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7- 4- CONCLUSION. HAITI Soan commerce et sea inbnetries. FAR F. D. LEGITIME, Sdnateur Quel people, aujourd'hui, paie 40 o/o d'impot PORT-AU-PRINCE HAITI. 1888. / .L.. k JP THIS VOLUME HAS BEEN MICROFILMED BY THE UNIVERSITY,OF FLORIDA LIBRARIES. *Extrait du COURIER POPULAIRE DIU NORD DE LA FRANCE, 10 Juillet 1885. * M. F D. Lgitime, senateur de Haiti, a public. il y a quel ques mois. une brochure intilulee: LA VOIE, LA VERITE, LA VIE, Oa, A propos d'un project de loi qu'il prdsente a la Chambre des Deputesl il examine l'dtat du commerce dans 'Ile, ainsi que les remedes qui pourraient le relevcr. Nous croyons qn'il n'est pas sans interkt de tirer. de ces pages quelques observations sur le commerce d'un pays oiu la canne a sucre est cultivee, ou I'industrie prihnipale est la fabrication du rhum, surtout pour les lecteurs d'un ddpartement comme le n6tie. oi les distilleries et les raffineries sont en si grand nombre. La culture est dans le marasme a Haiti, non que les agriculteurs manquent, ni que le courage fasse ddfant; mais si les Haitiens sont ar- dents au travail, ils sent faciles a ddcourager : la perseverance leur serait necessaire. et les propridtaires, d's quatout ne mnarche pas au gre de leur desir. renoncent i Faire*tout effort. Voici quelle est la situation: Le rhum d'Haiti a des qualities supdrieures. A e'xpositinn de Bordeaux ( 1481, ) a 1'exposition d'Amsterdam derniirement, ii a ob- tenu le prix d'honneur. On peut le pioduire en grande quantity par rapport au rendement du sucre. Et pouniant. les distilleries ne prosp.. rent point ... Et, cependant, la culture de la canne languit. C'est que le credit manque ia Pexterieur, c cst que 1'activite man- que i Tinterienr. Tout cela, parce que le commerce manque de dheb,- chis. En effect, exportation, qui doit se fire par des navires strangers. estentravee par des droits exorbitantset des reglements vexatoires. La libre circulation d'un port i un autre n'est onverte qu'aux vapeurs; on a fait a ces vaisseaux des conditions bien avantageuses. Ainsi, ils ne patient qu'un faible droit de tonnage, et encore seulement s'ils font l'im-. portation en mime temps que 1'exportation. Au' contraire, les voiliier , mime considerable, patient on fort droit de tonnage, nime quand iJs cntrent dans les ports stir est. et sont soumis h uu droit d'dchelle an Port-A-Piment et au port du Ml6e-Saint-Nicolas. Or, M. L'gitime montre que le commerce d'Haiti devrait se fire surtout par les voiliers, il propose done de diminutr le droit de tonnage et d'en affrarchir condilionnellemientles navires, de supprimner le di'oit d':i hfle. Grace A ces moyens, il pense que le commerce pourra se rele- ver. Nous n'avons pas a prendre part dans la question. Nons n'avons voulu qcexposer la situation du pays. La brochure montre I'industrie et la culture, la vie de cam- pagnards d'Hlaiti, dans un ktat assez triste. Or, dit 'auteur, le moyen de remedier a ce marasme, c'est le travail d'abord,. ensuite la propa-- gation de I'Instructton. Son conseil n'est pas mauvais, meme pour d'autres contrdes que Haiti. * AVERTISSEMENT. L'auteur, aprbs avoirpublid Le Mdle-St.-Nicolas et L'industrie sucriere ou Solution dconomique, s'gtait proposed de les faire suivre d'une nouvelle etude qui aurait pour titre : Haiti, nation neutre, commergante etrmarztime. Pour obbir aux ndcessit4s. *des 'temps, il a, depuis, fait paraitre successivement La Voie, la Vdriti et la Vie, puis Haiti, nation maritime, ouvrages dans lesquels se trouvent en'partie trat6s les diff6rents points rdpondant au'titre de l'ouvrage projetO et announce La nouvelle publication vient done compl6ter cette oeuvre dconomique. Elle en est la conclusion, C'est aux Chambres Idgislatives qu'elle est particuliirement adressee, parce que les mandataires de la nation auront, cette annie, A se prononcer de- finitivement sur la proposition de loi que soute- naient les premiers merits . L'auteur, en soumettant de nouveau la cause au jugement de ses pairs voudrait, come le meu- nier de Sans-Souci, s'assurer si, vWritab!ement, il y a ane justice a Berlin. fe mepriserais, a dit ]'annde dernikre le Presi- dent SALOMON, je mipriserais un membre du parleinent qui hisiterait i donner son avis quand se trouvent engagds les grands inter6ts du pays. En donnant librement, frauc'ement le sien daus cet opuscule, 1'auteur croit avoir rempli son devoir de shnateur et de c:toyea. Uae patriotique indignation n'a pas moims anrm sa main lorsque, parcourant une revue rtcente, ses' Iyeux so porterent sur ces lines " propose d'Haiti: Quel rang doit occupr cette race daus ]'dchelle des sncidtis ? Nous demauderoas A Sir Spencer, qui l'a fr6quentie, son appreciation-sqr ce sujet : ( Nous avots, dit-il, souvent discutd, A Haiti, 1'imiportaute question de I' pace occupde par le negre dans le systbme de la nature. Je regrette de dire que phlis j'ai acqais d'expdrience, moins j'ai cru a sa capacity pour occuper une position inddpendante. . et s'il ne survenait aucune pression, il retrograderait bien vite l'dtat des habitats du Congo. v Nous pouvous concllure de cette etude, comme l'observateur anglais de son experience, que la race inire a besoin d'un patronage, et qu'elle ne peut le irouver en elle-meme, malgrd la situation crde'e quel- ques-uns de ses mnembres pat les dvinements histori- ques. C'est une race sortie de sa condition subordonnke avant d'avoir ete formde aux institutions qui sont nccessaires h toute race pour so gouverner elle-nmme Pou. r'am, ier les i.igekai daus la vaie de la prosp&rit, il f:i:ldrait leur procurer le patromage d'dldments 6tran- gers etsu pericur.. .. , Q tel eat IIlaHiien, ass z peu soucieux de son an enir, assez Pteiemi de lai-m6me pour hisiter A pro- tester, iimn par des paroles enflammdes, imis par des ctt.s vii ils centre un verdict si peu bienveillant jet6 aux ce;t mnille voix de la press. A uo's a raniasser le gant.! Aux calomiies sachois seuleieut opposer des faits. UNE OBSERVATION LOCALE. * Un IIaitica, Monsieur F. Armand, ancien magistrpt communal del Port-an -Prince, possede hors les inurs de la ville, a Sai'ut-Martin, une propriedt de 10 carreaux de terre, qu'il habite et fait valoir lui-mdme. La proprilet n'cst pas arrosee; cependant, en 1881 et en 188?, Monsieur Armand pouvait, avec ses vaches et en exoloitnt 1'herbe de Guinde ct le mil, .en tier in revenue de 450 piastre, pa. mois, soit 5,400 piastres 'an, non eompris le produit de sa basse court. Aujour:rd'hi, pourq!ui avec Ia m6me some de travail et plus d'cxperience, Mr. Armand n'obtient-il relativement presquie rin de son champ ? Tout simplemcnt pace que la compagnie des.Tramways, qui lui achetalt, par lour, dii piastres de fourrig-, est en deca- dence, DERAILLE pour ainsi dire par suite des affa;res gindrales di pays. On paie aujourd'hui-plus difficilement que hier les DIX CENTIMEs de cars. .Voila comment tout s'enchaine dans economicc publique d'un pays. COMMERCE EXTIRIEUR. Le commerce extdrieur d'Haiti se fait jusqu'ici au moyen de *70,000,000 1. de car A P 10 o/o 7,000,000 282,620,852 a campnche 6. o/oo 1,695.725-11 2.637,653 g- coton 7 112 197,823-97 S3,939.445 a cacao 8 112 314,155-60 Puis quelques articles d'une valeur relativemeni insi- gnifiante qu'ou pent es- timer a. 105,000 P. 9,312,704,-68 Importation (2) Marchandises diverse con- sistapt en tissus, mer- ceries, comestibles, provi- sions et autres objets fabriquis montant a 9,312,704,-68 P. 18,635,409-36 Ces 18 millions six cent mille piastres sont: la va- leur maximum de nos affaires avec l'Ftranger, lesquelles n'ont encore atteint effectivement que le chiffre de quinze d seize millions de piastres fortes ou 85 millions de francs. ( t ) Nous avons adopted, pour, 'exportation, les chiffres les plus 'leves qu'on a encore atteints, avec leurs prix moyens. La rd- colte de cafe v:rie de 50 a 70 millions ; 1'ainie' 1886-1887 n'a don- ne que 41,570,072, 2- ) Les comples-rendus officials donnent un chiftre moindre Exporta- tion ( ) Poer s'expliqucr le inalais:e -nd'ral du Pa.ys et 1'embarras financier: dle nos, governments, il ne.st pWsa n6cessaire de recouii'it A d'au.re gen oe die 'dmon?!ra- tion. Seize millions d'alraires avec le dehors, dcns un pays plus grand, plusfertile qpie la Belgqtoe et qui comp-- te plus d'un million d'habitaits'; seize millions d',iffaiies sur lesquelles. 1'Elat .prdlvve.plus de 6 millions d'im- pot, soit 40 o/o, sont loin d'Otre strffisants pour permetlre de reconstituer la richesse nationaleet d'eilrelprelro les grands, travaux. d'ltilitd g.inrarli 'Le cafr, qii forme la base de son commerce, est d'abord une. dengdre Irop pcui: ceilaine par sa mobility. ; car, outro les variations aiinuelles de la rdcon tle, le prix de cettee tve 6proiive d td si ibi'sties fniclualions, que tel ndgociarin enrichi .a veille, se voit ruin le lendemain, ,L'dcait est souvent enlre 4 et 22 p'iastres. Uue paretlle situation,.jointo aou mouvcemeatL du change, ddroute le ndgoce et provoque niciss"irenment das fail- lites. On ne pent (done jamais s'en dtayer-ni pour faire un calcul tant soit pu regalier,'ni pour so liver a de serieuses combinaisons. Dans un pays si esseritielle-ment .'agricle,. an point do vue commercial, cliaqie baisse que subit la production amene, pour consequence, ou.la diminu- tion de 1'importation ou l'obligation d'en payer l'ex- connnicvaleur de 'limporiation. C!ea pio, ient de ce qu:ol) se bse gdn.i ralemient sur Ic inoitant des ianifestfs. conisulaircs dlnt Irs cliffrcs ne sont jamais exacts. I\ilne dans ce, rn, il ne liaulrait ras moiis, y fire entrcr 20 o/o ic pli.s pour avoir Ie prix de i lace. (Vo i liil.au. dcrnire Tgc ) c&Mlent en nliJrair'e ; c'est cdmrne un tribitt, di a 1'Etranger, .leqiel e.ntrav, la circulation mondtaiure et nuit .par consiquent au mouvemertt du commerce in- terieur.' La i',gle, en science cobnomique, veut tou- jours que x e'est par les.proIluits. Que les products s'ach-tent. . De la faillessee, de la mdbili!d de celte siina- tion provicnt naLireliemen.t [a crise g.'ri, rale,,loit l'inii tensit6 mat ea t n 6ei routes les combinaisoni- j!s-. quici adople&s' dtans le. e but de 1'enrayer. Elle n6ns oblige, malgrd les plus.siges avis, a *-r.ecourir, C pour cha- qie nouveli embarras, aux emprunts les plus onereux. Au temps de la colonie. il faut bien se le rappe- ler, on avait, -avec les mimes dlcnirde, p-is le sure, l'al- cool et 1'indigo, atteint le chiffre inorine le 71.6 millions de. francs, valenr qui, alor reprdseiitait les leisx tiers des affaires gindrales de la France. '(1) Aujourd'hni, malgre la baisse du -sucre, la forttne.publiqne ne dc- vrait pas, en raison de la valeur de' l'argent, et. ' moindre de celle de 1789, pluisque les besoins. de la population actuelle sont' plus grands et qu'A .part lo sucre, I'alcool et l'indigo, [fiiti poss&le alhndaminert. de denrdes autres que le cafd, le campliche, le c. tcn et le -cacao. TI fauidrait se!'iement, par Il'enremise dui commerce, les fire ':n..-,l'.iir a. oblenir. etet ct acrois- sement do la. richesse et, par suite, I'apimlinration de notire etat .s'oial. . Alais stiffit-ii d'expo.er la Situation -commerciale I( I 1 L'iIi par'lili;'i ct I crpi,'lal;on geld ales de la France d'le- *aient Zi 1,097,76-2,000. -4-- du pays, d'en indiquer la solution dans cette formule vague pour se cruiser ensuite les bras.? Ce serait, ma foi, par trop commode. Il y a,. au contraire, dans I'~quation de ce probleme, une infinite .,'opdations, une multitude de dMtails qu'il faut saisir tres-exacte- ment. Souverit ils dchappent A bien ,es intelligence, parce qu'elles ne sont pas toutes en situation de, les connaitre. C'est'ce qui en fait la difficult. Alors on voit des esprits, du reste tres distinguds, s'embrouil- ler dans IPS recherches et finalement se diviser a ce propos. Chacun, pour son proprd compte, lourne comme a plaisir dans un cercle vicieux. C'est la ceiainement 13 signe d'un manque de meihode, d'un ddfaut d'analyse. Or, notre but, en reprenant la question, est d'es- sayer, une derniere foi. en- ve du commerce exterieur, d'y fire nailre la plus grande clart6 possible. Elle est important, cette question, parce que le relevement matd. rietde I1 nation, le bien-6tre des families, et, disuns-le, le n6tre -n parliculier en dependent. Nous avons char- ge d'aies. Pour mieux etablii l''d!at de cette question, nous devons commencer par examine les principaux moyens proposes jusqt'ici comme devant ,tre la cld de la si- tuation conomique d'Haiti. Ce sont les suivants: Routes publiques.- Nos grades voies de com- inunication sont ouvertes au public; on- peut y voya- ger, aller d'uue ville a l'autre, ou d'une ville a un gross bourg quelconqlte. Seulement leur ktat laisse . dd.irer. It incomnbo lonc A i'Adminuistration superieure de les rdparer et t1- socc'lpjr d., lear entretien : cet- -5- vre lente, conti uelle, toujour.~ A reprendre t a para- chever. L'etat de nos affaires ne permet pas paur- tant d'y faire executer A la fois des travaux d'art, tels que: points, chaussees, rampes, pavage. En cer- tains endroits, il faudrait meme creuser des fosses et endiguer plus daun course d'eau don't les debordements p6riodiques causent beaucoup de digats. Relativement aux autres voices de communica- tion, dites chemins vicinaux, 'on sait que leur eritre- tien, leur reparation incumbent specialement aux com- munes, A leurs contribuables respectifs: Ceux-ci, A l'oc- casion, des qu'une necessit6 parait evidetite, n'ont gehn- ralement besoin d'etre aiguillonnes que par 'intdret. En Angleterre, par example, pays de liberty oi I'ini- tiative privie est reine,- en Angleterre, un proprietaire rcsidant A la champagne, depensera des millions pour reliever une contree. Possesseur d'un domaine stable, il est str du profit que le temps se-charge de lui ap- porter et que la paix lui assure. Matheureusemnnt, ii n'en est pas ainsi chez nous, od la propridt6 est instable et oi le proprietaire, de m6me que la commune, vit sans capitaux et sans credit! Chemins de fer.- 'Rien de mieux, surtout s'il s'agit de mettre en communication l'intdrieur du pays avec les ports de mer et de relier entire eux deux points opposes du littoral-: par example, Miragoine et Aquin, Port-de-Paix et Gonaives. On abr6gerait de cette mani6re les distances; on diminuerait pour plusieurs les risques de la navigation, -- 0 - puisque les capi ( i L M61e, do Tiburon ct la 'oinif .~dile A Gravois, si difficiles i doubler a certaines dpoquies dti I'ai:rne, pourraient iirae ditds. On feral ainsi, en un mot, le plus giand bien au commerce iitidrieur et parti- culireoment aux populations plucdes aux antiipodes, pour ainsi dire, le; unes des autres. Mais ?es faclits n'e- largiraieutpas considdrablernetit le cadre tie nos produits Schangeables, si nous continluions si n'expdicer au dehors (qe le caf', le cacao, le campeclie et le colon. Ces deux derniers articles y gagneraient tout au ulus en- quanlit, z'est tout. Les cihemins de fer soujt partouit tablis pour le commerce et en vue du commerce el grand. Its doivent facilite'r le transit eatre deux ou plusieurs pauplcs ; a cetle condition seule its sont productiffs. Le transport lice l'Woduils aimentaires d'un pays, pour I.a consomma- ion iiitdiieure de ce pays tt le ddplacement plus com- mode de quelques voyage-rs seraient, par eux-mOmes, d'un reidementi abolumnnt nut, s'ii fallait s'y baser pour fire vivre une voie ferrde. La premiere raison pour l'exploitation d'une line de chemins de fer, c'est que cette exploitation soit pro- ductive, A moins que 1'dtablissement de cette line n'ait ite ddtermind par uti moti stratigique. Des voles fetrdas sont necessaires efi Haiti, nous en convenons ; mais quel que soit lio're ddsir de voir transformer nos planes par cet aclif et ingenieux moyen, nous opinions invariablement que ce n'est pas en em- .pruntant,-quand le gouvernement a rccours a ce proced6 pour payer ses fonctionnaires at employds,- ce n'est pas en empruntant de l'argent que nous devons songer 5 les --- 7 - 4 ablir; ce genre d'oet ep it aI pi.i .iet. liniti ate. pr /i 'i. l.,i ; -. :. ,' li. fi* i par :lELt t. F ii- sois naitre d'abord L Ces' capitattx en frappant dua pied I, iacti 'n c ', l, .e..- ('est ici la thdorie citrce: -LI, S c I -' de liotre dpo;que. C penlant,' s6ius Ch;arlemagne, c'est- A-il ie ciniq si&clas avant quie '1irmprirnerie wvint vul- wg fiser 1jw -f [ lettrtee J 'ilrl' icli,' i pub qIu.i? dtait .djt co6j !i it coim'ne aiie n l',csii social; elle tait. ni mne, ce tiL-e, : l i,'Ai-,... I l..Lj l e palais de-l'em- pereurr. Nil noui sub sole dliait iA ce propos un drudit. Oui, A'',,.I -' l ire et, A e':rire aux g.. rnins c'es [11i excelleute *chose. C'st .mime an devoid de c-i1-i.:.i_:.:', -poxur quiconqut a !a conduit des peuples, d'ddlairer les esprits en tes airachant des t.ildbres de !'ignorance; mais cel ne. i ee personnel de la loi du travail, '.[ui est une 6loiprimordiale.: . S' [l:li I.I,',ueiir .'rIit iI tari r tr lijo l r; q .cjque, .pp'ren'iie a lir.i LI .' 'l ice', cc n'ost pas tri's spuvent' appre~ndre.-A df6rrner son JI'ln.b'-6t ni bcher la terre et 1 ciilti- ver, de faion: que I4'iil;iidia puisse Me creer,-' ans la Snitf, une polsiii,;, aides ethonorable. Cela est ui genr, ie ddu. cation special. qu, i :.int "'L:ir ,:l llorn.Il':' e .-de bonne Sheure. U-ii acadimiciei o ii I pi'iofr.l: er .de la facultd de :D:..i'it uaiait bien de la peine Ais'y faire,'si, un jour- ii ti ell C'l'lit la fantasies. ; S.II Ili: nt done que, A I't..l"4 rtfraie pl inm'ire et l'ori joii l'Icole~d'capplicatiiof, si l'on veut t i':n.