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PRESIDENCY DU CONSEIL SECRETARIAT D'ETAT Direction de la Documentation 14-16, rue Lord-Byron, Paris (8*). LA DOCUMENTATION FRANQAISE BULLETIN DE PRESS 7 janvier 1947. MINTSTERE DES QUOTI ETRANGERE Nouvelle Sirie NO 561 L PRESS BRITANNIQUE P Revue de la press britannique du 7 janvier 1947 1. LE MESSAGE DU PRESIDENT TRUMAN Ce message fait l'objet d'exposds d6taillbs dans la press aussi bien conservatrice que travailliste ou liberale. Les cor- respondants analysent les quatre points de ce message rela- tif a la 16gislation ouvriere et les passages consacr6s k 1I politique exterieure des Etats-Unis. 2. INDs Le Manchester Guardian mentionne les paroles prononc6es par le Dr Kripalani, president du CongrBs. Celai-ci a declare que a le Cabinet britannique poursuivait une Folitique d'im- perialisme socialist comparable A cell du Gonvernement frangais en Indochine ,. La press fait 6galement 6tat du depart de Shandra Bose de la Commission du Congrbs pour protester centre l'acceptation par la Commission du plan britannique. 3. FRANCE W Sans leur donner la vedette, de nombreux journaux bri- tanniques consacrent certain articles i la politique finan- cire du gouvernement Blum et aux 6venements d'Indochire Le Manchester Guardian 6crit au sujet des r6centes mesures financieres prises par le gouvernement Blum SLe moment choisi pour imposer une reduction de 5 % sur tous les prix vient A son heure. De grande quantities de denrdes alimentaires et autres dtaient stockdes par les commergants, un grand nombre d'en- tre cux attendaient que les prix montent encore. Le succ6s qui a marqu6 ces measures d6s le ddbut, pourra fort bien lea obliger A debloquer leurs stocks. * Le News Chronicle, de son c6t6, ecrit SL'effet imm6diat de la measure est favorable et m8me a certain 6gards spectaculaire. La reduction de 6 % est appliquee ; les acheteurs, qu'il s'agisse des clients, des magasins, ou qu'il s'agisse des services postaux et des transports, out obtenu un d'compte sur les prix qui avaient course avant que le dicret di 2 janvier no fut mis en vigueur. * Le mmme correspondent se demand si cette noivelle po- litique financiere ne sera pas mise en danger par les pro- chains 6v&aemeats politique : . Les trois tique (peu nombreux sont ceux qui pensent que le gouvcrnement de M. Blum soit autre chose qu'un expedient provisoire) ; 2 le fosse normal qui existe entire les depenses et les revenu-s de 1'Etat ; 31 le rylhme extr&mement lent de la restauration indus- trielle en France. 4. INDOCHINE Les journaux de ce matin signalent la tentative faite par les Annamites de s'infiltrer & Hanoi et les attaques rep6tees qu'ils menent centre les postes francais. En outre, le Times mentionne la demarche de M. Santeny aupres des autorit6s consulaires chinoises, britanniques et ambricaines, pour qu'elles demandent aux Vietnamiens que les 200 otages f.angais a Hanoi aient la vie save. Au sujet de la strat6gie frangaise en Indochine, l cor- reGpondant special du Manchester Guardian ecrit: a La strategic francaise consist h consolider lea points essentials au Nord jusqu'A ce que la situation politique soit 6claircie et qui des renforts subs'antiels soient arrives. Mais il sera impossible de pacifier le pays par le seul emploi de la force. Le probl6me de- vra etrc 6galement trait sur le plan politique. De son cBtt, le correspondent du Daily Telegraph ra'.- porte les paroles de M. N'Guyen.-Manh-Ha. chef vietnamien. qui se trouve -sous la protection des Frangais, selon qui la situation strait dclaireie lorsque le Gouvetrement frangais aurait fait une declaration sans 6quivoque sur 1'unith dp toutes les parties du pays et sur le degr6 d'ind6pendance qu'il entend donner a la Federation 4ndochinoise dans le cadre de l'Union frangaise. 5. ALLmuAG s le Daily Mail public le dernier article de Clifford, ur I'Allemagne : a Les Frangais, ecrit-il, se cont conduits dans leur zone avc moins de sev&rit6 que les Allenards ne s'y attendaient. Les Allemands se plaignent de ce que les Frangais amenent daus leur zone beaucoup trop de civil pour lesquels i faut trouver uu logement et de la nourriture. 