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Direction de la Documentation 14-16, rue Lord-Byron, Paris (8e). BULLETIN DE PRESS 6 janvier 1947. QUOTIDWiN ETRANGERE Nouvelle 86rie No 560 1. PRESS BRITANNIQUE Press britannique du 5 janvier 1947 1. POLITIQUE EXTARIEURE BRITANNIQUE. L'bditorial de PObserver a l'occaoion de l'annonce de plans communs d'entrainement pour less armes ariennes amd- ricaines et anglaises refute les arguments que, L la suite des rebelles travaillistes, le. partisans d'une politique de neutralild pourratent mettre en avant. Selon lui, les plans de cooperation militaires anglo-am6- ricains seraient plus pouss6s que ne l'a jus u'ici annouc6 le Gouvernement et ceiui-ci aurait tort de en cacher, 6tant donnd les consequences considdrables qu'ils doivent avoir. 11 semble, en effet, que la politique de ferme:d vis-t-vis de la Russie n'a pas eu jusqu ici pour effet de rejeter celle-ci dans une ho.tilite caraLterisee, comme le redoutaient les e rebelles u. La neutrality recommande par ces derniers, si elle correspond A la faibiesse relative actuelle de 1'An- gleterre, prbsente cependant de graves dangers, comme le prouvent les resultits de.astreux de la politique de neu- tralit6 A tout prix des petites nations vis-A-vis de 1'Alle- magne hitl6rienne. La Grande-Bre!agne enfin ne peut nier que les principles d6mocratiques de 1'Amerique sont fonda- mentalement les m6mes que les siens propres. 2. PALESTINE. Tous les journaux consacrent des articles aux delibera- tions actuelies du Cabinet sur la question palestinienne et publient de nombreuses nouvelle. sur les measures miliaires prises on envisages. Beaucoup s'attendent A la proclama- tion de la loi martial, qui permettrait l'adoption dune politique beaucoup plus efflcace de repressions. Le Sunday Times, dans un editorial, fait appel aux Juifs anglais pout se ddsolidariser publiquement, de la maniere la plus catdgorique, des terrorists de I'Irum. Scrutator dans le m8me journal souligne l'impossibilite de laisser se prolonger la situation aetuelle. Etant donn6 attitude des deux parties en prieence, la seule solution semble Atre un compromise et un compromise impose par la force. Le soldat anglais a faith preuve jusqu'ici d'une re- marquable patience, mais il n'est pas h souhaiter que celle-ci se prolonge. Le Gouvernement doit montrer sa force et reagir centre la prise d'otages par les terrorists. Le souci d'dpargne des vies anglaises ainsi realise n'a etd quPillusoire. L'inpunitd dent ont joui les coupables risque en outre d'encourager los Arabes et d'opposer alnsi aux Anglais deux advcrsaires au lieu d'un. 11 dolt y avoir partage an gouvernement par une tierce parties. Cette second solution semblant incompatible avec le desir des Arabes et des Juifs pour l'auto,no- Imlx us .partage devrait finalement Intervenir, 6tant' donned les conditions geographiques de transfer et de populations. ,Jruoaltm, par suite de son caractere religieux, de- vrait ,tre place ious la tutelle de 10. N. U., ainsi sans doute que Haifa, port indispensable i la vie economique de deux communautes. 3. ALLEMAGNE. L'Ob:erver Bcrit que, si le plan britannique qui consis'e A confier a des ~dquestres ahemand, les mines et Pindus- trie iourde de la zone bitannique semble dca.tt pour Pins- tant, la cau.e ne sembie pas devoir 6tre cherchee dans les objections ambricaines, mai. dans une certa.ne his.tation de la part des principaux foncLionna.res britanniques res- ponsable. de la m.se en application du project. Les socia- listes allemand,, d'autre part, seraient opposes A l'appii- cat on du principle dans une seule zone, car elle irait A l'encontre de leurs dd-irs de centralisat,on. Le journal si- gnale d'autre part les excellent r6sul ats qu'a donn6, d&s sa mise en vigueur la fusion des deux zones amdricaine et anglaise. 11 en serait r.-ult6 un remar,,uab:e rdsultat du point de vue de 1 administration, qui permettrait de prendre rap dement des decisions importantes. Cette experience est cependant menace dans ses r6sultats par deux dangers. C'est d'abord la lenteur avec laquelle ces r .uitats seront perceptrbles pour la masse de la population; c'est, d'autre part, les limiles fo'cdment restreintes des resultats qu'on pent en attendre. Lcs questions reellement importantes, come par example le rAl6vement du niveau de l'industric allemande ne peuvent 6tre t.ai'ees que sur le plan quadri- partite. Des rumneurs courent sur l'adoption par la Russie d'une attitude plus conciliante dans la question allemande. Ceci, cependant, serait probablement lit i Lnne demanded rus.e de separation plus important prdlev6e sur la pro- duction de l'Allemagne occidental. Etant donna' les sacrl- fices que cela' imposerait aux Anglais et aux Amdricains, ceux-ci demanderalent sans donte une contre-partie consis-* tant dans le retour A 1'Allemagne de territoiree a 'e.t de la ligne Oder-Neisse. 4. FRANCE. Le correspondent A Paris du Sunday Times signal I'ac- cueil encourageant que tronve en France la decision du gouvernement de p-ovoquer une baisse des prix. Les r ul- tats de ce'te courageuse measure ne dependent pas unique- ment d'el6ments 6conomiques, mais egalement de condi- tions politiques. Ils laissent prevoir la possibilitL de la formation, sous la pr6sidence de M. Leon Blum, d'un gou- vernement de coalition; toutefois, la participation des com- munistes poserait des questions difficiles A r6soudrc. (Voir i'article plus loin.) Revue de la press britalinique du 6 Janwier 194I Ce matin, l'intdret de la press se partage entire 'atcentat contre un train de troupes britanniques en .gyptele: situa- CTETrAftTAT VE1TAT A LA PRASIDENCE DU CONSEIL ET A L INFORMATION LA DOCUMENTATION FRANCAISE BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS tTRANO*VE tion en Palestine, le rapport de la ddligation du Pariement britannique qui a visit la Grdce au mois d aoit. Le Times donne la premiere place i la stance inaugural du nouveau CongrBs- amricain. 