-foir mer: r ie s-i\ernenl la vie rutale et ne pas fair d'ime Icn:cai i.on de robustes travailleurs, un people -8-- ~io 4'ildass&s. En attendant, la paysnnne rest encore, com- me au temps de la colonies, employdeA la charrue, ou plu- <6t a la ho:oe, et ctla, de 6 heures du martin jusqu'a 6 lieures I; soir. ( 1 ) 11 en ris ulte que les enfants de la cam inage d'.lHiti, privds de direction, de surveillance, ist I''- t de 6 ans, sont de. fait irrdguli&rement dman- vil)d:. Daans ce milieu on trouve bien la famille, mais son a;:in .morFalisatrice ne peut que rarement se fire sentir. Ainsi, an lieu d'une v6ritabl)e Evolution sociale,- evolution morale et dconomique,- c'est plutdt, grace A inos prdtenlues rJoolations, uu simple movement de rotation qu'acconopli.t la soeidt d'[;titi str elle m'me. II est oexlentri.pin p:a rapport aux systlmes d'ddncation si dliltrents dle la ville et de la camnpagnt, ce qui ferait croire quie tette socidde role sur deux axes, n'ayantpoint le mime mobile, un centre unique d'action. Les lois, 1'E- conomie politique ni les commotions politiques n'y peu- vetit rien modifier, c'est uu 6tat de choses, qui relive du MJnage-. Ot:, donnez la bonne education a la femme, vous inoralisez tlonute uPe gYnration: la civilisation patr cette voie peIndire a la canpagne. Police-ruralc.- C'est un fort bon moyen. Le vrai garde-champktre nous fait ddfaut. Nous sonm.es trop heureux lorsque, dans le personnel de notre police rurale, ii se rencontre quelques hommes ( 1 ) Ailleurs la femme s'occupc de la ricolte, de la vendange, coimme lorsqu'elle s'occupe tranmasser, A' aniarrr Ja canne on A ricolter d lutres dendnes, dans les champs'; 1l s'arrte son irle. Puis ele a les Soins du potafgcr et d'autres soins ou travaux du manage, conmme par cxeimple trairic la vache, preparer le hcurrc. Mais au-dessus de Ilt dtloninc son rile ncomn e 6,ll:atrice, ciiinie ange tutelaire dsi HloM~l C'cst en 'c]Ia qul s'accomplit sculenicut I'cenvrc du Iteim s. -9- de bonne volont6, capable de fire r6gner iunpeu d'or- dre et un pen de justice dans une section. L'action de la justice devrait cependant se fire senior partout, pour garantir le producteur contre les d6prddations, fair respecter les personnel et les propridtds; c'est la un point non moing important et sans sequel on ne peut se fivrer a aucune culture serieuse, Mais la police rurale ne s'improvise pas. Sor/'i mode de recrutement est ce que partou't il y a de plus d6licat, de plus minutieux ; car chez tons les peu- ples elle estune belle institution. Ainsi, coiffer quelqu'nn d'un tricorne d gendarrne, ce n'est lui inspire ni I'esprit, ni la religion. du. nmtier.- RADIATION :DE L'ARTICLE QUI, DANS LA CONS IUTION D'IAITI, INTERD1T A L'ETHARGER DE POSSIDER DES INMEU- BLES DANS LE PAYS Au mnoyen d'e cette modification, d'aucuns voient ddjA les capitanx dtraiigers' ait'uer dans le pays et y faire renaitre la pro.peritd. Nous ne sommes pas, nous, partisan de V'ex- elusion absolute, mais nous voulons, el. c'est notre droit et notre devoir, le maintain de 1'heg6monie national. Que 1'6tranger soit propridtatre en Haiti come 'Ilaitien 1'est a 1'dtranger, c'est juste. Ddjd celui-li, malgrd la !ettre de la Constitution, ne jouit-il pas plei- nement de ce privilIge, et par droit d'lhypolthqe et par simple representation ? On n'a pas arrachl DIQUINY A Monsieur DPijarin LA SERRE, a' capitaine Cutts, ni A Mfonsieur BrIwn s:. belle propridit a BOi'DE r. Tous les hiPns ponseIls en eHiiti -10- par 'l6trangersont lgitirnement acquiset universellement respects. Un amdricain, Monsieur Folsom, a long- temps exploit I'habitation Gf;LIN, situde A J6mrnie, sans avoir rien eu a ddrn6ler avec 1'autoiidl, ni avec les particuliers. Mais a-t-on remarqu6 cncoie que, du privilege occulte, mais rdel qu'a l'Ntranger de poss6der en Haiti, ii soit sorti pour l'llaiien une amilioration quel- conque ? Au contraire, il a dt6 conslalt depuis la colonies que l'dtranger, une fois enrichi, se sent atteint de nos- talgie etregagne la terre nalale. (1 On n'en peutexcepler qu'un tirs-petit nombre, et de ce nonbre figure le pretre catholique, a pauvre chien del'"humaniid, caress et battu, qui mord sachaitie el quimeurt i sa chuine i (2) Or, le mal i'est paB essentiellenicnt Ia. L''lranger cependant peut bien Wtre propritlaire, puisq''il I'est dtdj des plus belles maisons de nos villes. Une possession plus nette et don't la forme assi- milerait ces immeubles aux inmmeubles hailiens, sera moins nuisible que l'autre qui, en temps de guerre, oblige A payer des inrlemnilts. ( I J On ne vient pasdans la colonies pour changer d'air. disaient-ils. Monsieur Saint-John qui a vccu daus notre soricle, et que tant 'i'hoinmes politiriqus ont tour A tour caress", Monsieur Saint-John n'a pu, lui. s'empnp&cer de nous ptindre sons les plus som brescou- leurs : L'Utianger, est-il dit dans la Pc:fence social, a l'eranger qui reside pour ses affairs ou par suite de ses fonltions dans les principaux ports d'Hi-ati, clierche dans la promenade une distracs tion que la fr, qiuentat on de la socitle locale nct suffit pas a'ui- procurer, (2 ) A scene Iious.ve. Inaugiratt ,n de la statue de Lamartine. - 11 - Mais, si, pour btre maoPanRtrAREFONCIER, 1'dtraw- ger ne doit point dhfiicher et faire valoir de nou- velles terres ; si 1'Haitien, sous I'amorce d'un haut prix- peiit ali6ner les domaines qu'il possede, lui, K de par droit de naissance et de par droit de conquete D c'est une imprudence, un crime de 1Mse-nation que de ne pas protlger celui-ci contre la convoitise de celui- l Tant que la question de race sera encore un objFt de discussions, de division et de haine ; tant que les har- tiens n'auront pas, par 1'iude approfondie et I'appl ca- ion des sciences, confirm) la verit6 de I'dgalitI des races humaines; tant que le noir, enfin, peul etre con- siddre come un Otre inlfricur, il faut une 1egislalion qTui Ie mette a labri de 1'envahissemenL C'est la l'id6e essentielle que nous avions nagnere exprim6e. 11 est done evident qaie ce nouveau moyen n'est pas, comme on se l'imagine, celui qui doit rendre l'Hailien prospBre. On ne l'est pas par le fait qu'on a rdalis6 plus ou moins quelques p6cunes en ven- dant son domain ; ces pecunes seront bien vite dis- sipdes. Tons ceux qui, come nous, se donnent la peine d'ltudier un peu ces questions, s-vent que I'habitant de la Dominicanie, dis qu'il a aliien sa pro- prikdt sous !'appat d'un gros gain, est rednit A tra- vailler en SUBORDO.ssi sur cette meme proper dit qui 4tait sa part de domaine national. En Angl2terre, 1'extension de la grande propridle, d'une part, et, de I'aulre, le pauir iisme qni inquiete la nation, competent, parmi les causes qui les ont produits ]'un et I'autre, la facull. qu'on avail, au 18P. siacl-, d'nlid- ner lapropri6t du sol. Enfin, observons, pouren finir, que 12 - en cessant de se garantir par une exclusion raison- nde, les Etats-Unis d'Amdrique d'aujourd'hui ne peu- vent dire positivement comme autrefois : L'Amdrique aux Amricains,-- L'dIdment stranger les submerge. Notre opinion, A cet egard, conform a la rai- son et A I'histoire, se resume en ceci: II est jusie que l'dtranger soit en Haiti trait comme l'haitien 1'est dans les pays dtrangerqu'il soit propridtaire come celui-ci c'est-A-dire sans danger et sans intervention diplomatique. (1 ) Brazza ou Stanley, qu'il soit soumis aux seules lois d'Hai'ti; mais la propridtd, en majeure partie, doit jester aux hailiens quidoivent en -tre les maltres sta- bles, eux et leurs descendants : c'est logique. D'ailleurs, par nos seules combinaisonslaterre peut retrouver sa valeur, et les richesses' se former et se dis- tribuer dansle pays. Nous arrdtons ici l'diumdration des moyens proposes pour la march en avant de la nation. II dtait utile d'en rdunir les principaux, bien q e nous les ayons developp6s ailleurs, de les r6stimer pour en fire appr&cier le bon et le mmuvais cdtd, afin de pou- voir, en une seule, discussion, dire : Relativement A la solution du probl6me dcono- mique d'Haiti, tout le monde a jusqu'ici tort et raison A la fois. ( 1 / Concernant le domain public, je vondrai attircr vote at- tention sur la f Ie, section le F'article V de la Constitution, (qui )per 13 - Tout le monde a raison parcel que necessaire- ment c'cst de l'ensemble de ces moyens que doivent sor- tic la prospiritd, Ie progres d'Haiti. Tout le monde a tort si 1'on croit qu'il suffit de l'apphcation d'un seul de ces moyens pour obtenir !e moindre bien possible. II faut doce pouvoir les mener tous ensemble sans quoi, si l'on y met isoldmentla main, on verra s'mnietter, s'annihiler celui.sur lequel on avait fondd le plus d'espdrances. Et cet insucc6s sera d'autant plus nui- sible au commerce, A I'agricultnre et A l'industrie, qu'il aura d'un coup compromise les faibles resources du trd- sor et aggravd la situation de chacun. Mais comment fire marcher de front ces gran- des entreprises et arriver sf~rement au but ddsird, s'il est reconnu que, pour rdaliser une seule d'entre elles, les resources font ddjA ddfaut ? LA est le nceud de la question. Le ddfaire c'est rettre tout le monde d'ac- cord et ouvrir ensuite au pays les plus large horizons. met la concession de terrains aux strangers, sans distinction de cro. yance on secte pour la colonisation des missions, des ecoles ou autres; institutions chacitables, pourvu que ces terrains soient affects A ces usages legitimes. s Les demands de terrains pour les usages ci-dessus nommis. devicnnent de plus en plus frequentes avec l'accroissement de nos relations B l'Ntranger qui sont dedj tries dtendaes. Autrefois ces demands vcnaient seulemcnt d'un paysassez intdressd dans la pros. pIritd de la Ripubliqne pour qu'il n'y cut pas a craindre des com- plications graves ea accordant ces demands. a Mais aujourd'hui le cas est different, les demandesarrihent d'autres parts. Des ddsagriments sdrieux ient dtd occasionnes par la fausse interpretation des Gouvernements puissantsdes intentions cha- ritables des Gouvernements plus faibles. Outre ces disdgrements, des terrains, apres concession, restent quelquefoislongtemps en chomage.. Le PEUFLE, 18 juin 1807. Message du President de Libdria. 4. SOLUTION. 'our rd0oudcle aisdient le problime dconomi- qe dl'Haiti, il ne faut fixer son attenti-n que siur un principle don't l'application est pour ainsi dire d'une preiision niathmnatique ; nous voulons paler de la loi de l'offre et de lt, demand a laquelle est subordonnee tout autre idee en matiBre de richesso publique. Seu- lement elle est une conception abstraite. Avec la claire intelligence de celte loi, tous les progr6s agricoles, comrnmrciaux et industries se rd- alisent, par c que: 1o. Elle stinule ou inodre la production, et partaut amdne 1'aisaace; 2o. Elle augment ensuite les recettes de 1'Etat, diveloppe l'acion des Gouvernements, en ouvrant un champ plis va-te a lears combinaisons financieges. Les voles de communiication, les chemins de fer, l'Ins truction publique, la police rural, et tous au!res projects s'effectueront dliJ lors come par enchantement : con- sequence r.aturelle de la richesse publique. La loi de l'offre et de la demanded est, en d'au- tres terms, la r6gle formulde des transactions com- merciales. Plus les productss sent recherchis, demands, plus is obtiennent un prix qui r6munere le produc- teur, a moins que les frais de fabrication ou d'autres obstacles ne viannent empecher ce risultat. T.andis que plus les products offers sont, pour une raison on pour une autre, d6laiseds par le commerce plus leur -- 15 - pri'\ s'avilit. II baisse jusqlu' ce qu'e la m'chandise dhvienns sais valeur comme la plupart de nos denr6es I4 i, relativement au commerce extdrieur, ne sont jamais entrees dans la circulation. Done, la loi de l'offre et de la demand est toute la loi en ,eonomie politique. En effect, c'est elle qui, multipliant les aflaires, augmente raisonnablement la production. La paix publique, 1'ordre public, qui repo- sent sur !a sdcurit6, de m6me que l'ind6pendance so- ciale des individus, lui sont par consequent sabordon- lins. De tous les agents naturels, I'eau est celui qui, en agriculture, remplit le rOle le plus important. Si des obstacles cependant en interrompent pour quelque temps le course, elle grossit, ddborde, et, en large nappes, se rdpand dans la *plaine. Inondant ce qu'elle ne devrait qu'arroser, elle va partout former des cloa- ques oi, a la fin, elle croupit et se corrompt. Mais que des mains energiques se hatent alors d'en faciliter vers la mer le rapide dcoulement; qaue d'autres la dirigent habilement dans des conduits, dans des canaux d'irrigation, la voilA, au contraire, qui ~ ddcuple la valeur des terres, modified le climate, transform une contrde b selon la belle expression na- guere employee dans le Bulletin-Journal de Nice. La mer en aboribant la plus grande parties de cette eau, ne 1'a pas moins convertie en vapeurs qui, elles-memes se condensent en pluies [bienfaisantes. II en est de m6me de toute industries qui se - 16 - developpe dans un pays. Facilitez l'dcoulement de sei prodllits vers un centre consommate.ur, voiti aurez, coln- me d'une pierre, fait plusieurs coups., Cette solution si simple en elle-lnime n'itait pas A chercher. Puode en fait come elle l'est de tous les tenmps, o:i la trouve partout oh Ie comme'cc a inlroduit, la civilisation. Elle domine I'histoire des villes d'Assyrie, des villes maritimes de la Gr6ce et de 1'Italie. Car- thage et Marseille lui doivent leur splendeur ; le Por- lugal, 1'Espagne, la [Iollande, la France, leur exten- sion co!oniale; et c'est e.c )re par elle qiie sont de- venues prospers anjourd'hui toutes les grandes nations de l'Europe. Supprimez-la, et I'Angleterre rivalise de miscre avec Haiti. Seulement, pout la tiouver, ii fallait ne pas s'dcarter de la meihode d'observation, la seule voie qu'indique la science en pareil cas, ainsi qu'en tant d'autres. Entendue comme nous venons de I'expli- quer, cette solution, dtait i la portie de tous, du pay- san comme de l'homme d'Etat le plus eminent. Par consdquent, si les gouvernements d'Haiti i'adoptent, et qu'ils enlhvent tous les obstacles capa- bles d'en contrarier les donn6es, ils obliendront tou- jbirs d'heureux resultats econorniques et financiers. L'expos6 prciddernment fait sur I'dfat de notre commerce, l'analyse des measures proposdespour son amd- lioration et la solution scienlifique si naturellement indi- (quiedans ce chapitre, nous conduisent i reconnaitre que, sans rnnyuns d'tdministration, iln'y a pas d'agriculture; - 17 - sans commerce, on ne saurait parvenir A orgaifiser ces moyens, a moins de s'endetter imprudemment et ind-- finiment. Mais le commerce, le commerce extlrieur, a pour base la navigation. De sorte que, nous rdsumant,. nous pouvons rire : sans commerce, pas d'agricul- ture; sans navigation, c'est-a-dire, sans voies de com- munication faciles, nomhreuses et A bon march, paa de commerce en grand. Or, vouloir 1'un, c'est vouloir absolument I'autre. * Nous en serons encore plus convaincus par quelques courts considerations qui concilierout nette- ment nos vues avec celles des publicistes ayant, come nous, visd le inme but : L'AUGMENTATION DE LA PRODUC- TION EN HAITI. LA GRANDE NAVIGATION. Dans nos precedents ouvrages, nous avons ddj i fait renaryquer que, inalgre sa belle position mariti- me, Haiti- hormis ses caboteurs- eat un pays sans marine. Elle resterait partant isol6e dans la mer des Antilles sans le concours des navigateurs strangers qui la mettent en communication avec le dehors. Ceux-ci lui rendent done un important service. Mais, pour exister par eux-memet et soutenir la concurrence qu'ils se font les uns aux autres, les bLai- mants strangers, employs aux voyages de long course, sont laplupart encourages et protdges par les Gouver- nements don't ils rel6vent (1). Par eux ou plutot par le commerce, ceux-ci trouvent Ie moyen (d'eendre influence de leur nation* et de fortifier en mrmne temps chez eux l'esprit maritime qui est l'un des eld- ments de leur puissance. Qui ne sait combien la question de d6bouche6s prdoccupe a cet regard la politique europdenne. Parfois les hommes d Jtat en croient trouver ]a complete solu- tion en prodiguant follement l'or et le sang des peu- ples. C'est que partout, dans les grands centres manu- ( I ) La compagmedes services Mariiines des Messagerics Iiiipria- les regoit une forte subvention pour le service postal: ell est. je (rois, de plus de 5 millions. Par son article 3, ]a Loi du 22 juillet 1881, relative aux grandes pclhes maritimes, accord une primn d'armciient aux homn- mes de l'tquipage inscrits defiuilivement aux niaticules de 1'inscription maritime. Loi sir la marine marchlande du 29 janvier 1881: Article 4.,- En compensation des charges que Ic tai it des dona- facturiers, le march regorge de produils. Le chumage et les graves, qui en rdsultent, sont des dangers oux- quels on prdffre la guerre. Mais les fortes suignees nu gudrissent point de l'an6vrisme. Ainsi, a prt les expeditions qui parfois s'orga- nisent, a part la protection accord6e A la marine mar- chande par le maintien de nombrenses stations nava- les, les primes et les subventions, jointes aiu privdlges nationaux, ne paraissent pas aux nations (qui en font. la d4pense, comme d'inutiles sacrifices. Elles en tirent du profit, de l'honneur et quelquefbis de la gloire. nes impose aux eonstructeutrs de blirtinents de mer, i lecur est altriLbI les allocations suivantes: Pour les navires en Ier on en acici ( francs par tonnean de jaFigc L ule, t en boisde 200 tonneaux oi plus. 20 frcs. i ( tie moinsde 200 10 mixtez. : 4) . it les machines motilccs places a board des navires a vi- penr et pout les appareils auxiliaires, tels uie pomnpes a vapeur, ete et ainsi que les chaudnircs qlii les ahinentent et Jler tiiuautage. . par 100 kilogrames 1'2 Article 9.