11 faut cependant noter que la pro- duction du charbon dans la Sarre a atteint 65 % de son niveau d'avant-guerre, alors que la production dans la Ruhr n'a atteint qu'e 45 %. , Au sujet de l'action culturelle des. Frangais dans leur zone, eo menme journal -crit I _ _ i ~I~ __ 2 BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ATRANSGRE c Les Frangais sont la scule puissance occupants qui semble avoir conscience de l'importanc, des ques- tions culturelles. Non seulement ils out rouvert les Universit6s de leur zone, mais ils en ont cre6 de nou- velles I Mayence. Ils ont autorise les 6tudiants dtran- gers h venir faire leurs 6tudes a l'Universitd de Tu- binge et de Fribourg. Ils ont permis dgalement aux 6tudiants allemands de se rendre A l'etranger. La pro- pagande culturelle et intellectuelle des Francais cast largement en advance sur la notre et sur celle des Amdricains. Ils ont fondd des c Maisons de France ,. Ils out des gens qualifies pour exdcuter tout cela. Le Daily Telegraph reproduit une carte de No81 envoyde a la population sarroise par M. Grandval, gouverneur de la Sarre. Le message port sur cette carte est libell comme suit : c Piissent les liens 6conomiques entire la Sarre et la France dtre bientdt dtablis, puisse une estime dara- ble et cordiale naitre du ddveloppement dde ,nos liens cultu-els et de nos efforts communs, et puissions-nous bient6t et pour toujours connaitre la prospdrite, la paix et le calme. Meilleurs voeux pour 1947. 6. PALESTINE Sir A. Cunningham, haut-commissaire en Pale tine, a dtB regu en audience par le roi. Bien que peu d'informations soient parvenues au sujet de cette entrevue et cds conver- sations qu'il avait eues auparavant avec M. Attlee et M. Be- vin, les journaux britanniques, notamment le Manchester Guardian et le Daily Mail, commentent la situation dans le Proche-Orient et celle des troupes britanniques en Palestine. Wilson Broadbent (Daily Mail), dcrit a ce sujet : c Les troupes britanniques en Palestine out 6td en butte h toutes sortes de provocations; jusqaI' mainte nant, elles so sent magnifiquement condu-tes et doi- vent recevoir de Londres tout l'appui nce:ssaire pour leur permettre de mener a bien une tAche difficile, que les terrorists rendent parfois presque impossi- ble. Le Gouvernement britannique se trouve mainte- nant oblige de constater que l'influence des chefs de 1'Agence juive en Palestine ne lui est pratiquement d'aucune utility. En consequence, le Cabinet doit pren- dre des decisions cette semaine pour le maintien de l'ordre et la mise hors de combat des terrorists. Le Manchester Guardian, de son c6t6, crit : < La question essentielle est de connaltre les force' politiques des terrorists de Palesutin. De nombreux indices tendent t prouver que l'Irgum et Zvai Lrnni repr6sentent au point de vue politique uae part beanu coup plus important du movement sioniste qu'on ne l'avait tout d'abord imagine. a En outre, le correspondent parisien de ce mnme journal signalait que M. Ben Gurion a 6td regu le 6 janvier par M. Blum, et que MW C. Bergson, autre porte-parole juif, qua aurait 6t6 ddsavoud par I'Agence juive (repr6sentant une f-action extrdmiste de Juifs palestiniens) a tenu une con- ftrence de presse au course de laquelle 11 a declard.que lo Comit4 de Libdration, don't il est le president, se propose de former un Gouvernement provisoire de Palestine. II a en outre pr6conise un arbitrage franco-americain pour regler le problmme palestinien. Ce correspondent ajoute que 14 Quai d'Orsay n'a jamais entendu parler de M_ Bergson. 