1. -- EGYPTE. La plupart des journaux notent que des bombes ont td lances hier centre un train de troupes britanniqucI qui quittait le Caire pour la Palestine. 2. PALESTINE Le correspondent diplomatique du Daily Telegrapl cril que le Gouve'ement britannique prendra une ddcis.on cette semaine au -ujet de 1 arrestation de tous ceux qui sont soupconnis davoir faith partie de I'lgoum et de la Bande de Stern. Par centre, aucune measure ne .era prise contrr la Hagana. Des measures scraient prises dgalement con re les villages et colonies qui ont servi de point de depart aux attend ats centre les troupe, britanniques. Tou's les immi- grants seraient envoys immLdiatement Chypre on dans de nouveaux camps qui seront dtablis dans le Kenya. Le gouverncment britannique aurait remis un ultimatum i M. Ben Gerion, president de l'Agence Juive, lui enjoignant de condamnex categoriquement le terrorism juif. La solution britannique du probldme de la Pales- tine, ecrit ce correspondent, ne serait appliquee qu'au mois de mars et lide & la cessation des activities ier- roristes. Le plan britannique pr6coniserait mais eci n'est pa, confirm la formation d'un Etat arabe en Palestine representant 60 % du territoire. Le reste du territoire constituerait 1Etat juif. Ce der- nier aurait une pleine autonomie, jouirait du statute de dominion, aurait son drapeau, son ministry des Affairs 6trangeres, son armee. Le, Etats arabes out annoncd qu'ils s'opposeraient h tout project d. mor- cellement. Le Manche's er Guardian signal que l'ambassadcur de Grande-Bretagne a Washington a eu hier un entretiea avec M. Byrnes au sujet de la Paletine. L'ambassadeur s( serait plaint en particulier de 1'aide donn6e aux sionistes de Palestine par des organizations privees amdricaines. 3. GRACE. La plupart des journaux (le Daily Worker en touWe pre- midre page) annoncent que la delegation du Parlement bri- tannique qui a visit la Grece repemment vient d'adresser un rapport au cabinet Attiee, au foi de Grece et a son gou- vernemen.. Le Times et le Manchester Guardian icndcent compete en detail du contend' et des conclusions de ce rap- port. Le Manchester Guardian signal que les d6l6guns ont joui de toute la liberty d'action et de movement voulues, Le Daily Telegraph 6crit : S La dlgation parlementaire qui a visited la Grece du 13 au 29 aofit recommande, dans son rapport pu- blid aujouTrdhui, la formation d'un gouvernement re- pr6sentant tous les parties, A exception possible de Pextr6me-gauche. Ce gouvernement devrait avoir Pap- pui de la Grande-Bretagne. Le correspondent diplomatique du News Chronicle sou- ligne le passage du rapport qui prdconise le retrait des troiu- pes britanniques. D'aprBs le correspondent du Daily Herald, le rapport reve- lerait que la Grdce a trop souven:t tendance a slappuyer sur la Grande-Bretagne ct il en cite le passage suivant : I1 est certain que les chefs politiques sopt tellement habitues i se turner vers la Grande-Bretagne et A computer sur elle pour remettre leur pays sur pied qu'ils ont presque perdiu de vue la n6ces-it6 imp6- rieuse de fair tout leur possible eux-m&neL pour reIettot leur tnaison sn Rtat. Le correspondent politique du Daily Worker mentionne plusieurs actes de terrorism de 1 extrdme-droite, auquel Irt rapport fait allusion. I1 ajoute : Malgre ces examples de terrorism de l'extrbine- droite, les membres du Parlement commencent leur rapport en biAmant les extrdmiistes des deux parties pour ce qu'ils appellent < l'dtat politique deplorable de la Grdce >. 11 conclut qfe les accusations de la gau- aeC south plus nombreulses et plus precises que les contrc-accusations de la droite, qui sont vagues et gdndrales. 4. CONGRESS DES ETATS-UNIS. Le corire:pondant du Times a Washington consacre une assez tongue note h l'ouverture du nouveau Congres ame- ricain et attire I attend ion sur le confit qui divi..e la gauche r6pDnlicaine en anticommunistes et en procommunistes. Au- cune nuicaLion n'a et6 donnee quant au programme du Parti repubucain pour la nouvelle session ldgislaiive. Cependant, quesques correspoodanls font allusion uux declarations radio- diluu,ees du s6naeur Tast qui out laissd entrevoir I'adoption d une nouvelle loi relative aux organizations ouvrieres. Le Daily Worker comment la demission du senateur Ba- ruch, qui pourrait servir de pr6texte aux republicans pour refuser la participation des Etats-Unis au control interna- tional de 1 dnergie atomique. 5. GRANDE-BRETAGNE. Plusieurs journaux, en particulier le Daily Telegraph, le Daily Herald, annoncent la publication i. une date procnaine d'un Livre Blanc conacr6 au problime de la main-d'oeuvre et de I dconomle britanniques et contenant des dounnes sur les prix, les salaires et le coit de la vie. Ces rapports con- ciuraient A la ndcessite d'augmenter la production et seraient discut6C mercredi prochain, au course d'une reunion qui doit avoir lieu entire les reprlsentants de la Confeddration gdenrale du travail britanniquc ('. U. C.) et les reprdsentants de la Fdderation du Patronat britannique. 