- A titre de compensation des cliarges imposes a, la marine marchande pour le recruteiment et le service e tie marine militaire, il est accord, pour une perioole te dix ainres, a partir de la promulgation de la present Loi, ulr primnee I nat igation aux na- vires tirancais A voileson a vapeur. Cette prime s applique exclnaiveinmnt a la navigation au long cours.- Elle est fixCe, par tonneau de jange n. lie et .o00 illespar- courus h f. 1,50 pour les navies de construction fraiinuise, sortant de chantier et decroit par annee tide 0,075 par nav'iies en Ilis 0,075 ua coml)psites 0,005 I( ( en Ier La prnme est atigunntc tde 15e i/o(. lpon es vap)eurs etc. - 19- 20 - Ces subsides donn6s sous plant de forces diffdren- tes, sont done jugds n6cessaires en raison des frais que support la navigation. Pour bien juger de 1'importaiice de ces frais, voyons d'abordce que cote a une companies maritime le deplacement d'un de ces transports -si utiles et don't cla- que mois, nos ports regoivent les visits. Nous prenons, pour example, la Ville de Bordeaux, capitaine Brilloin, de la ligne transatlantique, bateau don't le personnel, qui est a la hauteur de sa mission, reptrsente 1'esprit, la cordiality et le bon goi't diu people franqc'is. Le na- vire jauge 2748 toineaux; sa construction a coi':ld en- viron 5 millions de francs, et chaciin de ses kosnges, aller et retour, n6cessite rdguli('reiriwnt ine depense (le 30.000 francs environ. Soit pis de PI. 6.000 A ce chilfre dejia inrme, si l'on njoute.l'inli dt de F'agent employed, les fruis d'assur;nce et de naviga- tion, tels que pilotage, tounage, visite, phare, pays- plus ou moins dans chaque station. on aura une exacle, ide de ce q.u'exigent le service et l'entretien d'un'boa- teau mis a notre disposition,, sans que, de note c6toe,. il y ait en bourse deliee pour sa construction. Dds navires a vapeur, passions maintenant aux voiliers, le plus modest, le moins cofteux des trans-: ports, celui auquel les xapeurs enlevent depuis long- temps les pas3agers et le fruit des inarchandises mann- facturkes. Le voilier, lui, ne fait d'escale nulle part. II arrive A peu pr6s en droite line du port d'expdlitio Grice aux rModifications apporties a lii forme de sa voi- lure, it deviant par la vitesse, en suivant les nouvelles indications de !a science nauliquie, preque aussi rapi- / --=2I -- lde que le vapaneu lui-m!n:n-.-. L9 brick.- I3dina Ide ;:31 lonneaux, ca;pilaine Potter, ne vient-il pas de faire * I voyage de New-York en 9 jours (1). Les steamers de la line Atlas, lI'HatItit Republic, en mettent ordinaire- ment 7 jours, non compris le temps qu'emploieleur voya- ge de circumnn4vijation datis la mer des Antilles. Voiliers. Un voilier amdricain, goelette a trois- mats ou brick-go&lette portant cinq huriers, coite envi- on 8.000 piastres. Sa construction, tonjours plus eco- nomique aux Etats-Unis qu'ailleurs, de meme que la jouissa.ice de certain avantages maritimes, le dispense de toute subvention; mais pour un voyage de 30 jours, aller et retour, il ddpense: Personnel I capitaine I second 3 matelots Scuisirier. P. 25 Ainortisse.neit de 5 of/. str 8000-33-3 Assurance 40 o/o .' 66-66 Inter&t du capital engage 6 o/o 40 '" '14 Arriineurs en Haiti ct scieurs pour les hois,-' Ddcharger le lest, provisions d'eau,- Docteur en mddlecine- Reinorqueurs et pilots aux Etats-Unis,- arrimeurs aux Etats-Unis-. courage d'affretement. 190 P. 589 /a l Cette niit, a mouilli en grande trade le brick MEDINA, / c/pitaine J. POTTER, notre loup de mer, Cc navire avait quitter New-Yorkdans la matinde du lerD.icembre courant et est arrive aux Iles Tuiq' qs Ie 6 dans I'apr's midi. II n'a J.u quitter cette ile que 24 heures apres, et le 10 dats la soirde, il dtait A Port-au-Prince qu'il a atteint en neuf jours avec une ddviation de. 150 200 miles de sa route direct. C'estinfailliblement le plus beau passage que nous ayons encore cnregistrd. a v* Le Peuple, 17 Ddcembre 1837. - 22 - Q(u'ori ajoute a cela la probability d'un retard ou jours de surstarie A la charge du consignataire, indem- nild qui est de P. '20 pour le voilier, et qu'on pourrait tvaluer de I'. 250 a 300 pour un vapeur, s'il n'dtait libre de circuler,- on peut alors saisir I'importance des f'ais qu'entraine la navigation, 4 part ce qu'elle deriiule d'dtude et d'atteption, de prudence et d'au- dace a ceux qui risquent leur vie en s'y livrant. Cela pose, il faut done se dtmander si ces navires qui emibarquent nos cafds, nos campbches, etc, denrees qui leur ausurent un fr'et convenable, peuvent, Ai c6t6 de cos pruduits, prendl(e a prix reduit des objets de pen de valeur et incapable parlant de concourir effective- ment a couvrir leurs d6penses. Ces degrees sont pour la plupart, puisqu'il faut les nomnier, la banane, la banane-figue, les 16gumes, les iruits; tels que ananas, mangos, oranges, citrons, etc, marchandises .ercombrantes qui occupent plus de place qu'elles n'ont de poids. Elles rempliraient le na- vire qu'elles ne lui donneraient pas un plein charge- ment. Mmre dans ce cas, il ne faudrait les admettre qu'A la condition qu'elles supportent a elles seules tous les frais de la navigation, ce qui serait absurde. Et ensuite, quelque cdldritd qu'on mette A les expddier, quelque rapid qu'en soit le transport, elles n'arrivent pas a New-York ou a Philadelphie sans subir une diminution par ddchet bu deterioration, comme ce- la se produit pour les pommes que nous recevons de 1'Etranger. Aussi, l'on doit pouvoir assurer le plus possi- ble la conservation do ces fruits pendant la traverse - 23- par des soins speciaux et par un management conve- nable. II y a meme des pays of l'on envelope de pa- pier chaque orange, chaque citron et pour I'ananas, la precaution va quelquefois jusqu'd le recouvrir d'une couche de sucre glacd. On volt ddji comment les frais s'accumulent. Et qu'on juge quel en serait 1'exc6s, si, pour compld- ter piniblement le chargement d'un navire, il fallait encore s'adresser aux quatre vents afin de rdunir, au moyen du cabotage, tous les fruits dans un seul port d'expddition, Ces denr6es ne sont pas jusqu'ici comprises dans notre exportation, tandis qu'elles figurent ailleurs d'une maniere important sur le manifest ou la carte de sor- tie des navires exp6dids. Des steamers sont meme de- puis quelque temps affects sp6cialement A leur trans- port. La raison en est qu'elles supportent en Haiti trop de frais et laisseraient actuellement au commerce trop peu de b6nefices. Dans les autres Antilles, Cuba, Kingston, Barbade et les villas de l'Amdrique Centrale, les frais sont rdduits et le fret moins Blevd parce que les droits affectart le corps des batiments y sont eux-memes tris-faibles. Diff6remment, on ne s'expliquerait pas pour- quoi nous qui vendons nos cafes et autres articles de commerce monopolists dans les ports du Havre et d'Anvers- nous ne retirons presque rien des autres den- rdes existantes. Comme substances et comme matieres premieres, elles sont Cependant aussi recherchies que les .autres. 24 - Donic, i imported qu'eatre cas articles et ceux 4d1s pays strangers, de.mrme que pour le sure etl'al- cool d'ilaiti, I'Etat retablisse autant qu'il est possible 1'd- jquilibre du revuna. II y parviendra. nous l'espdrons, s'il alopte francheminat ce que nout avons proposed en 1884, c'est-a-dire la suppression conditionnelle: I,) des droits de tonnage et d'6heiele 2,). en accordant une prime aux navigateurs et plus de liberty a la navigation. Ces quatre moyens se complkttent et s'expliquent : on ne peut en modifier l'un *sans rendre cauacs les effets des autres. To be or not to be Digrever seulement un navire du dioit de tonna- ge serait partrop ddrisoire, car ce droit, pour le sucre par example, est de o. 75 les 400 livres ou o.'19 cs. le cent (' ). Ce qui ne serait rien s'il n'dlait combine avec d'autres avantages permeltant aux armateurs de routes les nations de prendre, en Haiti, un chargement de s icre on meme d'exiger dans la charte-partie moitid de chaigerment avec ce product on autre. Its sont par a non-seulement converts des frais de navigation, mais- encore de ceux qu'entraine la vente de ces products. Au tremenf, ces armateurs seront aussi disintdressds, aussi indiff6rents que le ndgodiant haltienlui-meme en presence de ces products. Celui-ci n'aime-t-il pas mietix fair sea premises en traites on en numeraire plut6t que d'exp6dier , l'Etranger sans advantage des denries telles que le sure ou les fruits pdrissables d'Haiti- ( 1 ) Un navire de 300 tonneaux pregnant 150 toanaux de sucre brIut 300.000 livres, fait aujoud'hui payer pour son fret soit 750 barriques de 400 lives A 75 le baril P. 562. Le uieme navire degrevg du droit de tonnage soit 300 tonnaux A P. 83 1[3. P, 550 a L'affranchissement done lui imported peu. Relaiivement A V'alcool, it faut considkrer ern d.r-nipr lieu que la France, 1'Angleterre, l'Allemagne et les Etats-Unis ne sent pas d'es rnarch6s favorables - son ecoulement. Ailleurs, nous n'avons ni commettants, ni comp- foirs haitiens. Efpuisietie de nouveaux debouch6s nous sout aussi necessaires qu';ux au res peoples produc- ten'rs, nous 1nepayons pas trolp'cher, en ccorcrant, par ce imode de subvention. un service de com-ptnir en pays iiranger. C'est ine des conllitions dii commerce extl- rieur. Tels sont, Pn tont ce qui prcEde,. les motif; et I'dconomie d? notre provp)-sition d'e loi prdsenrle an Corps LIgislalif en 18s4. Iors de sa discussion fi la- :hambi e des commrniies en 1885, I'hoiolrable Seerdla ire d'Etat des Finances, qui en aa;it admis le princine, souleva qielqnues objections '- propor- des articles. 1 et 2 Nonn avons admis les amendlements portl . pnr ninsi i different articles., mais, apr~s le rapport dri cornite du Senat, rapport qui moliva le retrait dii rojet, nou us esiderviotis de, pTrduihe ulldrieu- rement nos observations. ',,iird'hui que, revenn avec de nonveanx ar urnmiils, nou s faisons appel a la consciene et a I'in- tellip'enie des mrnebres du parlement, nous espe81iro tine lJ Mi-,istre des Finances. satisfait 'd'avoir vu sane- ionnrir ses dernieres comhinaisons financi6res, nonO spcondern tont le premier, a moins qu'il n'aiit A prsen- ter a A Corps LIgislatif nu project de loi misux con-c.- 20 - 4u point oh s'arr6te le r61e du financier doit commencer necessairement celui du chef du commerce, car, s'il est raisonnable de payer rdguliirement les fonc- tionnaires publics, il est d'autant plus jnste de pro- tdger la classes la plus nombreuse, celle don't 1- travail donne le moyen de fire face aux depenses publiques. C'est en' cela, et en cela seulement que 'onsiste cette politique, qui a faith dire autrefois au baron Louis : ( Faites de la bonne politique, je ferai de la bonne finance. > Et le fonctionnaire public lui-m~mre, peut-il, avec 50, 109 et 150 piastres, assurer en Haiti un avenir a sa famille ? II fautdonc encourager, protdger sdrieusement le travail, et nous ne pouvons le fire qu'en favorisant le commerce. * Et puisque, nous revenons 5 notre project de 1884, ii nous income en nous expliquant, de refuter quelques unes des arguments don't s'dtait servi le Secretai- re d'Etat des Finances, et qui ont fait modifier le project eu question. ARTICLE ler.- moitie ou plein chargement des denr6es et produits ddsiguds ci-dessous, comma tout steamer qui prendra 300 tonneaux des memes articles, eA t et emeare affraa- chi du dro't ae lonnage. '--/ 27 - ARG UMENTS. RIFUTATIONS. Le Secrdtaire d'Etat des A F' poque o0, Ie conMIernCce Finances: se faisait par lesvoiliers, il venait arnemeinnt eu Haiayti un batirnent Je vous prie,. MM, de bien jaugeant plus de 500 tonellaux fire attention a une chose: 'l.'honocrable Secrtitaie d'Etal tes chaqie navire paye un droil Finances veut done fau'e ic alln- sion au,, bateaux va|peu puis,- de P. 1. 83 A l'Etat par slon au bateaux A v pm 13 1ei t lque I'article ler. de l. Ipro position tonneau. Eu exondra.t du de loi leur accorde allianchisse. droil de tonnage un navire mrnt lorsque, avec leur clharge- de 200 tonneaux, c'est 366 ment de retour oir ni)r, ifs Ipret- piastres que l'Etat lui re- nent 300 toneaux tie denrtes ou met. Si vous me diles qu'u i products ilesignes. navire de 800 topneaux peul Mais les vapcutis, lussent-ils caller dans tous les ports de .'e 800 tonneaux de capactd, ne la IRpublique piendre des sunt pa;s I'pls 11poses-- nvant rodits do u t It mention plein chargement- qli'un vnilier products dolt htit mention tie 200 tonneaux. Fralpp d n la loi et itre exonedi de ,h,,it de I. 0,25 par toneatde tours droits de tonnage, riilchandis-s iluport&cs, ils paie- nous perdons prs de 1,500 ,aient P. 366, tout counie uu piastres. Je prdf6re nuire a voilier de 200 tonneamrx. l'dconomie de la loi qu, Les vapeurs ventis sur le.t nuire A t'economie du bud- n'acquittent cepedart aucun druot rget. et peuvent, dlns ceCsmirmes con vodavecl amendementque le pauvre voil;ier haro su .voavec I at e le baudet! charge no nun chliar- j'ai propose, it arrive a que ge, paie sou tonnage et imtte un les navires qui ne trouve- ,,oit d'ancrage, s'il a passe scule- ront ni cafe, ni cacao lie mient 24 hlues dans une rade. prendront que des fruits Ionirquil cette in(;galtd de- pour ne pas avoir a payer vanl la loi ? Avons-notl imue lua- un centime de droit A 1'Etat. aine a voiles A protuger? Pesez bien, MM, ces con- C'est peut-etre par ciainte de siderations. Ia contr(bndc *. L)'un anire coe, sIuppTlSns avec le Seerlailre d'Etat des Fi- nances qcue. pir le fI it de la Loi, des voiliers de 800 tonlneaux, i.ar exermple, arrivenl en grand itoi- be pourt duiner uine \al('ur aniu - 28 - priduits qli. sans rux, n'en anl- raient pas, doit-on en infirer qie le Tr-sor public perde en reettles. PLour peidre, il landrait d'abord que, dans ses Voies et Mo\ens, I'Eiat pot non-seuleniet irevoir, mais encore a voir la celr'lllitle iile, sans la Loi, les naviles (Ie t;U tonneaux viendiiintii. conitr;ibuelr la cdnsolllllanoTde, son il,.0rCl. II n'elr ust pas ainsi. lone le TrI- sor ne pelnt tie ilri' de c-cI quIl n'a jallalis ell onu ce e (u1i l "l pourrait avoir. An conlrall ', ii a- grrerait )par suite 'ln ilus gra.dicd'velojpeu'ient di (ioiinll'it'e ARTICLE 2.- w Aura en outre ledit nav;re A voiles, le. privilIge de prendre chargement, en veinnt dalii 1 pyv, our deux ou trois ports ouverts de Ia RI publique. a Seulement obligation lhi pas f iite ds divii. r -i b chargement par compartments distit cts. k L'article 2 est mis en dd- libdration. M. F. C. Domingo: MM, pour ce qui est de I'article 2 du project de loi Ldgitime, vous me permettrez de vous dire une chose, avant de dd- velopper mon opinion sur le sens de cet article. Aux Etats-Unis d'Amdri- que, un navire ne peut pas prendre chargement A New- T,'nrateur a senti lu;-mcme la fai-- bles;e d'un tel argument; ausis s'est-il empress d'ajouter: a nous ne sommespas, 11 estvrai, dans Je cas de la grande Rdpublique itoi- de ; nousn'avons pasdenavires. a Cela suffit.. On ne fait pas la guerre aux morts, - -29 - 'ork pour caller en Californie soiin pavilion stranger. Nou. n" sommrs pag, il est vrai, dars le cas d- la grade .lRpubli uie 6toilde, parceqiie nous i'avons pas -de navires. L'orateur fait a l'Assem- hide une nouvel'e lecture de 1'article 2 et ajoute: ,le ne crois pat que nous puissions voter cet article tel qa'il est redigd... Le Secretaire d'Etat des finances : Le ddputd Domingo vient de fLire uneobservation fort judicieuse. II faut 6tre dle- v dans l'administration, d dans I'administration doua- . ni6re surtout, pour se ren- a dre compete de l'inopportu- q nitd de cet article, ti Si les vapeurs qui vont a d'un port unautre nese li- vrent pas a des actes de con- P trebande, c'est parcel que leur itindraire ne leur per- m met pas de prendre beau- es coup de temps, mais it u'en est pas de meme des voi- p fliers qui se prominent sur p uos c6tes. g Accorder aux navires im voiles le privilege de pren- si dre chargement, en venant dans le pays, pour deux ou trois ports ouverts de la Rd- ;publique, c'est leur perme't- Pourquoi une 4elle crainte ? L'article 2 de la proposition e loi, en assimilant les voiliers un fort tonnage aux vapeurs, te, par consequent, toute chance la contrebande, et s'oppose a ce ue I'dquipage d'un bhtiment con- racle des habitudes dangereuses/ vac les populations maritimes. SLe dechargement de chaque portion de sa cargaison s'operant esormais en pet de temps, un lavire ne devra sojourner que le loins possible dans la rade. Cela t de la mpilleure evidence. N'ayant qu'en partant a rendre A la Banqtue le depdt fait our assurer son tonnage de char. sent, le navire sera d'autant ieux A mdme de remplir sa mis- on. - 30 -- ltre d'etblir mime des si- gnaix t6ldgraphiques au long de nos livages. Si vous voulez faire de la contrebande et la bien faire, c'est se mettre en rapport atec les vniliers. Dernierement, 11 a dtd permis a un voilier sorti des Gonaives d'aller prendre cuargement a 1'Anse-d'Hlai- nault.