7. ARTICLE DU CNEBRAL SPEARS Le Daily Telegraph public le dernier article du general Spears sur la situation dans le Proche-Orient, intituld : c Le roi Ibn Seoud cst un ami solide pour la Grande-Bretagne : a Nous devous nous efforcer, dcrit le g4ndral Spears, d'aider les pays arabes aun point de vue economique. Leur force et leur prospdritd nous seront autant pro- fltables qu'b eux. Nous dcvons dEsirer qu'ils soient forts. Qannu ils setont riches, ils seront pqrmi now meilleurs clients. Pour parvenir a ce but, nous de- vons cnvoyer au Proche-Orient les meilleurs homes ique nous ayons. II. PRESS AMERICAINE Revue de la press amdricaine du 6 janvier 1947 1. LES QUESTIONS ALLEMANDES Les nombreux articles qui ont paru recemment dans la press americaine sur la situation kconomique en Allema- gne, avaient sur.out insisted sur la n6cessiti de venir en aide aux Allemands et avaient passe generalement sous silence les aspects moraux que pouvait .soulever cette aide am6ri- caine 1l'Allemagne. Aujourd'hui, Mme Roosevelt, Fielding Eliot et un editorial du Baltimore Sun adressent, sous deo formes dilffrentcs, un avertlsseinent l t lurs lecteurs de n pas se mdprendre sur 1'etat d'esprit actuel du people alle mand. Mme Roosevelt, dans son article, ecrit notamment : a Dans aun pays ohf l'ducation est aussi poussde qu'lle l'est en Allemagne, le people ne peut pas echapper a ses responsabilites. Nous devons nous rapp pelr cela si nous ne voulon, pas que ceux qui aimeo 1'Allemagne nous fassent oublier qu'une nation qu a accept Hitler doit fair ses preuves avant d'rtre admise sur une base d'6galitd dans la famille des na- tions. , AI. Eliot s'attaque a ceux qui voudraient reconstruire 1'economie allemande pour se servir du Reich dans le cas d'une guerre contre la Russie : a Ni nous, ni les Russes, ne pouvons controler uine Allemagne rdarm6e. La politique d'une tell Allema- gue serait une politique allemande sur le module de la politique de Freddric II, des Hohenzollern et de Hitler... 11 est clair qu'une polilique de reconstruction 6conomique de l'Allemagne serait dangereuse an, plus haut degree, si elle n'6tait pas accompagn6e d'une po- litique de reorientation du people allemand, an moins pendant la prochaine generation, afin qu'il vive dans un monde organism et pacifque. Et Eliot conclut h la a n6cessitd de maintcnir la parti-i- pation americaine dans les affairs allemandes pendant au moins une gebnration 1. L'editorial du Baltimore Sun protest centre le fait q les hommes de science allemands qui ont &tB envoys aux U S. A. pourront devenir citoyens amdricains. II estime que certain d'entre eux sont nazis, et ajoute . Le seul moyen de montrer que nous sommes per- suad6s de l'iLportance de nos convictions est de fuser d'admettre, come citoyen amrdicain, t home de science qui s'est montr6 nazi on m6me sympathisant des nazis. Cet Editorial met en garde le pe-uple americain contra . 'effet que pourraient avoir sur 1'opinion publique ameri- caine certain de ces nazis, s'lls arrivalent A se fare u position influence aux U.S.A. Par ailleurs, William Attawood public dans le Washington Post un excellent article date de Sarrebruck, rendant hom- mage a la fagon don't la France administre la Sarre. Dans un article sur la Ruhr, Price Day, correspondent du Baltimore Sun, met en relief l'absence de sens moral de la population de cette region : L Le sens moral des Allemands est tellement atro- phib qu'il est rare de trouver un Allemand qui no parole pas avec une satisfaction evidente de la possi- bilite d'une autre guerre entire les U.S.A. et l'Union Sovidtique puisqu'il pense que, dans ce cas, les Am6ricains lui apporteraient l'aide et 1'affection qui sont de droit entire des Alles., BULLETIN QUOTIDIAN UB PRSSE ITRANG *BE Day signal egalement que la plupart des Allemands sont encore tres fliers que Goering ait rdussi a se suicider malgr6 la surveillance don't il etait I'objet. 2. INDOCHINE Les declarations de M. Moutet sur la ndcessit6 d'une d6ci- sion militaire avant que des ndgociations puissent atre en- treprises et celle de fM. Santeny affirmant que la France n'a d'autre alternative que *d'ecraser la resistance vietnamienne sont rapportees dns des dpches de Paris qui sont large- ment reproduites dans la press et sous des titres tels que : Washington Po'r : a les Franqais s'attendent a une guerre de grande envergure en Indochine ,. New York HeFad Tri bune : t M. Moutet pr6voit 1a guerre en Indochine 3. New York Times : a M. Moutet carte touted idee de ndgociation en Indochine a. Les nouvelles d'Inidochine continent A Btre tres peu commentdes dans la press. Le Piiladalphia Inqui- rer public un long article de Peterman ddfovorable, a la France, sous le titre qui en resume bien 1'esprit : les co- lonies frangaises rdclament leur liberty mals les Francais s'y opposent ". 