6. INDOCHINE. Sous le titre : l Une decision par les armes s'impose >, le correspondent du Times h Paris rapporte les declarations faites en fin de semaine par M. Marius Moutet et M. Sainteny, M. Sainteny, dcrit ce correspondent, explique la disintegration du Viet-Nam par le faith que son orga- nisme central, le Tong-Be, est maintenant incapable de catcher plus longtemps ses tendances totalitaires. 11 se demand jusqu,'h quel point le gouvernement du Viet-Nam a dvolu dans le .sens de la d6sint6gration et signal les exagdrations de la radio viet-namienne qui, icrit-il, indiquent un manque d'6quilibre. I1 termine en donnat un bref rdsumb des dernicres ope- rations militaires en Indochine. Sous le titre : a La faillite de la mission indochinoise , le correspondent du Daily Telegraph A Paris announce le retour de M. Moutet, qui arrive sans avoir pu prendre con- tact avec les chefs viet-namiens. Ce correspondani 6crit que M. Moutet est maintenant convaincu que l'insurrection ne pent 6tre vaincuc que par la force des armes. 7. FRANCE. Le correspondent du Manchester Guardian h Paris con- -sacre une note i ce qu'il appelle < la bataille du franc , et de la reduction des prix. I1 semble optimiste quant au rdsultat des efforts du gouvernement dans cc sens. 8. ALLIMAGNE. Le Manchester Guardian public en toute premiere place une longue note du correspondent special sur la d6tresse de la ville de Hambourg. Ce correspondent termine son rap- Sport ainsi a La situation A Hambourg exige 'attention immtliate du government britannique. Le corcspou- r/ _~II_ I - BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ITRANGRBE dant diplomatiqu'e du Daily Herald ecrit que les premieres measures tendant i placer l'industrie lourde de la zone bri- tannique de l'Allemagne sur une base socialist seront com- mencecs d'ici une semaine ou deux. II ddment les bruits d'aprbs Iesquels les plans en question auraient subi un chanem;cnent A la suite de opposition americainc. 9. POLOGNE. Le Daily Telegraph reproduit une note dh'aillec de C. Buckley, son correspondent special a Varsovie, sur les nctivit6s ouvribrcs polonaises et le regime de terreur qui regne en Pologne. Ce correspondent ecrit < qu'il n'y a aucunc v6rite dans les informations de source amnricaine suivant lesquclles l'ambassadeur de Grande-Bretagne a Varsovie scrait appel6 comme ti - moin au proces du' come Ksawary Grachel ki, accuse d'avoir comploti le renversement du gfouvernement provisoire. > Le correspondent du Daily Telegraph dcrit que le Foreign Office a demand a l'ambassade britannique des rensei- gnements sur les allMgations qui ont Wtc formulkes sur son compete. 10. SYRIE. Le Daily Telegraph public ce matin un second article de Sir Edward Spears dans la serie qu'il con acre an Moyen- Orient. Le general Spears s'occupe aujourd'hui dc la ques- tion de la Grande-Syrie. a) L'experience de M. Blum (Manchester Guardian. 4/1, liberal) : < La tentative de M. Blum de juguler la cruise finan- cire sera suivie ici avec beaucoup de sympathie. I1 faut si peu de chose pour mettre la France sur le che- min du redressement. En comparison avec notre 'tache hercul6enne, la solution des dirficult6s financi&- res franchises est incroyablement facile. Un peu de patience, un peu de cooperation de la part de toutes les classes socials, quelques restrictions. et la valeur du franc pourrait Atre stabilis6e dans 1'espace d'une nuit. 11 n'est pas n6cessaire de recourir A des measures h6roiques. II fant donner aux paysans, aux industries et aux commercants une confiance suffisante dans la valeur de la nonnaie, pour les inciter a vendre. La m6fiance A l',gard de la monnaie s'est profond6ment enracinbe dans l'esprit du public francais. Ceci se com- prend aisement ; slcon I'indice official des prix de d6- tail, le pouvoir d'achat du franc ne reDrtsente Dlun que 2 % de sa valeur de 1914. Deux aednrntions de Fran- cais ont trpvaill6 dur et mis de l'argnt de c6te uni- quement pour s'npercevoir aue le cont-nn do le]rs fa- meux has de line perdait de sa valeur d'ann6e en ann6e. Ils en reiettent le blame sur le gonvernement; ils veulent voir le budget en .niilibre et !Pr finances re- mises en ordre. Ils se raccrochent aux billets en livres et en dollars, comme si ceux-ci ne devqient iamais changer de valeur. Ils ardent des marchandioes en stock. Bien que la France ait accompli un redresse- ment remarouable, cqui n'a jamais W6t comnl e'cment re- connu en France et A 'P6'raner. et nue sa production roor6,sent Iels 4/5' de celle d'svant la euerre. 'es transac- -tions commPrciales sent froin.-es n'r le mo"nane de confinnce. C'est stir ce point one M. Bi'm a decide die lanepr son attaoue. Les nrix e les sl(i'res ont montp ran;dement. Le nonveau government a nrd(nni.( nar d6cret. Oine tons les Drix snipnt rd'iits le 1" ii,- vier de 5 %. Une baisse complTmentaire est promise pour mars. En comparison des hausses r6centes, la r6- duction apparait faible, mais M. Blum esp6re qu'elle agira A la maniere d'un choc psychologique et arre:era la fuite devant la monnaie. Si l'on 6tait fond6 a croire que la France n'avait besoin que d'un signe pour re- trouver le droit chemin, il est bien possible que ca signed ait 6tW donn6. Sans une certain amelioration dans les finances pu- bliques, le gouvernement ne pourra persuader les Fran- cals que le danger est pass-6. II res e beaucoup A faire, mais avant tout I'atmosphere dolt Mtre dcbarrassse des miasmes de panique qui s'&taient r6pandus durant tous ces derniers temps. b) M. R'num sera--fil president du gouvcrnrnment ddfini- fif ? (Sunday Times, 5/1, conservateur) : 4 Si M. Blum n'est pas trbs d6sireux de rester A la tete d'un