- II est arrive que ce voilier.au lieu de fire voile pour son poit de destina- tion a relichd aux Gonaives, sous prdtexte que le navire 6tait en dtat d'avarie, tandis que les faits ont prouvd que ce navire avait imagine cette reliche pou* transborder ine cerlaine quantity de ca- fi par la voie de la contre- hande; cela tout naturelle- ment a donned lieu i des dif- licultds entire le Gouverne- ment et les chargers. Ii a fallu touted las peines du monde pour donner A cette aliaire une solution dqui- table. C'est pourquoi je vous le dis, MM, s'il faut un per- sonnel de huit membres pour exercer une surveillan- ce sur les steamers, il en faut au moins vingt pour les voiliers. Vous savez que chaque ois qu'un voilier docharge la cargaison, I'cmployd dd- signP A l'elfett de contr6lcr C'est IP loi en vigueur qui pernet aux navircs rangers de faire echelle. Le project n'a pas pour elet de favornser la contrebande; an contraire, les avantages qu'il ac- corde dispensent d'en faire, puis- que la contrebande est la conse- quence d'un tariff trop dlevC. Et, si les scellIs sont rigu- liirement apposes sur les panneaux, comment la contrebande peut-elle avoir lieu ? Mais enfin, ce n'est pas en ddharquant la nuit une centaine de barls de porck ou de marine ou mdme moins que la firau- de se pratique. II y aurait trop de dangers et pas assez de profit. La raison de I'article 2 de la proposition de Loi, c'est quc les voiliers, surtout ceux qui viennent d'Europe, ne trouvent point pour se charger- depuis que les va- peurs leur enlbvent passagers et fret des marchandises, manufactu- rdes- que des articles, tels que boissons, provisions, bois, briqucs, pierres, machines, ferraille, faien- ce, verrcrie ct des matieres pre- imi'res. Encore faut-il qu'ils les prennent a bon march. Or, ces articles ne se trouvent pas en quanti d suffisante pour un scol port d'Iaiti, et souvent umime pas assez dans un port d'expCdition, On doit donc les quter' en quelqne sorte. Les na. - 31 - cette operation, est obliged vires allemands, norvegiens, par- d'apposer les scellds tous les fois ne vont-ils pas jusqu'au Ha- toirs. vie ou a Pauillac coinpleter leur Et bipn it arrivera que chargemnent i d charge Cette difficuhe du charge.- si vous ;:cordez aux voiliers nment constitute un serieux mono- le privilege de prendre char- ole pour les vapeurs qui, suivant- gement, en venant ici, pour eur tarif, font payer tres-cher. deux ou trois ports ouverts Sans les voiliers americains. de la Rllpubhque, que 1'd- nous payerions le campCche P. 5 quipage, A force de visiter de fikt au lieu de P. 3 ]e o/oo. nos ports, finira par con- Cestainsi que depuis quelque fracter avec le mdme per- temps, les verres frangais. d'une sonneldes habitudes suscep- composition si fine et de forme 6ldgante, font place aux verres tables de restreindre a rigi- amricains qui sont plus grossiers. dted des agents fiscaux. Apres ces courts explica. Sans l'itindraire djs stea- tions, it faut choisir entire la ni- mers qui les oblige A ne pas cessitd de livrer au.peuple la mar- perdre beaucoup de temps, chandise a bon march, de donner il faudrait exercer la mime de la valeur a ses denrees ou de rigidity que pour les voi- gorger le Trdsor d'un argent j us- liers; mais, grace a cette ra- qu' e irraisonnablement preleve. iers asg ce ette a- L'honorable Secretaire d'E- pidite, nous-somnes moins tat desFinances a parle des ha- exposds avec les steamers. bitudes quil faut e-mprcher a l'6quipage de coutracter avec le per- sonnel administratif. Tout cela dd- pend bien plus du choix fait par e Gouvernement des fonctionnai- res, qu'il place dans on a la tate de ses administrations. C1est avec le chapeau as qu'autrefois un capitaine anglais, franais ou ameri- cain abordait un Odrisier Segur ou un Hannibal Price p'ere, et meme leurs successeurs. D'ailleurs, in voilier des E:at-Unis peut 'a peine fire sept/ o i uit voyages par an. Parce que l'article 2 aura itd vote et qu'un navire des lors, poir ne pas sojourner Port-au-Prince, passera de Petit- Goave aux Gonaives, s'ensuirait-il qu'il voyagera plus frdquemment, en Haiti. Nous arr6tons ici cette discussion pour laisser a la Icgique le soin de conclure. --32 - , L'auleur de la proposition de loi a passed les plus belles annees de sa vie a la Douane du Port-au-Prince, la premiere des douanes d'Haili. Il y est entr6 a une popqde oi le port souvent offrait A la vue le spectacle d une fo- ret de mats: 75 navires a voiles y venaient mouiller en Novembre et en DPcembre de chaque annee, pour- le ;l'as grand bien du commerce et de la population en gdndral. -l)Dpa.is le Saint-Jacques, la Loire. l'Hiram, le Haiti, la Clara Windsor., 'Ariel, I'African, le Spit- Fire, jusqn'au .Gaimili, le Feu-Sacr6 et Zulma, ii connait tous les voiliers qui, pendant un quart de si*- cle,, out tour a tour friquentd cette belle rade. Comme el6ve, ii a apposd des scelles A board et control des dd- chargements de cargaisons; comme Directeur, ii a or- donn6 des v4rificatiois. Le s6nateur Lgitime connait Te capitaine et le gabelou, leur intimrit et leur hostility. II peut done, au- lant que n'importe qui, parler avec autorit6 des choses, ,qu'il a pratiqudes, et avec d'autant plus de droit que, .aSant tL. Bleve au bord de mer dans un chantier maritime il.a travaill6'lui-meme sur l'Epure,- circonstance qui lui permet de distinguer la forme d'un batiment, d'en juger ]a capacity et d'apprdcier en meme temps les dispositions de sa cale. Pour principal ornement, 1'dcu de sa famille porte un navire. I. est du m6tier. 1 sait done,par experience, que plus un batiment ,est considerable, plus ilexige pour capitaine un hommede mdrite. Les Laind, les Cutts, les Happer, les Lasalles avient trop de reputation, trop de valeur personnelle et Irop d'inte':ts engagds dans la navigation; ils n'oseraient 33 - point commettre une fraude, lorsque cette fraude ne' pourrait surtout que leur rapporter une misere relati- venient A ce qu'ils avaient place dans le navire. Mais le sdnateur Lg.itime salt aussi qn'en tout temps- hier come aujourd'hui- il n'est pas possible d'empecher un matelot ou un second de navire d'appor- ter dans son sac ou dans sa cabine, et pour en fair tra- fic, des revolvers, de la fausse bijouterie,. quelques costu-- mes, tous objets fortement imposes: on ne peut non plus 1'empecher de cddar un ou deux articles qui sout census faire parties des provisions de board: Ces objets, on les achete a board des' voiliers comme A board des steamers, et plus encore a bord de. steamers. A-t-on dUjA interdit aux.embarcations d'etre enm rapport avec les navires enedichargement ?. Dans tous les eas, arreter ces traffis fraud,- eux, c'est 1'affaire de la police du port et.de la douane. Le littoral,de Bizoton au fort Dimanche, offre par exem- ple un, champ assez vaste pour un travail de nuit. Et, est-ce IA un moti pour- nous-d'entraver lI na- vigation ? On s'etonne A notre 6poque de ce qu'au len- demain de l'Independance d'Haiti, Henry Cnristophe, chef d'un minuscule royaume, ait pu, sur les ruines en- core tildes des habitations colonia!es, realiser des- ri- chesses considdrables. D'aucuns croient avoir expliqu' ce ph'nomene ~conomique en disant toit bonnement que le roi Christophe fut un despite dclair6. C'est li i.ne aberration, car il est evident pour tout le moi.de que le despotisme de Christophe a [td f;tlal a son regne. Ce despotisme est positivement la cause de ce que, hormis Laferriere, ce colosse de granit, aucune des couvres ad- ministratives du monarque n'a surivcu a son r6gne. Ce qui a pourtant fait I'honneur de ;e r6gne et lui rend encoreuntardit regain d'admiration, ce furent les faeultds gdniales de I'homme d'Elat : par elles seules le despite releva facilement la fortune publique et put aux yeux dtonnds du monde dtaler la magnificence qu'ori lui connait. Le guerrier, en eflet, dtait double d'un fiio administrateur; it comprit de prime-saut que l'exclusion systdmatique 6tait un mal apres le triomphe, et que pour fire refleurir l'Agriculture dans le pays, il tallait au commerce: liberty, protection et concours de tous. Tel etait le secret de la prospdiitld q('il rdalisa, mais qui ne devait profiter i perjonne. Les qftelques lignes que nous allons reproduire une second fois en sont la preuve la plus irrdfragable : Toute note attention. dit-il anu nations neutres, toute notre attention est naintenant tournde Vers la culture des productions de prix. Notre industries nous a amplement rdcompensds de nos travax ; nos magasins rernplis de totes les productions des Antilles p'atten- dent que.l'arrivee de nos flottes pour dceanger les marchandises que vonis recherchei contre celles don't nous avons besoin. Si un systenie defavorable aux intirets du commerce 1'a jusqu'a ce jour empech6 de reussir parmi nous, cette influence ddsastreuse cessera bientit. Le gouvernement actuel est si dloign, de vouloir mettre des entraves au commerce, qu'il vous offre des advantages q'i'aucun autre gouvernement ne saurait ac- corder. N'importe sous quel pavilion vous vous montre- rer, le government s'engage d veiller attentivement d votre stretd personnelle et d vos inteirts. Les taxes seront proportionndes aux dtfficultis que vous pourrez Jprou- ver en gagnant nos ports. On expddiera vos bdtiments avec la plus grande promplitude. PROCLAMATION 24 Novenmbre 1806. -3"/ - 35 - 1epuis Christophe, rien n'avail fail nailre an pays plus de confiance et d'admiration que celte parole Sd'un chef d'Etat inscrite pour ainsi dire en 16te de soni programme : Relever le credit d l'dtranger, le travail d l'intdrieur, ne chercher lafortune quedans les efforts de l'activitd indivicdelle, etc. S'appliquer a l'accomplissement d'un si beau programme, c'est en quelque sorte reparer dans 1'ceuvre national ce que la co'ere ou ce qu'on nomme despotisme avait, en d'autres temps, gravement compromise. Harti n'a pas par el!e-meme db navigateuis pour transporter ses products au delors; elle doit, par conse- quept, comme a 1'dpoque d'Henry Christophie, offrir des avantages aux navires strangers qui la mettent en rela- tion. avec tous les peuples, tgus les marches consom- mateurs. Ces navires n'attendent que cela pour Otre plus complement A notre disposition, dtant enx-my- mes par rapport a leurs frais d'entretien arrel5s quelquefois dans leur armement. SQu'attendons-nous pour profiter de la' fortune qui s'offre d'elle-meme ? II faut degrever les navires d'es droits irration- nels que nous signalons, et cela, pour un lint dltermi- nd que tous nous voulons atteindie: L'AUGMENTA- TION DE LA PRODUCTION. Ce d6grevement ne derangera en rien l'assiotte d'e l"impt, puisqu'elle doit s'6quilihrer par nne plils- ,'alue dnns les affaires gendrales: ainsi, il assirera, plus de recettes au Trdsor. 36- Nous proposons cemoyen comme pouvant seul dans 1'actua!itd, donner sirement une base plus large et plus solide au commerce d'Haiti. IIen sortira l'es- prit d'entreprise qui manque chez nous, la facility du credit A boa march, puis le relevement de la valeur de nos terres. En un mot, ne serait-ce pas fa donner un euf po+r un bceuf. I n'y a d'ailleurs pas d'autre solution possible ; hors celle-ci tout semble 6tre expedient. Nous ne l'impo- sons pas ndanmoins ; mais nous reclamons de la science de ceux qui s'en front les adversaires un project meilleur,. plus concis, plus pratique. Nous nous y rallierons. S NOUEAUX PRDUIT. LES NOUVEAUX PRODUCTS. Pour bien comprendre les avantages qui doi- vent rdsulter d l'application des measures proposees, nous allons. en quelques mots, faire saisir l'importance des denrees don't nous voulons la transformation en ma- tieres cdhangeables. La R6publique d'Hafti, dans ses diffdrentes z- nes, donne A part la banane, base de l'alimentation gi, ndrale, quantity de fruits don't la saveur et I'ar6me en font des articles de premiere quality. On y trouve ceux de tous les climats, grace A la diversity des alti- tudes dans les mon'agnes. Mais josqu'd present ils sont, ces fruits, sans valeur appreciable pour le commerce; ainsi, loin d'etre un moyen*de prospdritd ou de bien- 6tre, leur abondance cause leur d6preciation, malgre les fatigues d'un long et penible voyage pour les trans- porter sur nos marches. D'un autre c6td, ces fruits, comme aliment, s'a- joutent aux autres moyens de subsistence dans 1'6cono- mie rurale : alors ils favorisent 1'immobilit6 en beau- coup d'endroits, 6tant donni que dans ces conditions, ils disposent peu les campagnards A entreprendre un travail plus penible et partant peu r6mundrateur. S'ils etaient, au contraire, employes dans la petite industries, ces fruits rendlrl;i3et, sous d'autres for- mes, de meilleurs services a ceux qui les rIcollent. Ainsi, sait-on combien il se consomme en Haiti de ces products tels que: confitures, geldes, fruits A I'eau-de- 38 - vie, au sirop ou au vinaigre, venus de 1'Etrange'r ? La sta-- tistique en serait bounn3 consulter. NManmoins, on peut ddja affirmer que, traits de la m6me fa'con, nos ruiits sufltitaient non-seulement a la consommation in- terieure, imis'seraient encore ua objPt d'exportation co'siderable, conne .le sont eni leur 6at natural ceux des auties pays. En 1857-58, il fut expddid des Agores ou plut6t de File de St.-Michel seule, pour le Portugal et Londres 200,000 caisses d'oranges. Chaque caisse dtant de 100& oranges, 1'opdration a donnd le resultat suivant: 290,000,000 d'oranges A fs. 0,15 ch. 30 millions de francs ou P. 6,000,000, ( 1 ) En Europe, la vilTe de Paris seule consomme 5 millions de ce fruit ; og evaluait. a la meme dpoque, a 250 millions la part de l'Angleterre. 4Et depuis ce moment, quelle extention n'a pas pris le commerce des lfuits j Inddpendarnment de ce que fournissent l'Europe et 1'Afrique, 131 steamers, an- nuellement, en sortent charges de l'Amerique. ( 2 ) Beaux rdsultats ! IL en serait encore meilleur pour nous,' si 1'on considdrait tout ce que Haiti peut de la sorte offrir sr / les marches strangers. Le tamarin, par example, ce ui de nos fruits qui a l'apparence d'etre le plus insignificant ( 1) Extrilt du jouunal d'Horticulture du Gand ( Belgique.) ( *2 < Voir a ce sujet une int6ressante etude publide parole PEU- PLE et reprodiite dans la VE RITE du 11 fevricr de cettc annee. - 39 - la tamarin don't i'arbre croit dans nos forts, dans nos jardins et sur les grandes routes, par suite de se- mis natural est aussi en Europe l'objet d'un commerce assez dtendu. On estime a 300,000 francs la consom- mation qu'onen fait en France seulement. Avec les fruits, nous avons encore des grains oldagineuses des racines A f6cule, des sirops et des li- queurs. On sait en tout temps que la liqueur des colo- nies est toujours recherche, dtant moins capiteuse et plus sucrde. Que dire pour prouver qu'avec les pro- duits de nos vergers, de nos jardins A vivres, meme avec ceux de nos grands bois, nous pouvons ddja combler bien des deficits ? Eh quoi ne serfit-ce pas encore 1 un moyen d'employer une grande par lie de nos sucres et de nos alcools ? ( 1 ) A propos du sucre, on semble manifester certai- ne crainte;on en reroute la surabondance parce que, dit- on, beaucoup de pays produisent cet article, notammery/- le sucre de betterave. Cette crainte pourtant ne devr it pas nous trouble outre-mesure, car nous tirons au moyen d'anciens procedds, plus d'avantages encore avec le peu que nous fabriquons qu'avec du sirop. II est d'ailleurs de vdrit6d conomique que tout produit don't la consom- mation est constant et qui n'est jamais ddlaissd, ne saurait 6tre surabondant. II peut come le cafd, subirlongtemps une baisse, en raison de l'offre ou dd la quantity offerte, (1 )Deja la consommation du pays est de 4 millions de sucre par an. 40- c'est tout. Mais alors it v a toujours moyen, en attendant une hausse par suite d'un 6vdnement quelconque,Ide con- vertir la canne en alcohol ; et jamais quoi qu'il arrivf,/- le gain n'en sera moindre pour nous que -ce qu'il e?/-t- pour les colonies oih on faith le m6nfe commerce: Porto-Rico, Cube, la Barbade, etc. Nos products pont abondants et divers; le sol, .le sous-sol et la mer nous les fournissent en quantity ; mais, en some, sahs l'application des measures propo- -s6es, ('est en vain que nous espdrerons les voir aujour- d'hui s'accumuler dans les magasius ou sur nos quais. ALCOOLS D'HAITI. ( rI RHUM ET TAFIA, * Le prix courant du,i riu, nF Fiance,. est. de. fcs. de 4,68 A 6 fcs. le gallon, moins les droits et les frais. ( Voir tableau A la fin du chapitre. On comprend qu'avec cela les alcools d'llaili ne peuvent guere sortir du pays, ofi leur- fabrication est plus coiteuse qn'ailleurs; leur prix s'avilit done a measure que la liqueuraugmente on quantity ; Le tafia y, obtient A peine 20-25 centimes le gallon. Encore une dtonnante anomali I. Ce produit de nos planes n'abonde point sur les marches de la DorUinicanie,,c'est au contraire le produit similaire dominicain qui envahit nos marches. De 15,. pour nous,. un accroissement plus considerable et une baisse plus accentu6e, grace 5. un traitd don't l'exis-- tence est encore un problem. (1 ) M.le general LUgilime, s6hateur de la R.hpulfli! que d'Haiti, continue avee perseverance la publication de. ses interessantes. etudes sur le commerce hailien. Dans un recent opuscule, qui a 6td fort rernarqu:. / a Voic, laVeirite, la Vie, ce vaillant derivain a trait / superieurement, sous le r's divers aspects, toutes les questions qui se rattachdnt .l'alcool: et au sucre d'Haiti, deux productions locales qui sont rnaintenant ci;tases par des taxes arbitraires et la concurrence dtrangcre. Par un autre opuscule: l'Industrie sucriM'e, M. le/ general LUgitime dmnor.tre qiu' la lafaveur de la loi d/ , 7 / *) '; */t Nout n'en tirons aucun profit 4conomique. L'alcool de la parties de l'Est n'est pas semblable au n6tre; il lui est meme inf6rieur au dire des con- naisseurs, de ceux qui, de deu. bouteilles, disti.guent le meilleur bouquet. Mais il est fabrique dans des con- ditions plus avantageuses que le n6tre : On est l4-bas mieux outill qu'lci. A cet 6gard on peut nous compare A un home qui, enferm6 dans un bassin, volt l'eau l'envahir gra- duellement; s'il ne fait aucun effort pour en diminuer le volume, il est bient6t submerged. Et cepenlant, n'a- vons-nous pas sous la main pompes et robinets de dd- charge ? II semblerait pourtant, A voir notre insoucian- ce, que le people dominicain en connait mieux que nous le secret. Pourquoi notre commerce: d'alcool n'a-t-il pas pu jusqu'A prdsent.rdussir en Europe ? C'est d'abord par ]e fait de nos mauvaises combinaisons dconomiques, et ensuite parce que 1'article n'est pas assez connu, malgr6 les expositions d'Amsterdam, de Londres et de Bordeaux. 