3. LEs QUESTIONS FRAN'1AISEg Les correspohdants de Paris 6crivent qcue bien que la haisse de 5 % ne soit pas encore unanimement applique;. l< success de i'initiative gouvernementale est incontestable et qu'il se manifest notamment par 1'enthousiasme du public. Ghali cable an Chicago Daily News : a Parce qn'il a fait preuve d'iiitiative et qu'il a ralli6 le pays derriere lui, M. Blum est en vole de de- venir 1"homme le plus populaire de France. Sa a deci- sion irrevocable de .demissionner imm6diatement apres 1'lection du Pr6sident de la Republique est vi- vement regret te. , De son c6t6, Warren ,crit au New York Timer qu'un nom- hre croissant de chefs de parts sonit maintenant partisans de la reconduction du Cabinet Blum. Le New York Times Mawazine du 5 janvier public un long article de Kcestler intitull : a Kcestler di6couvre un cheval de Troic en France il declare que les communists constituent une force qui menace l'avenir de la Republique. , Kcestler. que la revue present comme ca un communist l6sillusionne 2, ecrit que la France a ,perdu son indepen- dance national h cause du parti communist a qui declare -uvertement son loyalisme et son allitgeance i une puis- sance 6trangere don't les interAts et les traditions sont diffd- rents des interAts r:t traditions Ae la France. L'Etat fran- cais. poursuit Kestler, a egalement perdu sa souverainet6 4 l'intdrieur car le pouvoir executif n'est plus en measure de cpntr6ler le pays... Ancun government frangais ne pour- rait conserver le pouvoir, meme pendant quelques jours, si la gr6ve g6nirale 6tait d6cretde par la C.G.T., puissante fdd-- ,ration syndicaliste qui est contr6lee par les communists ). L'auteur se montre extrbmement pessimiste sur l'avenir de la France. I'aprBs des d6peches de Paris ia 'A.P. et an New York Herald Tribune, M. Smith, repr6sentant A Paris de The Wa- (fon Picture Association of America, vient d'elever ann pro- testation oontre oertaines measures gouvernementales interdi- sant a le doublage d des films datant de plus de denx ans. a M. Smith aurait declare que ces measures violent l'acord Blum-Byrnes. 4. LA DAMISSION DE M. BARUCH La dimission de M. Baruch comme membre de la Com- mission atomique de 1'O.N.U. est mise en relief dans toute la press qui raprporte, par ailleurs, que M. Baruoh a recom- mand6 an president Truman qlue les U.S.A. continent a fa- briquer des bombes atomimnes tant au'un accord internatio- nal n'aura pas RtB r6alisd. II a suggere aussi que M. Austin, d6.lgu,6 des U.S.A. A I'O.N.U. soit nommd reprsentant des LmS.A. A la Commission atomique. 5. -. LA POLITIQUE INTtRIBURE AA iRICAINE La press announce la formation d'un groupement politique liberal t american for democratic action P par des person- nalites d4mocrates don't Mme Roosevelt, Leon Henderson, Wilson Wyatt et Chester Bowles. Ce nouveau groupement se distingue de celui cr6e rdcemment par M. Wallace sous le nom de a Progressive Citizens Association s, par ses theses anticommunistes. La Idemission ide M. Bk'rctc (New York Herald Tribune, 6/1) e La d6mission de M. Bernard Baruch et de ses asso- cis come repr6sentants amnricains i la Commission 'de-1'energie atomique arrive comme un choc tout en representant une surprise. II est tout a fait vrai que L'adoption du premier rapport interimaire de la Com- mission, 6tablissant les principles fpndamentaux du con- fr6le de 1'nnergie atomique A propos desque's les Etats. Unis avaient manifesto une grande insistence, repr6- sentent I'heureuse conclusion d'une important phase initial 'de ce travail. Mais il est evident que c'dtait seulement une phase initial. L'essentiel des foundations a Wth 6tabli; cependant, ces foundations ne seront pas completes tant que la Russie Sovi6tique n'aura pas don- n6 son accord i leur snjet, et pour mettre sur pied Is' structure complete d'un system effectif de contrile 'de 1'nnergie atomique un travail