gouvernement form de membres de son pro- pre part, il dolt 1'&tre encore moins A 1'id6e de former un ministure de coalition, et une coalition cnmprenant un pqrti aussi agressif que les communistes. Cependant, son prestige dont tiennent comate les communists, si pen al,'ils l'a;ment et sa haute conception des res- ponsabilites qu'imnlique la direction Dolitinue, pour ce ani est de na coordination et de I'inspiration A suivre, iui donnent plus cqu'A ouiconquTe une meilleure chance d'obthnir de cette coalition un v#rithble travail d'nnuipe -- condition touteFois one sa snnt6 le lui permette. On a sn1ffir6. enre aunre chse, la formation d'un onlveprnement compo' rie so ciilistes pf r1 membres dn Rq-rnmbl mpnt d(s G'iichos. o' le MR P. et les com- mn'niiste sernient zvnlholi;mnement renpyAentbs chscun par nn simnle ministry d'Etat snns qucunne chlrce im- pnrtante. Les communi-ses accenteralent dififlilpment eotte combinaison et nroclament one les svndlicnts in- c.toe:t zsur une participation communist adequate. (FRANK MAC DERMOTT.) 1. -- PRESS AMERICAINE RFriue de la presse tnamuicaine do 4 ja~iwiler 1947 1. LES QUESTIONS ALLEMANDES Une d6;eche de Franefort au New York Times signale A nouvau la situation difficile oi se trouvent olnacees les in- blustries allemandes par suite du manrue de carbon. Le cor- r clondant de ce journal note qne In Grande Hesse n'a requ "r, 50 0% de ses allocations en carbon pour ecrpmhre, le W'urtemhner 70 %, la Baviere 35 t%. < oar suite. dit-il, des (';rfieullis de transport .. Le correspondent du New York Timnes A Londres declare nne le iuonvernemrn"t b-itanniune et dr'acord avec les ddeclarations faites hier b Berlin pour' 6&cver le niveau de la production industrielle du Reich, si l'un;fieat:on des zones analo-amriecannes le nicessite. Clark. I'un des corressondant du New York Times A Ber- lin rpem-noue li(i certain nnzis out r6ussi se fire envover en Am6riquc come technicians. II cite le cas d'Ax'er, don't les relations avec le Haut-CommanrIment allemand ataient connues et dent la f-mme Rtait un officer des sections femi- nines du Parti national-socialiste, et celui de Paten, ancient prouri6taire d'usines ayant trava;ll6 a la fabrication d'ap- pareils de detection pour P'aviation alleman-de. Ce corres- pondant renrond la protestation dn Rir'lin Tribune, organe des svndicats allemands, centre l'infiltration de nazis en Anmerique. et fait 6tat de P'oninion de fonetionnaires am&- ri'nins du qouvernement militaire oui considArent que cette situation d6montr" un manque de comn-ehension sur 1'im- pnrtnice de In resnonsahilitW amnricaine en inntiere de dena- 7;';.ation ,. Un des d:teu-s du journal liberal P. M. Max WV-ecr r .' prononce aujourd'hui pour une unification du Heich MULLSTIN QUOTIDISIN ,, Si les U.S.A., la Grande-Bretagne et I'U.R.S.S. sont d'accord pour l'nification de *l'Allemagne, la France lacceptera de toutes fagons... L'U.R.S.S. est prlte A accepter l'unification de l'Allema.gne t l'accroiss ment de la production industrielle allemande. Ce sont Ih le- lignes g6ndrales ,de lu politique americaine et britan- aique... Sans l'unification, nous ne d6penserons pas seulement des millions de dollars en Allemagne. mais nous les perdrons i tout jamais. , Mac Cowan, correspondent du New York Sun, ec. t (Ie laden-Baden que la zone frangaise est tres bien administrec et que la politique franqaise paralt donner bien de meilcleurs risultats que la politique d'occupation pratiqude aprbs la guerre de 1914. Le titre donn4 a cet article souligne que la zone frangaise se subvient A elle-meme. Mac Cowan rol6ve le contrast existent entire les zones anglo-am6ricaines et la zone frangaise et remarque que les Frangais ne demandent pas d'aide aux autres zones, consid6rant qu'ils peuvent rdus- sir sans cela. I1 affirme que, si les livraisons de carbon allemand A cette zone ne sont pas faites r6gulibrement, les Frangais peuvent toujours blam-r les allies, mais, ajoute-t-il, les Frangais ne blament personnel. II note encore que les habitants de la Sarre sont genbralement satisfaits de leur sort et favorables A une union economique avec la France. I1 termine par cette phrase : a La zone franqaise est la seule qui ait r6ussi A lancer des emprunts. Leur succis est un tdmoignage d0montrant que la polit'que- francaise a r6ussi beau- coup mieux que cell qui a et6 suivic apr6s 1914. > 2. L'INDOCHINE he retour de M. Moutet a Saigon, apr6s une court visit A Hanoi, est signaled dans des depeches ide Paris qui pricisent que d *s frans tireurs vietnamiens out tir6 a deux reprises sur le nunistre sans I atteindre et qu'ils ont tui6 'eux so'dats tranga-s qui 1'escortaient. Whitcomb cAble de Paris an Balti- more Sun : a Dans les milieux de gauche a Paris, on declare quL les coups d. feu qui ont marqud la visit de M. Moutet A Hanoi provenaient d'616ments frana is qui cherchaient A effraycr le ministry. ) Dans l'Evening Star, Constantine Brown, qui s'est signal par ses articles anti-communistes, declare que Jes troubles indoch'nois ont &td causes par .des agents communists. Les leaders communists indig6nes, dit-il, ont 4:4 prepares A di- riger la revolte dans les udoles de Moscou et de Bakou et lour formation est telle qu'ils a slnt incapables de faire .la difference entire le na- tlonalisme et le communism. s combattent avee au- tant de fanatisme pour Moscou que pour l'ind6pen- dance de leur territoire. , Brown termine en declatant Ceffe question est si delicate que M. Blum no tient pas A ce que ces faits soient connus, de ppeur qu'ils nr causent des difficulty