8 octobre 1881, un grand nombre de planteurs s'dtaient livres A la fabrication de la canne A sucre, avec l'espoir d'en tirer un profit rdel; mais que leurs efforts sont au- jourd'hui paralysis par l'excessive delvation des frais d'exploitation et la concurrence 6trangere, plus active que jamais, et qui s'empare des moindres ddbouchds. Cette loi n'a done pas assez protege le commerce local, et il en demand, des lors, la modification. Il est evident, comme le dit le general Ldgilime. que l'industrie sucri6re, qui a fait hutrefois ]a richesse de Saint-Domingue, dcit continue A fair la richesse de ceux qui vivent et travaillent ea Haiti. -42- - 43 - Dans le commerce nous confondons gkndralment deux operations, deux choses don't les intirkts sont tout- A-fait distinct : la fabrication et le ndgoce. Souvent l'un peut nuire A l'autre ; en voici la raison : Celui qui fait le commerce du rhum et du tafia, les ach6to ou est censd les avoir achetds pour les mettre en dd p6t et les revendre au fur et a measure et proportionnelle- ment A l'age qui diffdrencie chaque quality. Ce genre de debit est'lent et coiteux, parce que l'alcool, pour se boni- fier, doit s'dvaporer dans des futailles, qui elles-io6mes en absorbent une parties. II y a de plus A noter le loyer du d6p6t, l'intdr6t du capital employee et le coulage: aus- si cet alcohol ne peut-il se vendre qu'au prix de 2, 3 et mbme 5 piastres selon sa quality, en Haiti comme en Europe. C'est un rhum superieur, qui ne peut Wtre con- somm6 que par un petit nombre d'amateurs. A Paris, of il est trbs-%stimd et oi l'octroi aug- mente l'imp6t de fcs 2, 85 par litre, on le vend tr6s-bien, s'il a 1dt expedid en quarts. (1) Il en est autrement du rhum sorti de l'usine. Celui-ci est l'a!cool du commerce en gros, le seul qui Dans un troisi6me opuscule : Haiti- nation ma- ritime, M. le general Ldgitime examine A fond la ques- tion du cabotage en Haiti qui continue, malgrd les modi- fications dconomiques qui ont transtorme les usages du negoce, A (xister dans des conditions tdplorables dignes d'un autre temps. Aussi, dans l'interet des producteurs, en demande-t-il la complete rdorganisation qui, rdduisant les frais rendrait la lutte supportable avec les grades en- treprises dtrang6res qni paraissent vouloir s'emparer du commerce local. ( 4 ) On a calculd qn'en France, il/se ne) consomme pas moins de 16 milliards de petits veresd'alcool sous. // - 44 - aonvieithe A la grande exportation, puisque, libro die. frais de dep6t et en raison de sa qaalit6, i peut sou-- .tenir partout la concurrence,. et tre ineme vendu A" bon march, c'est-A-dire A. 6 francs le gallon. Le bindlice du fabricant sera toujours la difference entire le prix de ravient et celui de la vente en gro6 Comme le culli- vateur, a la fois. ) D'ailleurs, au: point d e e des intiild s du fabri cant, le seul 6couleinent de ce product au dehors doit re- laver suffisamment son prix au dedans. Nous avons pour ces diffdrents motifs conseilld et nous coiseillons encore non-seulement de fabriquer un alcohol de premier jet, mais surtout de diminuer toutes les charges qui acca- blent cette excellence production. Relativement A la. rPavigation, nous pouvons libre- ment agir; mais comment parvenir C diminuer en notre Pour mieu' dtablir que la prosperitd d'une nation est la plus sfre garantie de sa tranquility, M. le g6nd- ral Legitime trace, en terminant, un touchant tableau de la population de l'Arcahaie. LA, dit-il, ~ le soullle des. * revolutions passe et repasse's;ans pouvoir jamais I'agi- ( ter s6rieusement. Pourquoi? Parce que cete cormmuine t est prospere, et que 15, personnel n'est A. la recheche. t des places publiques... .G'rce au travail, l'Arcahaie: c s'est fdite, de tout temps,, la g;irdieMne e la paix. . Les sentiments si. patrioliques exprimds par M. lo general Ldgitimre trouveront urn echo, nous en avous le ferme espoir dans le Parlemneit linilien, et bien:ot, esp,- rons-le aussi, la prospdrild Tonlil ra en Haiti o6 I'on atia- t;jt la France et la hlcrtd. V. Adviello. (chlo de Plornil'y 2) Novenbir:e 18,K'. COMPETE DE VENTE j 'apres facture t 10 /. barriques rhum expddiees par le steamer francais VILLE DE BORDEAUX,' allant 4 Bordeaux, pour compete at risques des soussignds et consignds d Mr. * TA & F 10t2 Barriques B contenant nmernmble 462 Gallons de Rhum GO degres j 1 1/2 le Gallon P 693 10 hits vides 40 Embarquement, permit et timbres 2 P 735 Commission 2 172 co 18.37 P 753.37 toit i 5 113 Fes 4017.97 Porl-au-Prince, Dec. 1886. TA & F 10 Fdts Rhum d'Haiti. B ex. VILLE D;; BORDEAUX contenant ensemble 1,529 litres a 125 frs l'hectolitre frs 1911 25 & deduire : fret psyd h la Cie Transatlantique fs 150.50 Droits de Doucne 244.54 Magasinage A l'entreoot DNpotage des 10 flits Camionnage du quai a l'entrepot, de 1'enirepot dans les chars 1.25 le filt Permis et Statistique 35.50 S7.90 12.50 1.60 452.35 frs 1458 90 Valeur aS 30 Juin 1887. Ohs: De Dec. 1886 A 30 Juin 1837, il y a eu done une perte, en coulage, de 55 gallons, puisque 1529 litres calculus A 3 3/4 donned 407 gallons au lieu de 462 cmbarques.- En redumd sur 753.37 1'expdditeur a pcrdu 479.83 piastres. 5 - 45 - faveur l'imp6t excessif don't I'alcool est frappe 1 PEtranm ger? Devons-nous recourir, comme on le pense, a I'ef- ficacit6 d'un trait, a'prs les inconvdnients attaches.,a celui de la Domifiicanie. Nous pouvens "nous-m6mes, en tragant une voi nouvelle dans notre legislation douani6re, abaisser leI barri6res en faveur de nos products; nous allons le voir, Cependant il ne faut pas surtout oublier qu'en de- hors de la France, de l'Angleterre et des EtatsUnis, oa par systmme de protection, l'imp6tsur 1'alcool est tr6s- Olevd,- des ddbouches consid6rables qui peuvent nous assurer une assez bonnie clientele, existent au nord de I'Afrique, au nord et au sud de 1'Europe/ . ---s^=~-'/ TRAITS DE COMMERCE. L'idde d'un trait de commerce avec l'dtran- ger hante parfois nos cerveaux. Nous devonl en con- sequence ne pas la n6gliger dans une etude comme celle-ci, et essayer de la ramener A sa plus simple ex- 1 session. Pour des peuples mieux assis et pl s puissants/ que nous, un trait est souvent un emba ras contre lequel les intdrdts g6ndraux ne cessent de protester. Le trait passe entire la France et I'Angleterre, et celui existant entire l'Italie et la France soulevent encore des -objections apres bien des annaes de pratique. C'est dire assez qu'il faut, dans une question si compliquie, re- garder a deux fois avant 'le s'endosser la responsabi- litd d'une conclusion. Un traits est un con'trat qui lie tr6s-sdrieuse- ment. Nous n'avons besoin d'autre preuve que notra thraitd politico- commercial consent en 1875 avec la TDominicanie, trait qui devrait, au point de vue territo- ,rial, avoir une plus haute portde politique, mais qui nous livre, nous people peu producteur, A la merci d'un autre people chez lequel l'activitd et les capitaux strangers font depuis quelque temps 6chec A notre industries na- tionale. Le sucre et l'alcool, prohibis par nos lois, sont les premiers atteints. Les bougies sltariques et autres objets qui, venus de l'dtranger, patient un droit assez elev6, ont libre entree chez nous lorsqu'ils sont fabriquds chez nos voisins. II faut avouer que nous avons 6td tres peu prd- vovants. - I7 - Deux autres conventions, 1'une passe avec la France et l'autre avec les Elais-Unis, assuraient ddjA A cos peuples le droit d'etre traits en Haiti sur le m*me pied que la nation la plus favorisde. Cependant, malgrd les difflicultds que chaque jour nous reucontrcis ; malgr6 les avanies qu'on ne cesse de nous prodiguer, avec la pensde que nous sommes faibles et incapables; enlin maigre les justes obset- vations que nous avons fiiites en 1885 au sujet d'un intiressant article du s6nateur Riboul sur la question de trait, itse. trouve encore des voix pour priconiser la mtime chose. On ne considBre sans doute que la facility d'ecouler chez autrui quelques-uns de nos pro- duits en retour des avantages qii'on voudrait soi-m&- me offrir. Cela prouve que relativement au system de libre-echange, beaucoup ne se sont pas encore tait une idde bien nette. Pour demontrer clairement I'inanit6 d'une pa- reille measure, en ce qui nous regarded, ii suffit de rap. pel.r ici !es conditions d'un project de trait signed en Novembre 1884 entire le Gouvernement des Etats-Unis et 1'Espagne touchant les relations commercials entire les Etots de 1'Union et les colonies espagnoles,, Cuba et Poito-Rico. Le CongrBs de l'Union refusa sa sanction pour le motif que o le project ne donne pas aux Etats- Unis des avantages equivalents 6 ceux qu'il confere D On peut du reste, dans le < Courrier des Etats- Unis i du 20 Janvier 1884 voir ce qui avait itd stipule pour ces deux riches colonies. Pour celui prompt A juger les choses sur la paper, les dispositions de ce trait .paraissent, A pre- miii'r lecture, rdpondre aux conditions d'une gale Iciproeilt. [33 uni et les autras des 'contractants s'at- Le;i li t djuc A en retirer de rdels avantages. II n'en part pas de mnme A l'esprit clairvoyant des Amni- ricains; its y vireut au contraire la ruins de(leeir indus- trie. * En ellet, Cuba et Porto-Rico, avec lu irs popu- lations, ne garantissent pas assez aux Etats-Unis une con- soninatioa suflisante des articles qui devraient lear atre i:t mris par ceux-ci, pour equilibrer en qlielq(e s rte les expoltations illimit6es etde plus en plus considerables que i:cs deu. iles pourraient y introduire. ( ) Ce trait fut dune reject. On doit n6anmoi ns ftliciter les hommes d'Etat espagnols des efforts liplomatiques qu'ils ont tents pour assurer la richesse de eurs colonies. Mais les Arm- ricains sont, saus contredit, des homes pratiques que n'e~garent pas facilement les phrases. Ils n'accordent de Sriviliges qu'autant qu'ils espirent en lirer du profit. Ne vieuinen-ils pas derniirement d'adopter un sys- lene presque absolu de protection. Nous autres cependant, nous ne devons pas abandsonuer I'idde qui d online dans un trait : elle est en soi quelque chose de raisonnable, car, ce qu'on cherche avant tout, c'est l'change pur et simple et di- sons sans imp6t, des objets que l'on produit contre ceux ( 1 /Par I'application de ce traits. Its Etnts-Unis feraielt abandon ld'ul revenue annual de 33 millions de dollars rque la. douane peipoit re&llement sur ls sacCls biuts-, tabac et cigares de Cube Et Porto 1 o ali s que Ia co l inpesalton ufferte par l'Espagne ne s l 'eva't pas an *d J dtie deux imillions. Obscrv-ation de Mr, J. li. dc Nciv-Yf 'k. 49 - que l'on ne produit pas; ou bien encore le besoin de concurrence entre deux nations pour des produits similaires, lorsque la production ou la fabrication met de chaque c6td, la 1 itte sur tun pied de parfaite egalit6, sinon, l'idde est chimdrique. Or, nous Ooulons la prdconiser, nous, dane sonr acception la plus just, afin d'entirer parti, come pour rait le faire un Am ricain. Pour cela, il faut se I'ajusler comme un v6tement qui, pour bien aller, ne dolt 6tre ni. irop large ni trop &troit. C'est apres avoir rapport cette idee A notre pays, que nous sommes arrived A introduire, dans le project de loi en question, un nouvel article assu- rant A tout le moiide les advantage; d'un triit6, sans en infliger les inconvenients A personnel : r6sultat simple et net du libre-dchange. Le rhum, par example, paie: En France, le fut de 60 gallons, 60 degres (23 1/2 Car- tier) formant 36 glls ou 133 litres d'alcool pur de 100 dgs. A 30 fcs.l'hectolitre. (1) P. 7.59 En Angleterre et aux Etats-Unis, P. 2,- 2, 44 le gallon, droits prohibitifs. Le sucre aux Etats-Unis, les 400 liv. 5 52 Tandis que le vin, la biere, les planches que nous ne prdparons pas et qui nous sont d'un usage journalier, acquittent en IHaTti les droits suivants: Vin par lilt de 63 gallons .... P. 9,63 c <( caisse de 12 bouteilles 1,03 13ire par baril de 4 douzaines 4,12 Planches pitchpin, le miller .. 4,581/3 (1i Le rhum d'Haiti dF 60degrds, arrii\ en France, tombe gdnera- lement 54 dcegrs. - 50 - Nous pouvons, avec ces articles, 6dtblir un system d'cchange favorable pour nous et les autres nations qui en font le traffic. Du reste, sous le chautl climate d'Haiti, 1'usage du vin et de La bire., s'il ten- dait par ce moyen A se g6n6raliser, strait un prdsa- ge infiniment heureux, car i l'aide du travail plus dve1loppe dans le pays, 1'emploi de res deux boissons diminuerait la trop grande consommation d'alcool qui se fait chez nous. Nous ne ddsignons ici que ces trois articles d'importation : le vin, la biere et les planches, don't les convenances n'echappent a personnel. A d'autres le soin d'en augmenter le nombre. On le peut ais6- ment, puisque la loi de 1883, qui pr6leve de nouveaux imp6ts sur certain products, n'avait ete, en principle, votee que provisoirement. Sitlle 6tait de cette fuaon mo- difide en faveur de la production national, ce serail un bienfait. Le system ea est simple et des plus pratique ; nous affranchissons du coup, etindirectement, ins alk cools et nos sucres des droits prohibitifs don't ils sont frappes A I'Etranger. Un droit de s'atistique., s'il est un jour jug6 n6cessaire, pourra ]eur 6tr- appliqud. Que doit-ondemander de plus au libre-6change . Que pouvons-nous fire davantage ? N'y aurait-il que ce qui est propose, l'on ver- rait les chemins de fer sillonner nos planes, sans qu'il soil besoin de subvention., ni de garautie d'intr6lt A la charge de l'Etat, parceqae : to du c6t6 de l'Europe, nous aurons posi:ivement libdrd nos products 51 - 20. du c6td de l'Amerique, un drow-back fortified nous assurera disormais la difference existant entire les P. 1.38 cs. pavds pour le sucre blut et les P. 3. 94 pays pour le sucre raffind. / 1 ) Mais, sb contre notre Uttente, les moyens que nous avons I'honneur de presenter ne sont pas admit, il nous faudra alors mettre le feu. A nos cannes, reduire A 1'indigence des campagnards q(i, de pare en fils, n'a-/ vaient connu que ce genre de culture. Ils iront disor- mais de locality en locality, essayer de nouvelles cultures, jusqu'A ce qu'ils trouvent celle qui leur convienne le plus- Au contraire. s'ils sont sanctions, nous ietrons reverdir nos planes et entrer 1'aisance dans les foyers o0 r6gne la misere Les pays producteura du sucre se trouvent aujourd'hui gends, mis A lltroit par les measures qu'ils ent prises, chacun, pour protdger l'industrie sucriere. On en vient A penser qu'un disarmement g4n6ral ( 1) D'apre la loi de 1881. 70 liv. de sucre blanc patient en Haiti P. 3, 94 00 liv. de sucre brut paient i New-York. .. 1.3 Difference P, Z. 56 Mais. jusque 1 les frais A payer tant en Haii qu'a New-York absorbent ce petit bhndfice : Fret par baril de sure de 300 'h 400 liv. ..0, 75 Frais en Douane 5 a 10 selon la quantity Courtage sur le gros montai.t de la vente 114 olo. Arrimage si le navire nest pas accosted au wharf 0,15 Travailleurs. 15 'Ceitifical . .. 2. , Pesage .. 0.10 Assurance l? Commission I1I oiu 52 - s3rait plus*profitable aux intdrsts de tous, si le dernier mot dtait laiss6 A la concurrence des procedds de fabri- cation de plus en plus perfectionnis. Haiti bdndficiera-t-elle d'une pareille measure ? En attendant, faisons nous-memes couvre serieuse., -r 7-- CAM PF(C IIE. Bien des gans A bout de moyens se conten- telt d3 peu el croient trouver,dans l'exportation da cam- p6che, la supreme resource pour augmenter la fortune publi[ue. Ne voulant pas sortir de la routine, ils re;,t- teront mnmi t out moyen pratique, toute solution scien tifique quii demand ua pea d'efforts, de la bone vo- loaut et moins de pr6tention. Le campiche est v dritablement une bonne den- ree. Des milliers de manufactures s'en servent : il leur est aussi necessaire comme teinture que les amidons comme appret. On le vend en Europe et aux Etats- Unis A un prix relativement dlevd, lorsqu'll est de qua- lit6 sup6rieure. Mais est-pe A dire que nous avons seulement A pcusser les populations dans nos forces pour qne renaissent chez nous le bien-6tre et la civilisa- tion ? Nous en croyons le contraire. A 1'4gard du cam pche, nous devons considd- rer les conditions dans lesquelles se fait le commer- ce de ce produit avant de conclure en faveur de telle ou tclle measure. D'abord, il est bon d'observer lo system de son transport sur nos quais, le temps qu'ily sejourae dans la pluie, son mode d'embarquement, puis son exploitation dans le pays. Suivons la merchandise dans ces diffdrentes situations. Transport. Le transport le moins coiteux est celui qui ise fait au moyen du petit cabotage. Les charettes ou cabrouets absorbent presque tout le profit de l'exploi- 73.