ardu devra se pour- suivre pendant des moist sinon pendant des ann6es. M. Baruch salt bien que 1'essentiel de la tiche n'est qu'A ses debuts et il serait regrettable que sa d6mission r6pandit l'id6e que tout est maintenant au point A I'exception 'de quelques details techniques et de signa- tures A apposer sur I'accord. Les qualities 'de tinacitN, d'habilet6 et de patience dans les n6gociations don't M. Baruch et ses associts ont fait preuve seraient encore de la plus grande valeur pour le pays et pour la cause du bien-Atre. mondial. Mais c'est peut-6tre pricismment en raison de la dif- ficult6 de la r6aliser que M. Baruch est fond6 A penser qu'elle devrait 8tre confiAe A d'autres mains. Le n6go- ciateur qui a r6ussi i r6diger les principles de base n'est pas toujours l'instrument le meilleur on le plus flexible pour mettre au point application 'des dits principles. Et il n'y a aucun doute que M. Baruch a raison d'insister sur la nccessite d'une plus grande unit de commande- ment dans nos relations avec les Nations Unies. Notre politiqie au sein des Nations Unies comme au dehors 'doit se manifester par une grande cohesion et elle dolt etre men6e par des fonctionnaires competents pour la tache i accomplir; ils doivent etre charges d'une responsabiliti adequate pour realiser cette poli- tique >. III. PRESS SOVIETIQUE Raeue doe la preaSe soviftque du 5 janvl r 1347 L'abondance des texts relatifs & la campaign dlectorale dimlnue l'lmportance des rubriques etrang&res, qui occupent une page an maximum. La politique anglo-americaine de- meure la preoccupation dominant. I. INFORMATIONS TASS Los informations de l'Agence Tass sont peu nombreuses mais relativement longues. a) La vie poliique en Grande-Brdtagqne et aux U.S.A. fait I'objet de trois grandes ddp6ches : 1 Pune d'ell reprodult de large extraits de 'article public par M. Wallace dans la revue Neto Repnulic i P'occasion du novel An. 2 Un compte-rendu consacr6 A l'ouverture de la session du Con- gres americain souligne qu'il existe une majority r6~ebli- caine e don't 1'effet s'est fait sentir aussi bien dans le dis- cours du President que dans le texte des deux premiers pro- jets de lot d6poses devant le CongrBs. a 3" Enfln, de longnes BULLETIN QUOTIDIBN OD PRMfBB *TRANGARd citations emprunt6es t I'article du Daily Worker de Lon- dres out trait A la cooperation militaire anglo-amdricaine. Le correspondent de l'Agence Tasfs cite notamment le pas- sage oh l'organe communist anglais pose la question sui- vante : e Que reste-t-il aprts cela dlu Pacte anglo-sovi4ti que ? z. b) Deux longues ddpeches sont relatives A la situation en Chine : ces t6l6grammes reproduisent des extraits dn Broadcast du marechal Tchang-Kai-Chek et du message dn chef communist iMao Tse Dun A l'occasion du Nouv(l An. c) An sujet de la vie politique dans les pays slaves, 1'agence sovidtique puiTlie un compile rendu sur le proc6s de Belgrade intent pour espionage au profit des (U.S.A. et reproduit le dementi refutant les accusatif6s lances 'par la direction du part Paysan polonais au sujet des sdvices don't auraien' 0t6 victims deux des membres de ce parti. 2. COMMENTAIRES Trois quotidiens seulcment publient des commentaires : Le journal Trud sur la resurrection des organizations fas- cistes en Angleterre, I'Etoile Rouge sur la situation en Indo- chine et la Pravuda (chronique international de Viktornv) sur les travaux des organismes internationaux. a) Les travaux de I'O.N.U. On peut reliever deux passages principaux dans la chroni- que mnternationale de Viktorov. Le premier est relatif aux resultats, qui ont etd obtenus i I'O.N.U. : a Si on a fait les premiers pas pour organiser la paix et si on a remport6 plusleurs succ6s, tout cela nt' pas Bte facile. Ces rdsultats ont ltd obteaus au Sprix d'une rutte acharne centre la resistance des groups ambricains, anglais et autres, qui cherchent A mettre la cause de la 'paix en p6ril et A saper les bases de ]a cooperation international. > SLe second concern le contrble de 1'riergie atomique : Le pessimism de certain journaux a une ori- gine hautement suspect: Ils considrent