s non seulement avec Ic part communist en France, Inais aussi avec Moscor s 3. LES QUESTION'S FRA)lUAISES Des correspondents de Paris 4crivent que les inesurc;, gou- vernementales pour faire baisser les prix paraissent tgagner I'appui de toute Ja nation Perlman declare, dans ulie d6- p8ehel au N,,w York Herald Tribune, que la reaction ptpu- laire est enthousiaste ,. D'apr6s une d6p4che A.P., M. Blum a declare avoir regu des promesses d'appui des patrons, des groups de detaillants, des organizations agrico-les, dcl svn- dicats ouvriers. Le, New York Herald Tribune estime, dtans un editorial. que l"nitiative 'e M. Blum est louable, mais 1i doute qu'elle done les rbsultats escomip's, parce qu'elle est faite dans Ic cadre du diriglsme et que celui-ci a, d'apr6s le journal, paralyse les activities 6conomiques en France come aux U.S.A. (Voir Particle plus loin.) a9 PrtssE AhANeIaHE 4. LE SIONISME D'aprBs le New York Herald Tribune, le rabbin Wise a annonce qu il se retirerait de l'organisation sioniste d'Am&- rique, don't i1 dtait le fondateur, parce qu'elle avait prouv6, lors de la conference de BAle, a sa tragique insuffisance t. 5. LA R PUNION DU CONGRESS La premiere session du nouveau Congres s'est ouverte hier. Elle a &t~ marquee A Ia Chambre par le disdours du Pr6si- dent Martin et, au Senat, par un d6bat sans r6sultat sur I'ad- mission du senateur Bilbo A la Haute Chambre. M. Martin fit un expos try's g#nciral des vues r6publicaines. II a recom- inand6 notamment la suppression de tous los contr6les gou- vernementaux *sur l'4conomie amiricaine. qui subsistent en- core et 1 expulsion des communists qui occupant des pastes administratifs. Au sujet de I'aide amiricaine aux autres nations, il d6elara : c Avant que nous puissions aider effectivement Ic reste du monde, nous devons revenir A une production maximum offrant le maximum d'emplois tt entral- nant une reduction des prix dans un systeme d'conomie libre. Y a) L'expirience du gouvernement Blum (New York He- rald Tribune, 4/1) : < Le gouvernement socialist de la France a decr6th une r6dulcion de 5 % du coat de la vie et applique une baisse correspondante sur les prix soumis au con- tr6le official. Le President Blum a lance simultan6ment un appel au peup'e frangais, pour 1'inviter a ne plus pratiquer le march noir. En gros, la double action de M. Blum est de trouver une solution au dilemme qui se pr6sente A lui pendant la p(riode interimaire de son passage au pouvoir, pour d'mieler l'imbroglio 6cono- mique et financier de son pays. L'6conomie frangaise est soumise au dirigisme et les trnis grands parties politiques sont d'accord sur la ques- tion de l'6conomie dirigec. En v6rit6, m6me le lib6ra- liste 6conomique le plus impenitent n'oserait appliquer ses principles en France aujourd'hui, pour supprimer, sinon tous les contr61es, du moins la plupart. Cepen- dant, M. Blum, dans son appel A la population, est oblige d'admettre que le,controle des prix a 0tb inop6- rant. Bon nombre de Francais, se trouvant dans l'im- possibilit6 de tirer les profits qu'ils r6clarment de la ve,' 16gale tde leurs products, offrent ceux-ci ill6gale- ment. Une majority beaucoup plus grande, qui ne peut trou- ver au march official cc don't ele a besoin, s'arrange pour se procurer I'argent n'cessaire aux achats qu'elle dolt effectuer sous le comp'oir. C'est au patriotism de scs compatriotes que M. B'um fait instement appel pour uomnbattre le march noir, et les Frangais n'en manquent certainement pas. Mais il est difficile de voir ce qu'ils peuvent faire, mrme pour repondre a un plaidoyer aussi urgent et 6mouvant que celui de leur Pr6sident par in'erim. Et pourtant, les Frangais doivent s'en sortir eux- nimmes. 11 est prouv6 qu'il y a en France un nombre sans cesse croissant de gens qui comprennent la chose suivante : s'ils ne veulent pas etre compl!tement enser- rts dans les liens du contrOle absolu d'une 6conomie totalitaire, ils doivent s'efforcer de secouer les entraves qui les paralysent et qui r6sullent des destruction cau- sees par la guerre. Selon M. W. J. Htmphreys, le plan Monnet pour le redressement de 1'industric francaise est destiny A faire revenir la France A la liberty 6co- nomique vers 1950. Si ce but est atteint, aI France aura d6pas6e meme les r6alisations russes dies A aucun plan quinquennal, car elle aura sauvi sa liberty aussi bien BULLEtIN QUOTIDIRN DR PRISM iThANGiRE -. 5 que sa richesse industrielle. VoilI qui demandera un effort considerable, mais telle est indubitablement la direction que la France devrait prendre. b) La question sarroise (New York Herald Tribune, 5/1, edition europkenne) : c I1 existed aujourd'hui en Sarre un puissant mouve- ment qui fait champagne pour le rattachement politique de la Sarre A la France. Les chefs de ce movement, connu sous le nom de Mouvement pour le rattachement de la Sarre (M.R.S.), pr6tendent aue le nombre de leurs adherents s'6l6ve A plus de 100.000, mais ils adme"ent que le principal soutien au'ils recoivent leur vient de gens qui n'ont que peu d'amnur pour la France, mais qui savent appr6cier les avantages nconomiques que procure le fait d'etre citoven frnncais. Les adversaires du M.R.S. l'appellent un movement d'opportunisme. En faith, les Francais ne se pr6occupent pas s6rieu- sement, d'incorporer la Sarre a la France, comme un nouveau d6partement. Les fonctionnaires du gouverne- ment militaire admettent que la France veut rester associbe etroitement aux richesses indus'rielles de la Sarre, mais ne cherche pas A int6grer pres d'un mil- lion de Sarrois de