- tutAion puiq'isqls enlivent la moitid du prix de la vente lorsque.le campeche pris A i'inldiieur est porter :sur nIos quais. Quant au transport A dos d'animaux, il nous fait bien I'effet d'une mystification. C'est cependant jus- qu'ici le gain e plus net di' travailleur qui coin- Line ainsi ie profit de la coupe avec celui que laisse ce genre de dIplacement. Dans des sacs-paille sont mis n-elques morceaux de campeche coupes d la longueur de..2 ou 3 pieds, pesant en lout '100 a 150 lives et qu'on vedtii, aprs 24heures :le march. 60 centimes environ. Quel mince bindlice, si l'on consider alors les 48 heures de voyage, pour 1'aller et le relou:, et si l'on compete les moines a traverser avant que I'arl.icle, arrive au ,lieu de ddept ? )Dep6l. Ren-.!u or nos quais, le campOche s'empile et forme des remparts qu'on entame assez lentement. par suite du temps qu'il faut, pour chaque pesde. Ausst, sa masse n'est elle jamais com- plktemelit expddiee que la pluie et les torrents ne lui aient enleve plusieurs fois' une bonne part de teinture, avant I'embarquement Emba.rquement. -- II arrive alors rarement que 1 e Lois ne louche pas A l'eau de mer, lorsqu'o., le transport dans les acons ou dans les embarcations du cabotage ; cela se voit en beaucoup de localilts. II nait toujours de li un vice qui en alt6re la quality et qui le lait considerer A 1'Etranger comme rebut. C'est pour qet effect que Ie .campBche d'llaiti selon sa provenance est divursernent cdte. - 55- Comprend-on maintenant l'importance des res- sources que nous offre jusqu'ici I'exploitation de cette denrde ? Nannmoins nous embarquons, chaque annde 282 millions de livres de cette essence. La raison * en est que, notre exportation comportant peu de denrdes, le caimpehe doit former I'appoint d'un chargement en m;aoiie de remblui. Les voiliers amdricains ne pren:int ts amIre chlioge. Nous ne produisons presquie rien qui se rcoiornmae directement aux Etats- Unis, de sorte que les locahtIs pour lesquelles le camn pA he est l'niqiie proi~iit d'exportation le Fort-Li- lbrtl, par exemple arrivent bien vite A 4pniser leurs forces, celles qui sont toutefois le plus rapprochees du littor'il!. De v;ttes surfaces ddfr.clies offrent aujou rd'hui, en ces endroits, i peine qiuelques souches av c lesi quelles on essaie encore de trafiquer tant bien que mal. UIexistence des forils est cependant quelque chose qui compete dans une contrde. La furet. rdclame, quand elle est du domaine national, la solicitude des gouvt-rnement., parce qu'elle preserve un pays des effects de l'ino!dation et qu'elle doit 6tre protegde contre l'avidlitV et I'imprdvoyance des individus. II faut la con server, A moins que, pour la ddtruire, il ne s'agisse de livrer de nuuvelles terres a la culture. Cette protection est ndcessaire, car la reproduction des aiLres s'oplre leiernent. On a done, pour ce motif, ddictd des reglements d'admini-tration qui en ddteminrlent les coupes annuelles. Ces reglements sont partout appliquds par une Adminis-* '- 56- 'Iranion dite des forkts, grace a laquefle Ie iebnoisement se "fAit propoFtionnellerrentrt ces ;coupes.' Oui, le camprclie est une bonn' denree; maii si nous vodloi-s en retirer un gain convenable dans I'ac- .tualiti et augmenter par ainsi la foriine publique, ii imported, a ce propose, de fire come on dit, flMche de tous I)ois, d'abord en relevant notre commerce qui est en ldc.,elence, et en defaisant ensnile autant qu'il est possi- I'le, res inutiles entraves mises A l'embarquement de ia denrde. Et dire que cet article. paie encore .Droits de douane P. 1.93 Fret par voiliers le tonneau ( 3. ) ( vapeur le <( 5. C'est done plus qu'il ne rapporte au pauvre expfoiteur qui s'dchine etes'tiole dans: les forests; II serait n6cessaire- nous sommes de cet avis- qu'on ddBruve le 'camp6che do 60 cetimes le miller. It ne peut qtand it ne vient pas des domaines forestiers de 1'Etat, payer que P. 1,20 soit 20 o/o des son prix courant. LE MOLE SAINT-NICOLAS. Si nous savons nous', preparer, I'ouverture dc- I'Isthme de Panama aura pour lune de ses consequen- ces le d6veloppemeit du commerce d'Haiti, car avec nos products d'"change actuels, pas un navigateur de plus ne sera attire vers cette ile. 11 y a done lieu de savoir, dcs maintenant, quelles denrdes elle peut fournir-an commerce' de 1'Exhtlme-Orient. Les populations dj ces contrees ont leur goOt. leur usage. A la' moaniue d'or, certaines d'entre elles, dans lestransactions, pre- ftrent Ia monnaie d'argent. Prboccupd de cette iide. st par rapport au.nouveP itindraire indiqud A cette lin aux navires du commnei- ce, nous avons, eri'attendant, propose un genre de rgglement d'administration douatiiAre pour le 6dle Saint- Nicolas. Ce port est appeld A servir qu-'cpierdia de- lieo de relAche ou de ravitaillement tant par son' im]'or stance maritime que p'r la stiretd et par la profondeur- de ses ba-sins. Lapresqu'ile n'avait-elle pas did surnoni- mde le Gibraltar dit Nouveau Monde; a- cause de I'dtroit-canal qui la separe- de CuBia.? Voici quelles sont les dispositions (lu r1gl1 ment propose: Art. 7 Le pot t clu Al6c St-Nicoras.. ccux de 1'Ansc-d'alli- nau It Ile l 'ort-h-lPiicnct Sont ouverts an coiiuciee hlianger pon- 1'ex poitation des dendecs autres quie Ic cafd. Art. 8. Les narchandises d Europect d'Aunt;riilue pour I'Ccian Paciti( Ci, (t crll(s ~ti les dc l'Ocran".l'acri(i n pour hIs dcux in- tincnts, srcnll Ii(''llrs (n lnsit Y) d(as le scul pol du M61c St- Nicolas 58 - Art. 9 Une loi spciaale fixera la position, Iemplacement d'un entreptt destined A cette fin, reglera la police et le moode de la sor- tie des marchanilises pour I'un des ports d'Haifi. s'il y a lieu (1 ) Art. 10. Toutes les precautions hygeniques idictdes par les codes maritiues seront rigoureusement observers a 1'4gard des na- vires venus des ports de 1'Asie. Ces dispositions furent a contre-sens, modifide par laderniere Chambre et finalemant rejetees par le Comit6 des finances da Senat, parce que c I'Exdcutif qui est en relation direte avac M. de Lesseps, se char- geait de rigler cette importance affaire. , Nous ne reproduisons pas ces articles; notre conviction est qu'il viendra un jonr oh, bon gre, mal grd, I'on sentira la ndcessitO d'y recourir. Dieu veuille qu'il en soit encore temps ? Un cable sons-marin ne va-t-il pas relier ce point avec le monde civil[6? Comme locality, le M61e n'offre pas moins d'excellents fruits, malgre l'ariditd de son sol. Le Bombardopolis, situd a 5 lieues de It, et qui est un terrain propre a la culture du pistache ( arachides) a pour d6bouche natural le Mdle St-Nicolas. ( 1 II est inutile de faire ressortir la difference qu'il y a entire ,so ville d'entrep6t et une maison d'entrepOt. INDUSTRIES NATIONALS. Mais ces articles si disirables (vktement s 4 ne poussent pas tout seuls come let S-mangues ou les fruits de I'arbre ia pain u On ne peut se les procurer qu'a la con- S edition de les produire direetement, on par a voie'd'dchange. Or. les bons haitiens. 4 peu au courant des progress de la 4 science, ignoraient cette vdritg fonda- Smentale des theories protectionnistes Squ'il vaut mieux produire soi-meme les a choses don't on a besoin que de Its acheter, et qu'il est prdfdrable de se a laisser mourir de faim ou d'aller nu a que de demander A l'etranger sa subsis- a tance et sesjvtements * Journal des Ddbats. G.. de MOLINARI La Chambre de 1885'a vote, dans la meme sian- ce, les dispositions suivaniits, formant la troisi6me par- tie de notre proposition de loi. Elles sont relatives .l'in-- dustrie national: a Mesures protectrices en faveur des taitleurs, des coutu- rieres, aussi bien que des confiseurs a Art. 9 Demeure suspendue pour no ddlai de trois ans, 'importa- tion des objets suivants : et ce, aprbs la foundation des itabliusemetal c-dessu, mentionnds: fo. robes de tuile confectionnees 2o chemises a femme unies de toutes qualitis. 3o. taies d'oreillers sans marque do. do. 4o. jupons et calefons de totes qualitis, except le tricet. 5o. vWtements d'enfants. 6o, layettes de baptime et bonnets d''nfaots. To. pant alons de toile. 6o. gilets do do. So. 'estons C 40. vareuses de tontes qualhts. tio. confiures et gdeles. - 69 - Ndanncins, lacultd est lalss'e a timt dltallissement de contiir- conmmr a tout parliictlier de t'fire veiir directement et anniiel- lement de I'Etraungr,. pour' modliles on iuage personnel, itue douzaine des objets plus haut ddsignls, sanr i paver le triple des droits actuellement en viguour. Art.' 10 Lcs dtablissemlats de couture ou de e:oofiseries, pour se fonder rignlicrement et donner lieiu I la prohibition tempo- raire sus-ddictc, devront fire la ddclarationl din fiontant de lvir capital et prouver q'l'en raisn' de lcur outillaae! et I'onr or'gan ia tion, ils peuvent fournir a la consomination gdnCrale, A bon mlarclih on suivant les prix courants 'l( 'Etranger. Art, 11 Si, dans l'intervallc' des trois anndes aecorddes pour le developpement des dite in lustries. le prix des olbets prl'tagfs venait s'dlever par le fait de la raretd au des sous des prix courants et ordinaires des dits objets, I. Pouvoir Eedcutif' est autorisid lever la prohibition. Art. 12 La prdsente loi abroge toutes lois oi d;spositions de loi qui lai soot contraires. Elle scra publide et exdcutec a la diligence des Secredtires d'Etat, chacun en ce qui Ic concern. C'est ddjA, un hon success, car, en Haili, dans tout metier oh le citoyen aciutert de l'habiletd et touche a la perfection, la main d'ceuvre doit lui 6tre ga- rantle, duit-il en colter pour quelque temps, au raffine- ment du luxe. L'existence assure de 'artisan est plus digne de respect, de sollicitudec que la satisfaction du goat chez les gens par trop ddlicats. Seulement it faut aux riches laisser la liberty de se pourvoir oft bon leur semb.e. Le moment cependant ne nous parait:pas opportun pour q e nous reprenions ave la premiere cette troisi6- me parties do notre proposition. Mais comment parler de commerce et d'agricul- fure, sans faire mention de ieii dhilie vc ];'ci:clle il sont 1'un et l'autre en de si diroils rapporls?. On s'est'dVjJ beaucoup preocco-p de la question 01 - d'industrie en [iaiti, et indls avons en,, nous mmnes; plus i'une occasion de la, soulever. La chose en vaut bien la peine; elle est important et mime essentielle. Aujourd'hui nous ne devons nous contenter que d'exposer bri6vement 'les motifs qui, A ce propos, avaient,il y a quatre ans;ditct6 les trois dispositions de loi plus haut rapportles. Lorsque nous avons, maintes fois, ;conseill6 aux pouvoirs publics de tenter l'organisation de nos ind:us- tries nationals, nous n'avons pas entendu que'le pays doive, dans l'actualit6, s'aventurer dans les grades spd- culations a I'exeinple de ses ainds et entrer de plein- pied dans la p6rioile manufacturiere. C'eut dtd dtran- gement nous abuser et fire un voeu sterile, mcme un acte de folie. Nons n'avons pas enteuda non. plus, en propo- sant note systeme d'encoaragement, de protection rai- sonn6e, prendre parties contre ou pour le libre-6chan- ge. La tribune parlementaire est loin d'etre une chaire d'Economie politique. Selon nous, I'homme d'Etat, en pareil 'cas, a pour devoir de se renfermer strictement dans l'application de cette loi: offre et demande, comme nous I'avons d6montr6 plus haut. Son objectif doit toiu- jours 6tre I'interkt des populations. Nous savons tr6s bien que la grande industries de- .mande, pour sl developper, des conditions que la jeune Ha'iti ne pourra de longtemps lui offrir. Pour un people nouveau, it n'est pas besoin de cet exces de production. Oa sont du rest nos marines, nos capitaux, nos comp- toirs ou nos colonies ? Les traditions dans l'art nous font meme difaut. --2 - La grande industries reclame encore 1 etude et I'application des sciences, qui sont par nous negligees et don't la pratique constant vaudrait mieux que 1'art de versifier au moment de grandes difficulties o0 la lu'te pour l'existence dtouffe, en ce pays, toute gen"reuse *e't sublime inspiration. * Done il ne serait point logique, il ne -erait pas mr- me nicessaire que HaTti recherche prdsente'omnt, i'au- tres resources en dehors de cells que lui a.surent son sol et son climate. Aussi nos vues n'ont elles encore embrass6 que- des m6tiers simple, qui entrent galemnent l;ns l'6no- nomie rura!e; telles sont la cordonnerie, la con'ure, la tannerie etc, mdtiers qui se d6veloppent en raison de la density d'une population, et don't les prodnits sont de 1'dtrangfr chaque annie. Sismondi et d'aulres dcono- mistes parlant du paysan petit propridtaire, assurent mne me qu'il peut rigler sa consommalion sur sa product n. c I1 mange son propre bld, boit son pro pre vin, se revet t de son chanvre et de ses lines, se soicie peu de con. Snaitre les prix du march, car il a peu A vendre et peu Ac acheter: il n'est jamais ruin par les revolutions du a commerce. v Mais jusqu'ici les Haitiens, ce people de paypns et de petits marchands, consument eux-memes leur acti- vitA dahs un travail sans profit. Dans les villes oil la speculation et l'ngiotage enserrent toujours, l'air ambiant des boutiques .4touffe leur intelligence, et paralyse leur * action. P,:lr q'ils renaissent, il leur faut les fortes effluves de la m r et 'air pur, mai3 agitL d2 la champagne indus- trirlle. Ne doivenl-ils pas pour cela s'approprier tous les genres d'exercice de corps et d'esprit ? De cette ma-. nmlre seulement ils deviendront un people fort et pros- pere. * Voihai dcni leo motifs qui nous ont fait rdclamer en faveir de l'artisin et de l'industriel, en faveur de celui qibe la nature ou l'dducation a peu faQonni pour l'a- gricullure, le commerce on la marine. Pat son activity, il n'erire pas moins dans le movement 6conomique et social. 0:1 sait quelle est, depuis quelque temps, la co.ncilion de I'esistence dans le pays. Aussi personnel ne veut se fire ouvrier: A ce point de vue, on a raison, puis- que alors tout avenir semble ferm6. C'dlait pour obvier A ces inconvrnients que le Gou- vernemaent,' en 1881, proposal aux Chambres qui la sanctionnirent, la loi accordant P. 50,000 A titre d'encou- ragemcnt a l'induistrie. On avait senti la ndcessit6 de creer dos ateliers modules d'oi sortiraient plus tard des series de bons ouvriers. Avec le relIvement de la petite industries, qurlle rdjouissante perspective! La femme haltienne don't la classes forme la moitid, pas la moins intdressante, mais la moi:s bien part~g6e de la population ; la femme hailtien- ne poiarait, a l'aide de ses doigts, obtenir plus d'aisan- ce qu'elle n'en a hab:tuellement en mesurant quelques aunes de toile ou en labourant la terre. La piece d'dtoffe * ,que, chaque jour, elle tale, pile, ddplie et replie avec peu.de profit, si elle dtait transformed en article de confections, trouverait pour6tre revenue, des commer- <;ants patriots et intellige.its tels que les Lahens, les rires Roy et autres. * Nous avons aussi des hormmns entreprenants com- m' .les Sylvain et q'li sont toujours prets 5 se mettre A 'ectfvre. Du reste, s'offre-t-il quelque part mieux que chez l'haitien les signes d'une plus fdconde activitL. d'esprit? Nous croyons que c'est plut6t par un manque d'applica- tion et d'encouragement, qu'il voit.ordinairement se bor- ner tous ses efforts. Ainsi, pour le montrer sous.le rapport scientifique, nous rappellerons que le premier cannot; mi par la m6- Aeanique, qui s'est promend* dans la rade de Port-au- Prince, fut l'ceuvre originelle d'un p6cheur. II avait ima- gind un apparel en bois ayant deux roues A' palettes- au moyen duquel il faisait, avec une vitesse arprdciable, gllsser sur les floats son petit coralin. C'6tait en 1856 ou 1857. Vers la m6me ppoque, un autre haitien, inventeur d'un nouveau syst6me de moulin A vent, 6tait parvenu A en monte les premieres pieces- on ne sait pourquoi- sur'le bureau de police, place Valli6re. L'inventeur n'a pu, faute de moyens, achever son ouvrage. Enfin,.au pdint de vue architectural, il n'est pas un pays ou la race indigene arrive facilement et d'ins- tinct, c'est-a-dire sans dtudes -prdalables ou autre prd paration, A atteindre plus exactement les proportions. - 65 - Comme" preuve, le Pomme A. .. jetine home presque illetird, qui n'a point visit un chantier'marili- me, et qui n'a jamais tenu une palette ni un compas, peut, A l'aide du plus.l ger instrument, donner en petit la representation d'un navire qnelconqne; il lui slf- fit seulement1'en avoir vu le mode : les mats, les agris les cordages sont par lui reproduits dans leurs difficiles engencements. Aussi, lorsqu'on voit une oeuvre de giant rdduite A cetle infime proportion darts la main du gXnie, on ne peut s'empkcher davoir !quelque illusion. Un autre ouvrage du mnme enre, mais nlus fini'- plus artistique, et di. a la patience de Monsieur Nadal, fait aujourd'hui l'ornement du bureau du port de la Ca. pitale. On peut de nmeme trouver dans le pays:dix mille- autres ph6nom6ies d'itlelligence semblables lesquels. ont, en 1881, assured le succs de la premiers Exposi- tion Nationale d'Haiti. Et, si court que puisse tire ki l'cnumira- tion de nos artistes, ii n'est pas possible d'omettre- le nom de Bellegarde.et celui de Badere, ce dernier sd- nateur de la Rlpubliaue. Ces homes 6tonnent vraie- ment pal lI hlardiesse de leurs conceptionis. Puis au dessus d'eux tous brillent encore, pleins d'avenir, les Ed. Laforestrie, sculpteur, les Miguel Boom, inge- nieur civil, deux compatriotes qui, 6leves a Paris, ont eu l'honneur d'orcuper 1'altention en Europe et en Amerique. le premier, par sa statue la Rdverie et le se- cond, par l'inven-tion d'une nouvelle machine pneunati- quie :. pompe d air comprimd. 