clhacune des grandes puissances signataires de 1'aceord de con- tr8le sur 1'energie atomique comme capable de violer ,1 prior cet accord. Or, il est evident qu'il ne s'agit pas de cela, mais bien de crder des conditions rendant impossible de conserve et d'utiliser les armes atomi- ques. Certains journaux ne partagent pas ccpendant ce pessimism. Beaucoup de quotidiens ameiicain*s estiment que cette question peut et doit 4tre rdsolue. En effet, le probllme peut incontestablement recevoir mtue solution. Mais en depit des protestations centre le principle d'unanimitd, le bon sens, la logique tt 'ex- perience prouvent que scul ce principle est susceptible .de contribute i' la ddecouverte ode tere Solution. *, b) Indochine. L'article de Bierov. dans 'Eioile Rouge, intituld : Qu'est- ce qui se passe au Viet-Nnam ? ,, cst un simple apergu historique, au rest fort detaille. Les apprdeiations qui se d6gagent de cet -ditorial, ne prktent pas toutefois A I'equi- voque. Le journalist soulig'ne en effect : 1l que 1'Etat da Viet-Nam s'est constitu6 u la suite de la lutte h6rolque du people annami'e pour sa liberty centre les occupants japo- liais et contre les colonisateurs francais. 20 Que les dlctionsl du 6 janvier-'ont tdmoignd de la grande activity politique du corps electoral et du fait que le Viet-Minh est le part Ic plus populaire en Annam. 3 Que ]a proclamation de la Rdpubliqbe nochinchinoise constituait une violation de l'ac- cord du 6 miars. 4" Que la Constitution vietnamienne de noveombre est line constitution demnocratique. 50 Que le conk trole du traffic de Haiphoig par les Frangais 6tait une viola- tion du modus virendfli. 60 Que le M:ounvcment de Nguyen Tton Tam, don't I'orientation pro-chinoise est fortement ac- reotude, < vient compliquer la situation v. Au sujet de la mission dte M. Marius Montet, P'org:ne de l'Armee sovi6tique declare que ce voyage fait parties des measures prises par ie Gouvernement frangais pour liquider les questions en litige entire la France et le Viet-Nam et que le Minilstre dre la France d'Outre-Mer doit nugocier avee IM. Ho-Chi-Minh ,. Le journal ajoute : e Qu'au m&me mo- ment, de nouvelles units militaires frangaises sont envoyoes en Indochine .. Enfin, le text de introduction de 'article constitute un vt'ritable eommentaire : Les ev6nements du Viet-Nam prouvent que l'admi- nistration colonial f-anqaise d'Indochine, soutenue et inspire par les milieux reactionnaires de la Metro- pole, vient dR ddclancher une grande offensive centre la jeune Rdpublique ddmocratique du Viet-Nam ,. Reavue de la press sovitiquze du 6 jIdnuier 1947 La politique anglo-americaine est la preoccupation prin- cipale dans la rubrique dtrangere de la Pravda, qui n'oc- eupe qu'un quart de page environ. On relive les ,d jpkches Tass suivantes : les bases amdri- caines dans le Pacifique, la d6mission de M. Baruch, le Mou- vement Politique en Chine pour le retrait des troupes amd- ricalnes, un article de 'M. La Guardia sur les elections polonaises, 7illiacus et la politique dtrangbre britannique, In decision du part National 6gyptien. Un bref article est consacrd A la cooperation militaire anglo-amBricaine. Le journalist cdrit notamment : 11 existe un lien incontestable entire des fails tels que PIaccord anglo-amdricain sur Ia standardisation des armements, la prorogation du omiti d'Etat-Major mixte et la cooperation des forces militaires. Tout cela ne saurait dchapper A attention des observateurs Strangers. La press dtrang6re avait d6jh tdmoignd d'un certain dtonnement devant ces fats. Aujourd'hui. alors que les hostilities ont pris fin, que I'O.N.U, don't 1e rhle effectif est d'assurer la paix et la sdcuritd, existed ef fonctionne, il n'existe aucine menace imme- diate de guerre. Les rep 'sentants de tons les pays, & une oerasante majority, viennent d'approuver la propo- sition sovittique recent pour une reduction g6nrale tdes arm"ments. Dans ces circonstances semblables, noute demarche ayant pour objet la signature de nouvelles alliances ou accords militaires. surtout lors- qu'ils sont tenus secrets et qu'ils se creent en marge de