par un sentiment de vengeance. mais par la raison politique qui nous command d'obte- nir par tous les movens une paix ferme et durable, une paix. grace i laquelle dans un avenir lointain les deux peuples flniront peut-etre par se rkeonrilier Mais In condition de cette reconciliation ne sauralt resTMer ail- lenrs q(ue dans une democratisation effective et essen- tielle 'de 1'me et de la nientalif6 allemande. C'est IA] oeuvree de dizaines d'ann6es. Aussi est-ce avec une inquietude d'autant plus grande que nous observons le comportement des puissances anglo-saxonnes vis-a-vis des artisans du r6veil de 1'es- prit gernianinmievaineu don't elles tolbrent Tes dange- reuses incarta'des. La Pologne porte sur elle le noids des experiences, sanglantes qu -]ui a inflig6es 'AIle- mnagne. Elle doit s'en preserver dans P'avenir N> V. PRESS BELGE a) Le pdriclme alleindiad (La Libre Belgique, c.:tholi- que. 10/2) : SII y a accord centre les Allies sur le but final A atteindre en ce qui concern I'Allemagne. On a renonc6 depuis longtemps au r6ve absurd quori avait caressL dans l'ivresse de la victoire et qui voulait refaire de 'I'Allemagne un Etat agraire, comme il y a deux si6cles. On consi'd6re que I'exploitation normal de la Ruhr est indispensable non seulement A la viability de I'Alle- magne entire, mais qussi A la restauration de 1'Europe. On juge indispensable d'empecher l'Allemagne d'abuser deo richesses do la Ruhr pour an fair, une fois de pls. un instrument de guerre. Le d4saccord surgit lorsqu'il s'agit de determi-er les measures ad6quates qui doivent r6aliser I'objectif common. II faudra, come toujours, trouver un com- promis entire les formules frana.ises, plus jurldiques mais plus rigides, et les formules britanniques, plus souples, mais souvent plus pratiques. II faudra aussi, mais ce sera peut-6tre plus nia5ais&, prbciser le r6le de chacun des Alli6s dans l'aaministration et le control 'de la Ruhr. II va de soi que la Belgique et ia Hollande, voisins immddiats de 1'Allemagne, dofvent y avoir leur part. Mais dans quelle measure 1'U.R.S.S. y serat--elle associe?_Iees Anglais paraissent disposes A leur recon- naltre une participation au contrle, 'mais A ]a condi- tion que les nations occidentales puissent participer elles-m6mes au contr6le du potential industrial de 1'Al- lemagne oriental. C'est lA une r6gle d'6quitable r6ci- procit6. Ce serait jouer fin vrai jeu de 'dupes que de laisser aux Russes les mains libres A l'Est, tout en les autorisant a intervenir A l'Ouest. S'il existe un rideau de fer, il ne peut 6tre '" sens unique. Quant au problme, plus general, du statute constitu- tionnel de l'Allemagne, la controversy se poursuil. L'616ment le plus marquant de ces derniers jours a, tc 1'article du, Tmies du 5 f6vrier, qui a romp'u ine lance en faveur de l'unit6 politique allemande et a soulign6 la vanity et le danger de dispositions qui pretendraieni int6grer dans le future trait de paix 'la forme de la Constitution A imposer A 1'Allemagne >. (PAUL STRUYE) b) Les Id~teMses teldances anu siefn du M.R.P. (La Der- niere Heure, liberal, 10/2) : < La croissance rapide du M.R.P. s'est faite aux dd- pensv de sa c9hision et l'on est oblige de constater, aujourd'hui, ou'il comporte plusieurs ten'dances tres nettement diff6rencihes. Les dirigeants du iparti sont les premiers a reconnai- tre les dangers de la situation. Ils ont d6cid6, avant leur congrbs national, de tenir un certain nombre de reunions A titre de a r6eptitions > pour tenter de r6sou'dre quelques-unes de leurs querelles intestfies. Mais dan-s les milieux parlementaires, on se demand si ces conversations pr6paratoires n'auront pas pour r6- sultat d'aggraver le malaise. II existe d6sormais ,au M.R.P., une droite, un centre et une gauche. sans prejudice d'une certain nombre d'autres grounements come, par example. les gaullis- tes. La gauche est assez pen nombreuse. Ele a pour- tant r6ussi A entrainer l'accord pour la participation au minister Ramadier; mais un grand nombre 1'd1us M.R.P. sont et restent irr6ductiblement hostiles A la collaboration avec les communists. Es sont fortifies dans ce sentiment par les voeux de leufrs 6lecteurs, qu'ils ont pris en grande parties dans les 61ements tr.s mod6r6s ou conservateurs chapitres par les autbrites eciesiastiques. Le Cabinet Ramadier etant appel6 A prendre prochai- nement de graves decisions en mati6re soiale (les sa- laires et le minimum vital) et polifique ('affaire 'd'Indo- chine), on se d'emande si la fotalit6 des ministres M.R.P. voter avec ''ensemble du minisfgre. De toute facon, pour suivre ]a politique francaise des prochains mois, il faudra computer avec les multi- ples assures don't le Mouvement r6publicain populaire offre le spectaclee ,. (Du correspondent de La Derftire Heare A Paris). BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ETRANGERE VI. PRESS SUISSE a) Le probleine aillca1tidi d la Con/'reznce de Moscou (Ncue Ziircher Zcitung, 9/2) : << L'Amnrique soutenue par la Grande-Bretagne re- clamera I'orgauisation 'de l'Adeluagne sous fotm-e d'Etat federal. Le plan de la France qui constitute une variCt6 te la conception occidentale propose la creation d'une Idduration d'Etats avec des organismes centraux relati- vement faibles. Avant tie se prononcer sur les avantages que present I'un ou l'autrc system, on doit d'abord se demander s'il est possible de les faire passer dans la realitW. Cette question est 6troitemuent liee au problem de la forme sous laquelle la paix dolt etre conclue, et cc problem n'est pas encore resolu. Si une delegation ademande se rend a MnAscou pour participer aux n6gociations, si clle signed un trait de paix, elie sera dans une certain measure pr&destinee a devenir le noyau du gouverne ment qui, h la suite de la decision des Allis, dirigera une Allemagne centralisee. II -est au contraire a peu pros impossible d'imaginer Porganisation d'une fede- ration d'Etats ou d'un Etat federal sans une phase de transition. Ainsi done, cette solution ne pourrait triom- pher que 'si le point 'de vue anglo-amnricain faisait loi incme dans la fornie du trait de paix. Les discussions poliliques qui se development en Al- lemnagne avec une liberty& deja remarquable montrent des maintenant que I'idWe d'un retour i tine f6dirastiofi d'Etats so heurtera A opposition d6cid6e de tous les parties et de tous tes milieux. Mais la notion d'un Etal federal elle-mimue rencontre de la resistance, et plus encore de I'incompre.hension. Pour les nations d'Europe qui connaissent 1'Allemagne et qui consid6rent par suite que la seule chance d'assurer la paix de l'avenir, c'est de reconstituer des (pays > viables dans le cadre d'une f6ddration, it est absolunent clair que la forme tde 1'Etat ne saurait etre impose par le trait& de paix. Aussi tontes les discussions qui *se deroulent actuelle- ment par le moyen des memorandums que les different gouvernements envoient aux supplants 'des ministres des Affaires 6trangeres semblent-clles trop mettre 1'ac- cent sur la forme id6ale au detriment des possibilities de r6alisation. Nous avions esp6re en Suisse que la p6riode d'occupation de I'Allemagne strait employee a ranflier la vie publique. Pour faire naitre un sens ci- vique et politique d6truit sous la longuc domination d'un Etat colossal, le meilleur noyen n'.6tait-il pas de co:- fier A P'administration locale, a !'administration 'des << pays la tAche de triompiler de la dltresse com- mune? Mais on a presque entierement onis de recourir A ce systime, ou bien ou no Il rencontre qu''i titre d'indication >. b) Le r6dl da. PrYsident de la l~publqaie ev France (Basler Nachrichten, 10/2, edition 'du soir) : < Le vote de confiance massif obtenu i'As'semblhe national par AM. Ramadier fut en mime temps ua succes ,pour le President de la Republique, qui inau- gura ainsi ses functions sous d'heureux auspices. Au course du d6bat constitutionnel, M. Leon Blum quali-. fiait ]a pr6sidence de la Republique d'institution su-. perflue et en r6clamait I'abolition. Non seulement les Constituants ne suivirent pas cc 'onseil, mais ils oc- troyerent au chef de l'Etat des attributions plus 6ten- dues dans le second project que dans le premier. M. Blum lui-meme fu;t oblige de reconnaitre en d6cem- bre dernier les inconv6nients de Fabsence d'un chef d'Etat. En janvier, la presidence de la Republique triom- pha des difficulties que M. Blum n'avait pu surmonter. M3. Vincent Auriol a resolu sa premiere crise commne n'importe quel president de la Troisimne Republique 1'aurait fait. Sur les autres points, il rappelle egalement les plus actifs d'entre ses pr.decesseurs... II recoit indi- viduellement les ministres et voit souvent M. Ramadier pius d'une lois dans une mnime journ6e:.. On nous dit qu'il preside le Conseil des Ministres avec une grande autorit6, qu'il aide M. Ramadier dans ses ,efforts pour fair d'une coalition de cinq parties un instrument de gouvernement utilisable. Les articles de la Constitutionl ne parent que de la position juri'dique du Presideni de la Republique dans i'Etat. Quant i sa position iper- sonnele, c'est le President lui-munme qui la cree. DWs les trois premie.res semaines de son septennat, M. VIn. cent Auriol a montre qu'il n'entend pas 6tre un pr6si. dent en peinture. Et on n'a pas remarqu6 quii ait rencontre des resistances. C'est peut-Ltre que le pr'- sident Auriol a ~ la manibre >. lu correspondent des Hasler Nachrichten A Paris). I L9. L Imp.. 27. ru Nk Mia-. Parts 31.3009 |