06 - C'est que, comme araignde, notre race possIde une adresse excellent des mains. Les yeux et le cerveau sont aussi pour elle une sorte d'appareil photographiqne. Telle est sa formation physique. D'autres plus autoiisis ont parle des facilils de son esprit; nous, mais plus tard, nous inous occuliero:ii des qaalitis de son coeur. Toutefois, qu'il nous soit permis, en passant, de saluer par un hommage public d'admiralion, l'interes- sante famille Sabin, de Jdrmie, famille qui, de pere en fils, s'honore d'etre compose de loyaux et honn'ites a rtisans. A l'amour qu'ils professent pour le travail, les Sabin joignent le goft des voyages. De Tibuiron a Oua- naminthe, du Cap-Haitien A Jacmel, sur toutes les routes du pays enfin, il est tou ours possible que de cette noble famille on rencontre un rejeton qui cherdhe A dcouler ses bijoux rdputis le mieux fauts et les plus piirs d'Haiti. On peut dire que, A li mo lestie de l'ouvriel, 5 la pru- dence du citoyen, chacun des Sabin sait allier la bra- voure la plus chevaleresque. Un pays qui produit de lels honmnips ne s'avonc- t-il pas incapable, si pour exister, il est for~ic de s'drI-es- ser a 1'Etra'nger, afin de se pourvoir des articles tels que: V&ements conifctiorines et chemises pour heomnes, femmes et enitints. Chaussures, brosses d sou- De premiere hers et cirago. ndcessitd Chapeaux de puille. Peignes pour so:'gnr les cheveux. Sa;ons pour la lessive. Chaises. Fers A repasser. Clous. Ins ruments aratoires les plus simples Barr ques pour alcohol et s.- Cl't'. Liqueurs, sirops, bitter. Bougies steariques. Chaiirdiees, marmites, cas- serolles. Assielles en fiance et verres. Couve its et coulteaux ordiii ;res. 'aupier, pluomnes e[ encre. Hygiene ilarfims ordlinaires et savons de toilette, Eau de fleirs d'oranger. Defense nalionale *Poulre A lirer. (1 Sont-ce 15 des cb'etq qni, pour leur fabrication, demandent 1'intervenlion d'hommes de gduie et A esprit transcrncdantal? Faut-il qu'oni soit Lavoisier ou AIiprre? Tout y est an contraire fort simple el. digeio d'exercer notre intelligence et notre habilet duns la main d'c~uvre. 2) Nous pourrions arriver a inventer de Iinnveauix'ypes d(ans ce genre d'occ'paiion et a fire classer dans l'art une nouvelle ol i2inalite. Dins ine population, asscz consiid6rab'c, conla'n- nde for'clnent ,dopnis longtlemnps 5 l'iinmobiliti des mil- liers d'imilividus ne demanderaient pas davanlage. ( 1 nus De)s~lines, on fabriq;iait de la pmudre en Ia'l;, et I'Enperrcu I'ar lit de la ndcesiil d'avuic une londeie rporr couler s 'P Canons. (2) rlusiArs des peup ,ilces de l'A!i]que,. cls I'ahouins, pFr icrmple, le phls rdeCmeuIne cours trn;\aiilInt admi almItunlt Jc firi Li, n qu'i!s s,,ent dcpoul' v s V d'outill'ge p, fic lit T :d. - 67 - --68-- Nous ddlaissons cependant ces choses si utiles pour courir apres d'autres plus compliqudes No'is you- lons avoir vapeurs et chemins de fer : leur entretien et leur direction exigent qu'on soit au moins capable de les rdparer en cas d'accident. Et que ne pourrait-on pas dire, si, aux articles plus haut dnumB6rs, 1'on ajoutait lesproduits de pitunr- ge, tels que viande sale ou fume'e, mantpgue et beurre, puis toutes sortes d'huiles et de graisse ? Cela explique d'une manidre surabondante comment un peuplP peut vivre miserablement au sein de la richesse. (1) Et combien ndanm ins ne nous faut-il pas r6pan- dre de sueur pour payer injlilement a l'etranger ces ob- jets siinples don't nous m1 pouvons nous passer sans dAroger, sans consentir de recu!er. Ces objets, nous les avens pourtant sous la main At '6tat natural. Non, il ne faut, pour organiser en IlaTti '" petite industries, rien d'extraordinaire, rien d'impraticable. Ce qui manque aux haitiens c'e't simplement la bonne vo- lontd et I'6mulation. Nous pouvons done, en con edquence. conclude que noire proposition ne comporte rie; d'extra- vagant, rien qui soit audessus de notre intelligence et de tios moyens, rien enfin don't la protection et le d6velop- pement pourraient nuire aux intdrets bFen entcndus des autres peuples. Nous ne devons pas 6tre leurs tributaires. (I ) Monsieur A. de Priville, un detract ui pissionr.e, dit dans la Science Sociale: Le nigi e est incapable d'engraisser utn pore. - 09 - Differemment, pourqnoi importer dans ele pays tant de petites machines a coudre, tant d'outils de touted surtes et tant de mati6res pour ktre confectionndes ? Pourquoi avons-nous une fonderie, avec un matd- riel immense, un outillage perfectionne ? On parledien de l'exploitation de nos mines de fer et de carbon. Serait-ce pour en faire seulement des arti- cles d'exportation et pour rdaliser au plus vite quelque argent?' Notre diat 6conomique, tel qu'il est depuis long- temps, a dA naturellement ddvelopper la paresse, exciter les ambitions et crier. le malaise gdenral don't souffre actuellement le pays. L'organisation social et les institu- tions politiques s'en ressentent, Ponr vivre, le citoyenest force A l'avance de tailler sa place dans l'Etat. Alors les caracteres.perdent peu A~eu de leur independence, et miles gouvernemnents eux-memes sont dans l'impossibilit6 d'administrer. C'est ici une loi de circonstance, car it faut bien que chacun s'arrange de fagon- s'il vieht un jour A quitter la place- A n'avoir pas A v6geter ou i mourir de faim. Or, ei pregnant, come nous l'avons toujours fait, la defense de I'int6ret ouvrier : intdr't du paysan, de l'artisan, du marin et du commergant, ce n'est point en coas iderant ces diverse corporations comme d'impo- sants g,,oupements, ni non plus en les envisageant comme classes don't it convient d'exploiter les passions, idoles de ant lesquelles des esprits superieurs meme s'incli- nent parfois. tQuant' h flatter la foule, 6 mon esprit! non pas. -70 - * En defendant cette cause qui est cell du tra vail et a n6treen particulier, nous ddeendonw la raisoa et le droit ; puisque dans ce milieu social seul secondense la for:eledont e pays p urrait avoir b6soin, s'il etait un jour envahi I C'est en vain qu'en matiere doonomique on invoque en Haiti 1'initiative privwe ; elle est nulle danq nne 'oci6dtd encore si peu constitute, si mai assise. Aussi incombe-il t un gouvernement dclahir et pa- triote, :.e'es-d-li'e franch.nment national;, d'i lar A5 'd- rmancipation do l'inlivida- but toijours visd-.en en- coumaganit autan.t q'i[ est. passsible l'orgm isation da travail dans ses forinns les plus di-erses. C'est Ia rem- plir~. un role. paternel, i.u p.itrolnag' e mimn M'nnt glo- rieux, -II ne pent, ce gouvernement, so d6sinlr'esser de ces choses ;. son devoir est dc s3 rri:ilrer par- tout oh so manifeste p3sitivement l'incapaild indi- viduelle. La granlear oblige, a dit uq publiciste mo- derne parlant de l'Allemagne, c il n'est pas permis, ajoule-t-il, qiuand on est tout-puissant do ne rien faire. La victoire d6fi'e au victorieux, qiu'i[ le veiille ou non, I'h6gd:nonie du inonde. D Nous avons nous-rinmeI pour mission d'assurer seulemrent la n6tre, dIt la malveillance en gmnir, !'igniorancc s'en alarmed Notre objectif c'est 1'aisance, la.sliailitd et 'li'horenr des families, trois con- dilio:is qui, livilidts p a; l religion, rdsument les prin- c:paIei c dess'il l la 'vi sociale. Avec c;ola. nou;s rel6verons surement le pays des rui nos enl.;tasss pal' leos guerres civiles et pot .1O1us en con- vaii.,n;'e, il ?sufit do-, nans rappeler qu'il y a a pine un sie.cl, [aiii, sa!is fair ide la granle in:ilstrie, sans agriculture perfeclionnie, produisait deux fois plu, que I _ fa 3anqne Vationate. Les arguments products dans le course de eet ou- vrage sont, nous le croyons, suffisants pour faire ac- cepter ou rejeter d6tinitivemant la proposition de loi que nous allons retablif d la derniere page. Nous nous arretons la. Reste toutefois une autre question a ddbattre; elle est relative a 1'un des contracts passes, I'annde der- niere, entire le Gouvernement et la Banque d'Haiti. Ce contract, pouvant Wtre invoql comrnme fin de non-rece- voir, ii imported de pr6venir, dis a present, toute objec- tion d cet 6gard. En n4gligeant ce point, nous courons risque, rnalgre la meilleare chance, dd subir cette fois dahec et mdt. Nous l'examiineons en. consequence. Le contract sur le service de la Tr6sorerie engage le Golvernemtnt d'-Iliiti A ne pas mJ lifiar les tariffs ac- tuals de DO)uiine, sans l'ass;i;ti:n it li. la Ba nqlue. Mais, d'apres les deAlarations frrnmllts dil S-o, tire d'Etat des Finiances, it demenv'e acquis a qu'un Elat, a moins de faire fi de son autonomie, a toujoirs le droit d(t mo. difior ses irmpos, dea remntu er, s'il I, jage coaveaabf~ et seloin As bdsoins, le tarif de ses douaues.. II n'en aurait pa 6tre autremniat, car la d'oit da voter 1'impot, de rdviser partant les t;rifb, drnit consti- tutionnel et inalienable, est le principe foudarr ntal du Parlement. Aux Chlimbres done et au Pouvoir Exdcutif, il appartiant de juger de l'opportuniltd d'une tell meo sure. C'est par la revision des lois tiscales qie s'aran- 'iiare la situation dconomique d'un pays. Cela est si clair, si bien comprise que de tout temps, ea Haiti, tout le monde- gouvernants et gouvernds,- est unanim, A pro- -clamer la n4cessit6 de rdviser les tarifs actuels de Doua- re. Mais, au lieu de baisser, on a co'nstamrnent surele- v, les droits, au point que de 20 A 25 b/o., la nation puie aujourd'hui plus de 40 ojo d'imp6ts. 'Le digrevement que nous propo.ons affaiblit-il neanmoins la garantie conventionnelle d'Octobre 1837 ? Non il ne fait meme pas baisser l'imp6t actuel de -o0/o, les recettes dtant d 6 millions. L'exportation des nouveau products devant ame- nor une plus grand circulation du numnraire, 1l'importa- tin' s augmentera necessaireneant et le hombre des !avires aussi. Et le credit de P. 333,003 accord au Gouverne- ment est d'ailleurs suffisarnment couvert par des recettes qui a l'importation, ne descendaient jamais au dessous de 1.625.293 piastres. (1) Quel est li pays qai aujourd'hui paie encore 40 0o/o0 dTc'impt ? En 1789, notre ile, qui produisait 716 millions annuels, rapportait a l'Administration, pour im~Fts (di- rects' et indireets ) la valeur de 15 millions de francs, soit 30,00,003 de piastres environ. Et avec cela, que de travaux accomplish! Des ruined hombrauses attestent I'existence passe des ceuvres d'art imbibes de nos sueurs, entreprises et ependant achevdes 1 i I Balge: de 1?70-71 1I esil ien clair que nous autres, sans avoir fait axeculer aucun outrage sdrieux, nous avons excel] a dpuiser le travail national par un system d'inmp6tpro- gressIf. Maintenant, si I'on, compare les deux' 4poques: au poilit de vue tnatiriel, on pent dire,.que dans l'ile, il s'est produit, 'pendant un sikcle de titonnement, d'une part, diminution des 9 o/o de la valeur commepciale, et, d'autre part, augmentation de 100 o/o des contributions- en dehors des corvdes et de l'imprt du sang: bilan mal- heureux dont la perspective et les ddsastreuses conse- quences ont inspired Mr. Spencer Saint-John, qui n'a pas consciencieusement etudid le pays, ces dddaigneuses et outrageantes rdflexions: s'il ne survenait aucune pres- sion, il( le- negre ) rtrograderait bien vite d Ve'tat des habitants du Congo. * Pour 6tre just, l'auteur anglais aurait dA bien plutot, en ddnoncant notre situation .A la vieille Europe, lui rappeler les rdsultats d'un funeste patronage sons les anciens maitres de Saint-Domingue, patronage auquel les Hailiens sont redevables, en effet, des ddfauts de leur organisation social, ainsi que de leurs luttes de clan, vraie cause d'une mauvaise administration. (1) Eu (1)a J'attribue dit le colonel Malenlant, j'attriube une parties des malheurs de Saint-Domingue au pen de surveillance des agents du roi; on congevra a peine que ces gouverneurs,qui etaient distinguds par leur nassance et par la douceur de lear caractere, aient soul'fet que des crimes atroces fnssent commis sous le r'cgnede.ce. bon Louis XVI. crimes connus de tous les colons qui eux-mitues en frimissaient. On a vu un Caradeuaini, un Latoison-Laboule qu:. de ,ang-froid, faisaient jeter des nregres dsns des fourneaux, dans des chaudiires, le uilsantes, on qur I s faisai ent'erner Tils et adebut, avant seulement, 74 - * philosophy profound, ii eut pu ajouter: E Ft cependanl, malgrd les miseres que, moi-mmie, j'ai pu imparfaite- ment observer, ii y a encore lieu d'espdrer qu'avec les progress incessants de l'esprit human, avec les prdeieu- ses indications de la science social et grAce surtout a un enseignement moins dgoiste et plufs pur de la religion, la race noire d'-Ia'ti un jour occupera diguiemmnt sa pla- ce dans le monde. Ndanmoins. pour la complete et rdelle 4volutlon de cette race, la justice impose aux nations anciennemeit colonisatrices, le devo'r de lui pr6ter leur appui moral,'comme un acte de legitime reparation. ., Monsieur Spencer Saint John, ancient diplomat, n'eut pas certainement deiogo en tenant ce 1. ii,- :' a la fois ferme.et l.b6ral; il sa serait au contraire montre gentleman, noble fils de la noble, fire et puissaule Angleterre. * la thte dehors,et les laisgaient pdnr de celte maniire :hcureux quand. par pitidcleurs ,amis.lenrs camarades abregeaint lcurs lourments en Jes as- sommant A coups de pierre (Page -172). a Quels dtaient les principrs de rpli ion que vous donniez a vos esclaves, colons? Aucun;vous ls falsicz iiptlser, voila tout. ( P. 227.') a Les colonies, dont les governments prorcssent la religion rdfor- rme,ne font point baptiser leurs csclaves. Ce n'est point onbli,insou- ciance; c'cst nui: negligence raiso:n;i. Qnelq~r'-uns de ces colons. aI tis!rs 1'ni paldt de I'avantag 'le la religion, i r'ont rdpond,: N\o!u conc-vons biea qile si les nairs avaient des piriicipes religicax, ce se- rait avantageux pour la tranquility; miais la religion que nous professions ne nous permit pas d'avoir des chretiens pour escla- ves, et dcans nos colonies, nous ne pouvons point nous passer de l'escla\age ( Page 231 ) Celui qui a lu ces lignes cotprend que le people haitien n'est pas sorti trop t6t de 13 condition subordonnee dans laquelle I'dgoismn I'av.it enfermde.- Que Messieurs Spencer et A. de Priville gardunt leur pitid pour eux-muleiis. - 75 - Qu'importe, du rest, sa sinistre prdiction ? Tant qu'il y aura une ]ogique plus implacable que les faux calculs de parti-pris; tant que Haiti, porlant les stigmates du siecle dernier, saura- sur son fumier- eouver des euifants plus fanatiques de I'ind6pendance, plus conservateurs de l'honneur national que de leur vie mime, la nation ne retrogradera pas, au point qu'il.lni faille, au 19e ni .mrnme au 20a sikclc, recominencer le pass. Le pr'texte de nous remettre dan.s La voice de la prosperity est done des plus sldeieux.. La force, nous le savons, peut touijours mutiler un people, lorsque ce people ndglige de veiller a sa conserva- tion; mais la force ne pent dteindre dans les rnmes le senti- ment national, ce feu saerd que la cendre-a toujours pour mission de harder Dans ces derniers temps, n'a.c-on pas vu l'Alsace et la Lorraiie dUtachees-de la France- rdveiller en ce pays plus de patriotism que. le, victoires de Solfdrino et de Magenta.- Celles-Mi, cruel relour des% choses humaines devaient, t6t ou tard, abouljir A Sedan, et s'effacer finalement par le trait d''alliance quir attacihe de nouveau l'Italie a l'Allemagne. Laissons ce c6td tdndbreux ofl se jouent les mal- heurs dos temps, pour nous occuper de cc qui prdsen- tement m6rite notre attention, et disons: rela!i.vement a notre diplorabla situation, tout le monde, et la science et I'histoire nous conseillent do ddgrever le plus t6t nos tariffs. D'adord Mr. Daireaux, A propos de la Republique Argeilnne, nous dil : a Le viail m;l, qui ronge le pays, c'est I'absenie d'un sysltbiie dconornique ft financier adaptld i sa sitl'a&- tion. s ne se sent jamaispreoccupes de la necessity de ddvelopper I'industric ni le travail sousaucune forie. Do .inds par des ncessites d'aigent toujours pressantes, cherchant non pas les charges le moins lourdes mais les iinpots faciles a lever, tons les gouvernements qui se sont snccddd, obliges de tecourir anx douanes, ont eu le tort de ne Ies considre-: que cornmm une source ce revenus- pure et simple, au lieU d'y voir un clement protecteur du pr'gres local.. L'n pareil systime ne peut aboutir qu'a 1'ndantisseluet ide' 'agriculture et de l'industrie, ea mdme temps q l'an ddveroppement excessif du corn- meree dtrangcr qui est la pire forime d parasilisnie, al)sorbant a son profit toutes les richesses du pays, eloignant le- producteur de son march natural, eten dornmnt le people entiecr dans l'Fisi- vetc et une abundance factice. (1 ) M. G. de Molinari, qu'i s'est mnotr6 si sympa- thique au goumernement acltel, parlant de notre situa- tion financiere, s'exptime en ces termss;. Les re:ettes consistent rcesque aniqrniment dans l(.s droits do douane A l'entrde et.a la sortie, et ces droits out ddpass4 deja la liunite fiscal, c'rst-a-dirrele taux' auqgrul on droit a atteint son nia- xiinum de produot.ivitd Dans l'exercice 18.4-'885, e produit des douanes a did de 6.054.000 g6i lcs. C'est une moyen e de plus de 50 cTo. Scion toute apparence, une nouvelle auginentation du taux des droils anrait pour effet de diininer les recettes au liPu de les augmenter. II serait plus avantagenr pour ]e tr'sor d'abaisse le tariff et surtout de le simplifier. Un Robert Peel noir aurait eu une belle occasion de reliever *les finances tout en ddveloppant Ic commerce, en soulageant les c:mnso matcm s. a ( Page 245/. Si nous voulons nous dpargner un reproche uni- versel et mdrit6, il faut nous d6cider a remanier nos tarifs : c'est li le but de notre proposition don't la sanction peut se baser sur les pr'dcdents suivants dia- blis depuis longtemps dans le pays 4o. L'affranchissement di droit de tonnage ac- cordd aux navires charges de glace ou de carbon; I [ Voir note ouvrage ( Proprilt6 foncibre, - T7G - 77 - Io. La subvention de -P. 80.000 accordee a lali- ,gne si utile du Service Acceldr6; 30. Les interets de 6 ou. de 7 o[o offers aux ca- ,pitalistes pour l'itablissement de voies ferriess ; 40. Remse de pavilion ( loi rapportee ) et 50. Privilege laissd aux steamers strangers de ,circuler librement dans les ports ouverts de la RBpu- blique. Quand un petit Etat s'est tant de fois montr6 li- beral envers les int6r6ts s3condaires, peut-il refuser d'accorder au commerce ce qu'il lui doit, bl commerce, principal levier qui lui assure r6ellement une aug- mentation dans la production. Sir Robert Peel, en re- visant les tarifs,, en modifiant l'imptt, a change, :il y a A peine O40 ans, la face des choses en Angleterre. Et maintenant, pour mettre le! consciences en repos et leur permettre d'agir en pleine connaissance de cause, envisageons quelle yaleur le d6grevoment propose pourra enlever au Budget des Voies et Moyens. Aujourd'hui, il est materiellement impossible de charger, en une ann6e, plus de cinquante navires avec les nouveaux products designs. Cependant mon- trons-nous excessif dans nos calculs en pregnant pour base le chiffre de 100 batiments de toutes especes. Co sera done : Droits de tonnage: 100 navires de 300 tx. ( moyenne 1, 83 113 P. 55.000 -78- *Report' P. 55.000 roiits d'Echelle : -20 navies .. a 25 P. 503 :20 .. 