l'Organisation Internationale existante, ne peuvent que provoquer une stupdfaction Idgitime. Dans les milieux officials anglais et amdricains, on a tent, plusieurs fois de diminuer le caractere et 'importance des measures militaires communes prises par les U.S.A. et la Grande-Bretagne. II y a meme eu des tentative, h vrai dire peu convaincantes, pour ddmentir l'exis- tence d'un accord sur la standardisation des arme- ments"?,Iais on a vite decouvert que ces ddmentis ne dimententnt rien, car les faits restent toujours des faults. Les tentatives maladroites de certain avocats, loin de dissiper les inquidtudes, ne font que renforcer les sounons et les craintes que provoque, dans les mi- lieux professifs dn monde enter, lactivitd secrete db Londres et de Washington sur le plan militaire et po- litique. IV. PRESS SUISSE an La quaestton saroise (Journal de Geneve, 7/1) a Bien que les pr6cisions manquent a ce sujet, il semble que" la Sarre aura une administration autonomy, et que les habitants ne devien'dront pas FranVais. Pour le moment, le regime leur plain ; mleux nourris que leurs compatriotes, et pouvant travailler, ils ne r6clament poin'; i's manisf-stmnte imbme !eur anprobation du sort qui ]eur est fait; leur intdr immddiat les porte A s'en- tendre avec l'occupant, qui pratique A leur regard une poiitique bienveillante. 11 est probable qu'un plebiscite donnerait actuellement une majority favorable A une BULLETIN QUQTIDIEN DE PRBSSE ATRANOBRE 5 union franco-sarroise. Mais l'on sait que les populations sont versatiles. D.u c6t anglo-saxon, on semble craindre que si l'Allemagne se relive, le sentiment de la commu- naut6 germanique se reveille, et que la question de la Sarre favorite le r6veil 'd'un nationalism agressif Ces craintes sont peut-6tre excessive; instruiLs par l'exp6- rience de celte guerre, il n'est pa's du tout certain que les Sarrois d6sirent que lenr territoire, don't les inlt- rAts 6conomiques sont orients vers la France, rede- vienne une parties d'un Reich future. Une politique intel- ligente peut les determiner A s'accommoder d'un regime qui leur vaut 'd'incon:estables avantages. Mais la r6us- site de l'exp6rience depend de la France elle-meme, de son relevement, de sa puissance et de son rayonne- ment . (RENg PAYOT). b) Avmnt r6flee'ion du Prestdent de la RipubliquIe /rant- Caise ((Basler Nachrichten, 6/1, Ed. du soir) : SLe probl6me gouvernemental domine tout. Apres la solution provisoire du Cabinet Blum comme avant. L'homme qui sera charge de proposer un nom en vue d'une solution d6finilive 'doit 6tre elu le 16 janvier a Versailles. On dit que tous les grands parts pr6sente- ront un candidate au premier tour. Les communists mettraient en ligne M. Marcel *Cachin, les socialists M. Vincent Auriol. Les R6publicains populaires h6sitent encore en:re Champetier de Ribes, Francisque Gay et Robert Schuman, les groups du Rassemblement des gauches entire Varennes, Queuille et Delbos, s'ils ne peuvent avoir Herriot. On compare souvent le cas 'du maire de Lyon A celui de Charles de Gaulle. M. Herriot, lui non plus, ne pourrait se sentir appel6 & devenir le garden d'une Constitution qu'il a combattue. Beaucoup de gens esliment que le combat final.se livrera entire les socialists et le M.R.P., et l'on reconnait qu'il est im- possible de faire des provisions. On peut simplement conjecturer avec vraisemblance que le President de !a RBpubliquc ne pr6sentera pas a 1'Assembl6e national un mcmbre de son propre par i comme president dou Conseil. Ainsi le veut le principle de l'interd6pen- dance des pr6sidences auquel les parties demeurent fl- d6les. En raison de cet 6tat 'd'esprit, l'arrivde au pou- voir d'un home sortant de l'ordinaire n'aura 6t6, on doit le craindre, qu'un phinombne exceptionnel, tout comme la constitution d'un Cabinet socialiste homo- gene; A l'avenir le pouvoir ex6cutif risque de manquer, comme par le pass, de la cohesion qui serait souhai- table pour que l'ceuvre de M. Blum pOt 6tre poursuivie et men6e A bonne fin l . tDu corresponidant des BasTer Nachnichten A Paris). S.P.. LIne., 27. rue Niculo, Paris 31-MUI) |