langue allemande dans la RBpubli- que frangaise. Si la France en arrive a anneyer la Sarre, ce sera seulement parce qu'elle n'aura pas d'au- tres moyens de conserver les mines. Ce que les Francais "d6sirent. c'est une Sirre auto- nome rattachee economiquement a la France, qui en contr6'era les mines de carbon. Ce point de vtie est adop:6 par trois des quatre parties politiques du terri- toire. Le sort ddflnitif de la Sarre d6pendra des decisions que prendront A Mocou les min.stres des Affaires ,etrangeres des c Quatre Grands ,, quand ils se r6uni- ront en mars pour discuter le trait de paix avec l'Al- lemagne. D'ores et deja, une chose est certain : les Francais peuvent accep er des compromise en ce qui concern 'administration du territoire, mais ils ne re- nonceront pas a contr6ler 9 milliards de tonns de carbon qui se trouvent dans son sous-sol sans offrir une vigoureuse resistance. En attendant, ils agissent comme s'ils devaient conserver les mines et montrent en mime temps aux Sarrois A quel point la domina- tion franchise peut 8tre agr6able, au cas of les grande puissances se d6cideraient A organiser un aure pl6 biscite. Si un tel pl6bisci'e etait organis6 A l'heure actuelle, il est possible que les Sarrois, tenant compete de la pau- vret6 et du desordre que la guerre a inflig6 a l'Alle- magne, votent pour leur rattachement a la France. Mais le jour of les Sarrois verront un Reich recons:ruit et prospbre, les Francais se trouveront devant une vague d'irr6dentisme. s> (WILLIAM ATTrWOOD. III. PRESS SOVIETIQUE Revue de ila press sovidtique du 4 januier 1947 L'abondance des textes relatifs A la champagne 4lectorale diminue l'importance des rubriques Atrangres qui occupent une demi-page en moyenne, L'expansionisme anglo-saxon reste la preoccupation principal dans 1'ensemhle des infor- mations de l'agence Tass. Les journaux publient un resume de l'allocution prononcde le 1"' janvier par M. Enver Hodja, en citant des passages relatifs aux relations des puissances anglo-saxonnes avec ,'Albanie. Les dibats sur la question soudanaise an Parlement igyp- tien font l'objet d'un grand compete rendu. Dans 'Etoile Rouge cette information est intitul6e : c La propaganda *s6paratiste anglaise dans le Soudan ,. Les revelations du R.enolds News au sujet de la colla- boration militaire entire la Grande-Bretagne et les U.S.A. sont resumees dans un long article. Une dcepche du correspondent de 'Etoile Rouge A Berlin signal 1'existence, en zone anglaise, d'une c arm6e royale yougoslave z, constitute aprbs la capitulation de I'Allemagne et renfo-cte par des a quislings v, des criminals de guerre 4 des a volksdeunsche ). C tte arm6e serait sous le commande- ment des g4neraux Jivkovitch condamne f mo't pour trahi- son a B,.lgrade, Anlitch et Teshanokitch. Elle aurait une mission militaire accr6-itle auprss du commandment bri- tannique. et d'sposerait d'unit6s 'e gendarm orie, qui sont charges de la police des camps de rnfugids, et qui a terro- risent ceux qui veulent rentrer dans leur pays a. Le corres- pondant sovi6tique conclut en d6elarant que cette situation e est contrai-e aux decisions interallites, qui interdisent tou'e ac:ivit6 hostile aux Nations Unies sur le territoire allemand ,. Les journaux puhlient un compete rendu sur les manifesta- tions provoqudes en Chine par le viol d'une 4tudiante par des marines ambricains. La press cite des extraits des journaux brdsiliens sur la penetration des capitaux amdricains an BrAsil. Une informationn de 'A.F P. sur I'arriv6e de renforts fran- - gais en Indochine. le dementi du minister italien de l'Avia- tion an sujet de la remise A l'Italie de l'aerod-ome m'litaire alli6 de Fogria. et des details sur les combats en Indonesie figurent encore dans la press de ce jour. IV. PRESS POLONAISE a) RWneflron ang'o-allemndnd (Rzeczpospolita, 4/1, offi- cueuse) : 1 On made d? Ln-'reW nmle leq 'fto dC- NoW1 et du Jour de 1'An ce sont d4ronu'6s en Grande-fretonne sous le s:-e d 1l'amit;n po"r I'41!emafne : prisonniers con- v'i6 t venir rb'.6br Ch-itims ranos 'es f1mllp~ e q- glaises, descrin'ions et photogranhies de ces fes'ivltes communes. e-fl ,*]' r'l'n r-dirh-nroe'ie r'un beri- vain angli's C&'bhre A l'adresse des Allemands, qu'il a apnel.s PbPrBs rbcemment d& I'ncc'Dation hitl6rienne. cette fretern;sation an e'n-llPeminde, le so'r dl rnvei'lon, done hequcoup A penser. On v voit, cousue de fils blancs, une manoeuvre p'ilique tres ne'te. C-mbien loin p,,raissent aujurd'hui les paroles de Churchi'l, qui r6p6'ait si souvent i la rad'o : a Le people allemand tout enter es responsab!e d'une guerre men6e en vio- lation de toutes les lois et il s'ecoultra pas mal de temps avanl qu'il puisse 6tre A nouveau admis dans la famille des nations b) Le mtmoire des socialddmocrates allemands an Con- seil in'erallg de canerdle (Glos Ludu, 6/1, ou- vrier) : q Le texte de ce m6moire d6passe par son effronte- rie tout ce que nous avons pu lire jusqu'A maintenant... Bien qu'une polemique sur le fond nous semble su- perflie, il e-t pourtant un passage du mmoi-re qui apple que'ques mo's d" comnientaires : la S.D.P. r6- clame n s lerritoires de l'Ouest en faisant valoir comme argument le fail que no re pays a une c faible density d6m)graphique ,, altendu que la Palogne a perdu pen- dant la gurrre un tiers de sa population. 11 s'en sui- vrait, comme nous lisons encore, que t la superficie 5 BULLETIN qvQUOTIDIEN DE PRRssE *TRANGARE 8 BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ETRANGERE de 'Eta! polonais dans ses frontieres de 1947 pourrait faire vivre un plus grand nombre d'habitants que celui don't dispose la Pologne a. Les mots manquent pour qualifier le cynisme inoui de gens qui pr6tendent 6tre les adversaires du nazisme et ont Ic front de vouloir recueillir pour eux le bn&e- fice des massacres hit'!riens. Peut-8're regretlent-ils que le temps aiP manqub pour liquider pendant la guerre tous les Polonais. Poursuivant leur raisonne- ment. ils auraient pu exiger alors l'incorporation dans , le Rcich de tous les territoires polonais. Comme on le voit, la pomme de Schumacher n'es' pas tombee bien loin du pommier hitl6rien. Et voilA les gens que I'on regoif av'c des honneurs et qie 1'on fete a Londres ! Et Cioe 'on soutient aujourd'hui comme 6tant les plus qua'ifi6s pour assurer la < democratisation > de 1'Alle- magne I... >> c) Le tred'4 de pirx anec l'Allemqgne sera-f-il signed & Varsovie? (Rzeczpospolita, 4/1, officieuse): e La nouvelle d'apres laquelle le Gouvernement polo- nais aurait 1'intention de demander que le trait de paix avec I'Alemagne soit s:gn6 a Varsovie, a product en Allemagne un effet foudroyant. Un en'trefilet sans imnor'ance, paru dans les'journaux de Varsovie, a sus- cit6 d'ns la press allemande des articles abondlnts et sensationnels, avec force guilleme's et points d'interro- gation, au trqvers desquels percent 1'6nervement et la consternation. Comme on le volt, le coup a por'6 au coeur de lTor- gueil allemqnd, d6voilant par la m&me occasion certai- nes snTculations politiques. Un traite de paix signed h Moscou, a Paris on A Londres, aurait le caract6re d'un document ooliticrne. Sign6 a Varsovie. il constituerait, en you're. un acte svmboliqiue de justice hitorirrne. Et c'est dr ce'a rnue le Anemands se rend-nt bien conmte. ,'onininn nolonaise sontiendra chilourenuement I'ini- tiatve dii ffivPernement et nous ne concovons pas quo p l n rfe r'1qrqurmenfs noirt'lit invounier aiienonquie vorndr-it metire en cause la 16gitimit6 d'une tell pro- position. > V. PRESS BELGE L'ExPV*RTTNCE DU GOUVERNEMENT BLUM. (Le Soir, libp- ral, 3/1) : ST1l rst b"aucouD trop tot pour pr6d're si M. Blum rbussira mieux on mn'ns hien que M. Van A.ckcr. Les ?ueures ne s'rntend-nt mime pas ru- le pDint d- sivoir si les c:reon-tpnceo soil p'us on mo'ns f-vrables en France nlu''n B"lau;cru. Les ambitions de M. B'um sont d'qlleunrs o's rToaistes 11 se .contpnte d'une b'iqse de 5 % au lieu de 10 % et il la pratique, dans le domain Rtatique tout au moins. au lendemain d'une hausse cui avail W6t sensiblement plus considerable. On a djhA signil6 une reaction immediate a la Bourse ; hausse des rentes et baisse des actions. Le march noir a r6agi encore p'us forteomnt : on a enregistr6 une baisse do 10 % environ sur l'or et les devises 6trangeres. Le plus sienifqcat;f sans donte, est la reaction du pu- blic, (ni exiae en toute circonstance. bien ou rnal fon- d6e I'Pnn'lcation do l rnluction. C'Pst cot etat d'es- pr't an' don fair triomnnher I'xneripnce Blum. Ce qui etiit A cr-inldr c'6'pipnt unp nas;ivit6 et un d6sint&. ressement qui auraient 6nerv6 le decret. >> (Du correspondent du Soir a Paris.) VI. PRESS SUISSE a) L'EXPIRIENCE BLUM ET SES CONSEQUENCES POLITIQUES. 1. (Neue Ziircher Zeitung, 6d. du martin, 4/1) : ( Si "on tient compete de la monte des prix au course des douze derniers mois, la baisse de 5 % d6cret6e pa, le ministbre Blum pr6sente un caractere symbolique. Visiblement il s'agit d'une part de manifester l'irr6duc- tible volont6 gouvernementale de s'opposer A l'infla- tion, d'autre part de donner A l'6conomie frangaise ia possibility de r6aliser par ses propres moyens un tra- vail d'adaptation don't tout le monde s'accorde A recon- naitre I'imp6rieuse n6cessit6. La stability po'ilique, 1'Pquilibre budg6taire, un ac- cord entire les patrons et les ouvriers pour fixer le ni- veau des prix et des salaires, telles sont les conditions d'une entreprise d6flationniste poss6dant un caractbre organique. > 2. (National Zeitung, 6d. martin, 4/1) : Evidemment I'usager du m6tro qui d6sormais ne paie pas moins de 4 francs au lieu de 2 pour un voyage n'a pas l'impression que ce'a constitute une baisse des prix. MAis l'adoucissement des tarifs d6cid6 par le gouvernement doit donner I'impression qu'il consent, lui aussi. les sacrifices r6clam6s aujourd'hui de tous les industries, commprcqnts, etc.II1 serait invraisembla- b'e qu'"purs la forte hausse des prix enregistr6e au course des derniers mois, les int6resses ne fussent pas en Mtat de fire un sacrifice de 5 %. II s'agit (et c'est P'a-oect psvchologicue du problime) d'un acte de bonne volonte. Tous les Francais, y compris ceux qui jusqu'A cos tomps derniers ont profit de la hausse on cru en profiter, doivent se persuader comme M. L6on Blum que < cela ne pent pas continue >, Le choc psycholo- ginue des 5 % doit secouer les Francais. Ce n'est pas un;nwment avec des remedes de caractAre 6conomique et financier que "on pent gu6rir l'organisme malade d'un Davs. nui pris en lui-meme est riche. II f.aut com- battre P'esprit de scepticisme. Il faut rendre au Fran- cais I1 confiance et, en particulier, la confiance dans son propre argent. En g6n6ral on ne considbre pas M. LAon Blum come un speci:liste de la finance et de 1'6conomie. II n'a pas obtenu P'emprunt am6ricain qui sert au relbvement de in France en employant des artifices financiers A la monibre de Schacht; c'est sur le plan psychologique un'il a r ,ussi avec les Am6ricains, notamment parce mi'il a nu lpur Enoorter, non point des promesses ou d"' porsnectivps ndbuleuses, mais les r6alites du plan do r con'trvction de M. Monnet. M. L6on Blum avec sa p6n'tration d'esprit n'ifnore pas qun ses com'atriotes ne croient plus aux grands mots. Aussi renforce-t-il le choc psychologique de son aupe! A la confiance dans le franc au moyen de IR r6alit6 des 5 %. II est indu- bitable qu'en entreprenant ce combat centre le dra- gon de la mAflance dans le peu de temps que doit durer son minister, le Pr6sident du Conseil donne une grande preuve de courage. M. Blum sail qu'il ne rAco'tera sans doute pas le blW qu'il seme aujourd'hui. II n'en seme pns mebins. > 3. (Tribune de Genvve, 4-5/1): <' La sagacit* et la rapidid4 don't vient de faire preuve M. L61n Blum dnt donni A r6fl6chir noimbre de par- lementaires qui se dissent : << Voil l'homme qu'il nous faut comme president de !a R6publique >. BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESS ATRANE3REt Les partisans de celte solution font ressortir qu'A I'Elys6e M. Blum pourrait continue P'ceuvre entreprise centre la vie chere en inspirant son president du Con- seil et que, d'une mani6rc g6n6rale, son influence per- sonnelle s'exercerait opportu-6ment sur la politique ext6rieure aussi bien qu'int6r eure. II est tres comprehensible < ue M. Leon Blum jouisse d'un regain de popularity aus.i marque. Mais l'id6e de le porter a la pr6sidence de la R6publique rencontre, si on 1'examine de plus pres, certain obstacles. Le plus lourd est la vo:onte de M. Blum lui-m6me. It est, en effet, fort douteux que l'on obtienne de lui un con- sentement. En acceptant de former un ministire, it n'a pas voulu se d&rober A ce qu'il jugeait &tre un devoir. En revanche, le salut du pays n'6tant point en cause dans election du 16 janvier, ii ne se sentira pas les m6mes obligations. II semble done peu probable que M. Blum donne son approbation au project qui vient de naitre, mais il a le droit de voir dans cette designation anticip6e un hom- mage bien significatif. Ce qui efit et6 souhaitabie, c'e't que M. Blum put rester au pouvoir .aurant que1ques mois au morns, c'est-A-dire ,e temps n6cessaire pour paraohever ce qu'il a entrepris. > (Du correspondent particulier de la Tribune de Geneve A Paris.) 4. (JournMal de Geneve, 5-6/1) : q On s'est demand si, au moment ou il soumettait a 1'Assemblfe national des projects fiscaux don't les consequences dolvent etre une hausse considerable des prix, M. Blum avail deja decide 1'opration actue-le dans 1'espoir de contrebalancer l'effet produit par I'en- semble des measures financieres. C'est une version, mais ce n'est pas la plus gen6ralement admise. On a l'impresssion, du faith des conditions memes dans les- klue.les se pr6sente l'experience, qu'il s'agit d'une im- provisation. Celle-ci aurait kt6 determine par les demandss d'augmentation formulees par les fonction- naires et la C.G.T. En pregnant initiative d'une cam- pagne de baisse, M. Blum aurait voulu trouver un moyen de leur opposer une certain resistance. Les effects politiques de 1'op6raLion ne peuvent pas p:us 6tre pr6vus que ses effels 6conomiques. Dans quelle measure exercera-t-elle une influefice sur l'6lection du President de la Republique et sur la formation du future gouvernement? Ii est d'autant plus difficile de s'en rendre compete qu'une grande parties du personnel par- lementaire esl en province. Ce qui est certain, puisqu'il a profit de F'oocasion pour le dire, c'est que M. Leon Blum desire se retire. II est jusqu'ici douteux qu'il cede A certaines pressions qui s'exercent sur lui pour obtenir qu'il accepted 6ventuellement d 'tre i6u a la pre- sidence de ia R6publique. Dans tons les cas, on se rend bien compete que M. Bium a engage une parlie qu'ii est desirable de voir reussir. En Wffet, son echcc aurait des consequences graves, car il rcndrait p.us difficile encore la situation. C'est pourquoi on s'absiecnl cn g6neial de la cl cutcr a fond pour ne r.en fare qui puase la gener. Sa reus- site dependia Ctn grande paric d.s m6thudes politiques qui seront app .ub6es. v (Du correspondent particulier du Journal de Geneve a Paris.) b) LA QUESTION D'INDOCHINE (Tribune de Geneve, 4-5/1): < A son arrive a Hanoi, M. Moutet a 616 accueiili & coups de fusll. PourLanL, ie president Ho-CuG-M.nh, qui est en fuite, iui- a fait savor par radio qu'ii 6tan pret a faire la paix. Apres toutes les preuves de duplicity qu'il a donnees, ii est cependant p-u probable que le government frangais veuulle encore ie reconnaire. Pour rache.er sa trairise, it fautrait done que ie Viet- Nam accepiAt de se separer de ses chefs ies plus com- promis. Cette affaire d'Indochine n'est d'ailleurs qu'un 6pi- sode, parmi tant d'autres, de iinmmense evo.uiion qui souieve l'Asie entire. Les vioienLes campagnes menses contre les vieilles puissances coloniales par les innombrables agitaleurs qui regurent tout d'abord leurs inspirations du Ko- mintern, puis de Ber.in, de Rome et de Tokio, et qui, maintenance que le vent a tourn6, se r6clament des prin? cipes de la Charte de l'Atlantique, portent ainsi leurs fruits. Mais la principal responsabiiii de cette situa- tion income aux nations europ6ennes elles-memes qui, en r6v6lant a ces immense populations les bienfaits de la science, leur ont 6galement incu ue le gout de la liberty et le sens de la dignity humane. L'ingratitude don't tnmoignent a leur regard lears anciens proteges on sujeLs piouve simp emcnt que le grain qu'elies avalent sem6 est en train de germer. Mais la trag6die, pour elles, c'est qu'en definitive, leur effort civilisateur se retourne done contre elles-m&mes. * (PAUL DU BOCHET.) S. P.I. limp. Paris r31I.3009) |