30 600 .20 .. ... 35 700 .30 .... 40 800 20 ......... 50 1.000 P. 3.600 Premise : 21 steamers, ou 2 steamers par mois -prenant ensemble 690 tonneaux de fruits pedrissables- sur P. 240.000 dimportalion6 o/o P. 14.400 67 voiliers di 333 tonneau. soit P. 268,000 A :3 o/o. ( 1,) 8.040 .P. 81.040 Or, voilla qu''avec .te minime valeur de 81.040 piastres, -valeur i peu pr6s gale A celle accordde au Service Acc6lrd, mais qui doit se. reproduire sous d'autres fortnms et se taultiplier dans nos mains,- nous amdliorous considdrab-lement la situation des choses en Haiti. Et, pour la fair completement changer de face, / Dans t'eat de nos usines, on ne peut avec la meilleure volonti du made produire, avant cinq ans, plus de -10 millions de lives de tur.re. Prenriou cepenlant pour base 20,000 lives, alcohol compris, ce qui assurerait une importation ou une circulation de plus d'un million dans ,le pays-- nous avons calcule qu'il faut au plus 67 voiliers dle 300 fonneau- don't le project fixe J'importation a P. 4.000, woit ", !68,000 a 3 ei. F. 8.04). :79..- * il suffit de lui appliquer le syst6me d'dchange qie nons proposons en dernier lieu, i savoir' EXCHANGE: 4.000 fcts dl via de 39 gall. A P. 4,81 1/2 P. 19.260 10.000 barils de bire da 4 douz. a 4.12 41.200 6.000 milliers de.planches pitch. < a 4.58 1/3 ( 27.500 P. 87.960 Ce seraitld accomplirune-veritable revolution 6co- nomique et assurer de la fagon la plus soiidcI la paix dalns l'Etat. Par quel autre moyen parviendro as-nouii jamais a affranchir le pays des obligations que lui impose en quelque sorte le nouveau centrat ? .... Si la production ne s'augmente pas, il faudra bien, mbme sons une direc- tion deBanque moins bierweillante, le renouveler dans cinq ans. Ne serait-ce pas mettre, dans ce cas, la Repu- blique aux carcans? La nation alors pourra s'dcrier avec le po6te.: a Je ne me trouve pas delivi Nan, j'ai bean Me dresser, je me heute au plafond du tombln: J'dtouffe, j'ai.sur moi 1'Fnormitd terrible. a / / La Banque, elle-meme, en refusant son consen- tement aux modifications proposes, agiraiC contre ses propres intdrets et bien plus contre sa propre institu- tion, qui jusqu'ici se repose accidentellement sur les revenus- du trdsor. ( 1 ) VICTOR HUGO.- La Liberation du f rritoire. --'8@ - * Messieurs du Corps L6gislatif. Je vous apporte ici de bonne foi et comme tribu't de mon patriotism, un rdsultat de mes observations Economiques; A vous maintenant il appartient de decider zselon ce que vous command votre rtison dclairee. Osons en cette circonstance fire oeuvre durable. ,Cela ne necessite aucun debours; I'oeuvre au con- traire assure i nos arriere-p-tits-fils'les resources d'ua travail honn6te et toujours inepuisable. Et- ceux qui disent: ii faut d'abord de l'argent, I'pondons fiirement que ,< le credit, les capitaux viennent naturellement au pouvoir qui s'applique l'accroissement de la richesse, A la bonne gestion des affaires, au main- tien et A l'affermissement de*l'ordre. D Autrement, si l'on nous offrait 100 millions de capitaux, couvrons-nous de crepe, car- les.faits partout I'attestent- la R1publique d6s lors serait en peril! Regardons dans le passe et souvenons-nous quelle fut so prospiritd matdrielle! Si nous voulons toutefois nous consoler de notre 6tat present et nous faire illusion, c'est en vain et bien .tort que nous repdterons, apr6s le renard de la fable: c'etait bon pour des goujdts ! En effet, chez tous les peuples en voie de civilisa- tion I'exp6rience, depuis longtemps, a prouvd que le tra- vail libre est plus productif que le travail force. Et, en matirre administrative, l'exemple de H. Christophe 81" - cdft assez qub lbrsia'une nation' n'habite pas un pays compl6temnent en friche comme l'ont dit les savanes de 1'Amdrique, il n'est pas ndcessaire qu'elle attended, ainsi que les anciens colons, deux si6cles de labeur pour accu- mrler des richesses et assurer sa prospdrite.. I PROPOSITION DE LOK Considerant que le pay. so iifre actuellement d'une crise agricoba et commercial; Attendu qu'il y? a lieia d'y. porter au plus t6t remade; Et attennu qu'en facilitant I'6coulement do nos produits, nous en encourageons le ddveloppeinent ent leur assurant le coricours ui Comimerce; Le Corps L4gislatif, Usant de 1'initiative que lii conf&re l'article 79 da la, constitution, A rendu. la loi suivante-: Art. ler:- Tout navire A-.voiles qni partira de I'uan des ports de la RIpublique avec moili ou plein chargement des articles d.signds au tableau ci-annexd, come tout steamer qui prendra 300 t-. des memes articles, est et demeure affranchi du droit de tonnage. Art. 2'-- Le dit navire a voiles, s'il est de qualre cents tonneaux et plus, aura e;: ou're, le privilege de prendre chargement. en venant dans la pays,- pour deux ou trois ports ou.verts de 1t Republiqiie. Seulement obligation lui est faite de diviser son chargement par compartimenrts distincts pour chaque ]o- calite, lesquels compartiments seront scellds des I'enltre du batiment dans le premier port de- destination. Art. 3.- A tout steamer qui, partant d'un port d"Haiti en ligne directed pour !'Amdrique ou 1'Europe, aura pris chargement en fruits yerts tels que oranges, citrons, ananas, mangos etc, ii est accord une remise de 6 ojo sur une importation de P. U.000 et au dessous. (4) i1 / Ies Steamers affects spdcialement at transport des fimits sont de la capacity de ((Dessalines #. Une re'mise' de 3 o/o sur P. 4.000 d'importaliont ou au dessous est dgalement accordee a tout voilier qui prendra complete chargement de sucre ou d'alcool. (1) Art. 4.- En garantie de l'exportatiori des no'uvelles denrdes et pour la regularity de ee nouveau service, dd- op6t sera fait a la Banque Nationale d'Haitl du montant des droits de tonnage des navires affranchis, jnsqu'au moment de leur departddfinitif pour 1'dtranger. Art. 5 -- Les Niiinents ci-dessus d6signds peuvent, en partant, prenire tfancs de tout droit, cent sacs de brisures de cafe, provenant du nettoyage faith par les machines. A ]eur embarquement, ces sacs seront vdrifids par une commission compose d'un employ de l'Administration des Finances, du pesear, d'un employ de la Douane, du Magistrat Communal ou son adjoint et de trois nd- gociants de la place. Art. 6. -- Les avantages et privileges ci-dessus seront re tires A toute line de bateaux a vapeur, a tout n"vire a voiles sur lequel la police aura surprise des arm es ou de la munition. Art. 7. DWs la promulgation de la prdsente loi, t out ndgociant ou industrial qui aura expddid A l'dtran- g er un fft de 60 gallons de rhum de 60 degr's. ou une b arrique de 400 livres de sucre, peut, s'il est muni d'un acquit a caution vise par l'Administration sup6rieure, recevoir en retour, franc de droit, soit nn fit de 30 gallons de vin, soit un baril de 4 douzaines de biere ou un mil- lier de planches de pitchpin. La prdsente loi abroge, etc. (1 ) Nons extrayons du discours prononccd par la Rcine Vic- toria t 1'ouverture du 'Parlement anglais le passage suivant, h propos du sucrs: % Une conferencee d dcleguds des puissances interessces dans 1'industrie du sicre a &te convoquee i Londres, I'automne der- nier, en vue de mettre fin, si c'est possible, au systieme prEjudiciabllc des primes. Elle a progress aupoint de readre prochaine la conclu- sion.d'un arrangement satisfaisant 'TABLEAU des nouvelles denrles don't l'exportation test encourage par la loi du de l'annee 1888. 1. Sucre de toutes qualitds. 2. Alcool, rhum ou tafia de 60 deg: Centi. 3. Sirops et. mlasse 40 deg. c 4. Bananes figures. 5. Malioc et farine de manioc, tapioca. 6. Amidon et Sagou, arrow-root. 7. Vinaigre. I 8. Confitures ct geldest 9. Tabac.. 10. Pitte, 11. Noix de coco. 12. Cirejaune. 13. Ananas. 14. Oranges et citrons. 15. Casse. 16. Piment, 17. 'ois et mais. 18. Jone, roseaux et bambou. S19. Graines de Palma-Christi, d'anis et autres graines oleagineuses, telles que hoboli et pistaches ou arachides et graines d'amandes. 20. Huile Palma-Christi ou ricin prdparde A froid, hui- le de Ben ( Moringa). et autres, 21, Graisse d'animaux et poissons. 22, Poissons sees. 23. Bananes conserves au saindoux. 24, Gomme de gaiac et brai de pain. 25. Byiques. 26. Chaux 27. Coquillages. 28. Os, sabots et comes de betail. 29, Oscaleind h blanc. 30. Noir animal, .31. Oreillons et autres products d'animaux. 32. Laine et poil brut. 33. Chiffons de toutes sortes. 34. Plumes a lit, duvet ou autres. 35, Acajou. 36. Noix de pommes d'achjou. 37, Tamarin, 38. Graines on extrait de grains d'avocat pour teinture et tannerie. 39. Ecorces de tan. 40. Cigares. j IT ,TL kU de diuers renle~n ,aits du Qromitercy .hSI'r;S'' r. Le Moniteur dt 2.6 Janvier cde mtee' alpne, et I'un dte 'ecedents Nos. donnent les chiffres suivants : ,Anne. 1I8-4-45. Importition. P. 5.914.81 .45, LErpurtation 7. 7.313. 434.72. S 118156 Imphrt. .012. 555 1.2. Expert. .7,869. 989.65. P. 13.82.4 77. 1886-.7. Tmpoat 5 975. 1,37... Export. .... 8.63. 45.55 , P. 44,66S. 383.37. Er cette annde 1881, 'le caf a kd venda exceptionnelli- mrent jusqiu' P., 24 ( argent meicain') . Un pays qui produit encore si peu etqpuiregoit toutde 'Etrazger fait, on le conprend, une importation exceddant 1'exportation. Le rendemnent le plus fort en rccett:s est celui de 188y-t 85, ,equel a donad P 6.111.870.03. En ldflquantr de cc hhiffre' 165,122.45 pour contributions directed, il reste I't 5.946.741, 58..soit A 0 o/o. de la valeur du conimnerce ;g'n.i:r.l, qlu'on petit eVIui.r A pi's de 15,000.00000, Cei'taines marcliaudi es eependant patient un droit de30 O et mi6me de I00 Qo,, Malerrni t quin ,1 p t Stir les Oolonies, cstimedans son ouira- ge inti u-I atint Do,)in;gnd., qn cavec une depense de FS. 63,50 par tidt, poutr procurer ~ milleesclaves chacun, 2 pantalolfs brain ( rlssic, ) 2 chemitse de travail, 1 :palntalon ginga, I vareuse, I pan-. talol et. i.e cheli.e mcinlai, i nocholr Ro.en pour col; une palre de suliers, I chapeau-- Ics colonies dev6aient rapportce en p!us h !a M-. tropole, 63, 500,000 fiancs.- O'es, commne on leIvoit, avec toute proportion gardde; I, valeur tt a'I, .Ie iioti' cotiinc re l d'anjourd'hii *arvc I'etrangt,. TABLEAU des Financeset du Commerce de la parties frangaise de St.-Domingu.e, Valeur commune des Emportgtions four' 'anne'e 1790. Indication Ide la nature .its (Ie 1s rI tL' ,filatinl eln ra! 'Valcleur cnmmiunp. DroiS. pergus. 1 Vendues soI i u en nw. I Friner. Sucre blnnc on tl d 7, 227,708' b ut. '95, 177.512 Cufd. 8 1.i.0 'in Co( ,. .. ', 2 1 i. O l.<;;. ./ 930,0163 T ,HaI. .. .. .. 3;)5 T,,M i a .. . oil 5, tlet.. ., .. .5 . Gaiic, tl4J'LU Ct.canjAche, ..' .1,5' 00,0o Livres Bunca2nts. B (: riiljues (:)its '- 67.670.7S ;. 49,941,567 51 ,9Ou):748 -17,572 252 1 o875,120 1' 0 2o0 I 947.4132 21,819 93.343. 5:i,Oo - 54,0(00 4't.iooo . 2,528,107 I.ti77,'195 765,736 465;oU8 9221,275 '1,821 15,377 7,807- U a * 200o.3-.ti4 0,6-24,1 66 48,264,37-2 S5i),664 ,(28 '16,786,486 120,1000 1;725,857 19,995 68,493 85 541 54;00 193.377,468 11 y avait alors a St-DOMING&UE: Sucreries en blanc.... -" i bIut . Cafelteries .. ., ... Cotoeies .. . ITr igoteies .. .. G.ili (lie. -. .. .. .. 'i.-a ach, ,- ieriJ 'ct o rtolerieB Champit \t .ak . $cits a 60omi3.t 451 341 SIO .705- 3.097 173 69 3 3.74 12,00. "0 230.000 180,000 20,000 30.000 30,000 5,000 4,000 165,000 15,000 4100 120 103,730,000 61 :38o,0o0 G 200,00oo 21 ; 50,ooo $2,910,000 865,000 275, 0 o 480,oo.0 .5.510. 000 - 342.5)uu00 6,40!0,000 1,440,000 350,30 0:000 -I ~ -~-`---~-~ ----- Ir I-, ---- , POSTFACE. ^S UN DERNIER MOT DE L'AUTEUR. t Je' devrais, en commencant, publier la pr6cieuse dpdeche ins6rde dans cette page. Je u'y avais pas son- ge. Elle est m* rcomnpense, et come telle, sa pace 4tait au frontispice d.e Fouvrage: Port-ou-Prince, 6-Octobre 1884. No 206. LE SECGRTAIBE D'ETAT DE L'AGRICULTURE, Au shnateur F. D. Legitime SMonsieur le sAnateur et cher concitoyen; Par decision din Pr&sident d'FHaiti et en souvenir de tout ce que vous avez fait pour leI Dipartcment de- I'Agriculture, j'ai le plaisir de vous remttirae 1me des m4dailles obtiues par le*Gouvernemeat a l'Expo,-i- tion d'Amnterdam. Veuillez agrter, Monsieur le asratpur et chcr concitoyen, I'assurance de ma haute consideration. ( Signed ) B. ST. VICTOR. A ma satisfaction personnelle cela suffit, et je remercie publiquerneut le-President de la Ltpublique de sa delicate et patrloliquli intention. Maintenait par cet ouvrageje frTme ddfin:tive. ment ]e course de rnms ctodes ,coumqtinqes sur H.iti. Je me rdeerve tolt fois d'ten ruunir ies diver.,.s p b i. cations, afin d'eui faire plus tard, en un seo volume, Iyne addition' sinon plus complete, du moius mieux soi- - 88- Le' lecteur eonscicncieux, qui appr4ciora la sin. 4e4ritd de mon language, excusera d'ores et dpja l'imper- ifection des premieres editions. II n'etst pas facile. quand op-Cest dans Iaction et qu'on vtt en HIAOi, de donner uhie ciselure artistique, une forme plus acad6mique A Je productions de ce genre. s Pour arriver A ddmontrer d'ane minre saisis- it4of les vdrIlts d'ordre matri.l, on a principalement A i'occuper de chiffres et non ade phrases. S'efforcer alors d'etre clair dans ce qu'on vent -dooucerest la chose nicessaire. < L'art de parler et debien 6crire, a dit M. e eormte deCavour, exige dans certain orgaues, ine fi- nesse, uue. souplesse, qu'An ne contract qn'aut:nt 4qu'on les a exerces da s lajeuuesse. li en avait lai- in6me senti la difficialtd. Je me cro-rais tout A fait dansq on, s si j'eublia's que, pour Ire corirctc, uLe oeuvre Ihttiraire ne s'accouche pas enun jour. Dieu n'a-t-il pas ordonre'd la bate do licher ,ou de soigner ses petits. 1 * Je n',ai obtenu hecrn dps succes de I'homme: d'Etat italicn et na pretends j:imais en avoir un seul. Le theatre n'est d'ai;,eurs rai lo IdsMe, Pi lei &vnements non plus. I! a eu, lui, a parier a des libon Trne qOu, suivant Fa doctrine, voulaieut l'nito de 'Ita. ie ; mui, je m'adresse solvent.& deb compatriotes drovi beaucoup u'entenlenth pas I'unitA nideessire desesprit9 : l'idd8 dea olidar.tS et d'assoiation los trouie'ln.iff - reuts. ;^- A l'harmonie social'. kA la diversitY des aptitui es, ils prftrentt ia vatidei du slyle et I'harmouie de phir ,ir. alors m6me que cellfs-ci exp' imet sealcemeit d,-s gpnd- ralitis et ne tendent qu'a rojeunir d'aneieaues cvlornm nies par I'emploi de tours tLouveaux. L'art de bieta gcrire n'est pourtant pas Ind4pen-0 dant de celui de bien. peuser. L'opuscule qu'aujonrd'hui je livre' au public u'est pas fait pour !e docte eutendement do ceux-IA. II n'est pas une attaque contre personnel; it est, au contiraire, une dt'fnse entreprise-en faveur do tous. Cependant, miagr6 son caraetbre ndreux, it rencontrera probblement teurs,. d ces envieux qui essaterout le senq, d'eu attnduer la poree. .. osd I'derire. pacifique et g& de ces d.trac-- d'eu dmnaturer parce que j'i J'geris paree qlte je suls eitoy.'u hiatien,. ' sinateur; p, J'Teris parce qe,- J dater da 1879,- i'ai I ntract6 envers mon pays une dette: j'ai ma part .d rSinsabiii4 politique et administrative; _;<- --90 -- ..J J'ecrisenfin paree quefai devarit mi l'avanir et 1 histore.- - Qu'on dsie mainfenant si j'ai mal fit d'crire, etmon anlmblioi est vulgaire. ' Senateur, je le suis aujiord'hui par le libre Suffrage des dlecteurs et de l;i Chambre dt 1884.- A cette position d'evoe, je rexgrde la rn4publ'qtj en face et je pose a qu'c:uilque le dal de di e quf du- rant une carribre de plus de tre,,te a'zs fouroie an s-r- vice de mon pays. j'ai reco'lrai.h ia f-veur, aux sllidc- tationa, ou mime a I'intrigue pour r. mpriir 1,s diverse functions que j'ai occupies d ins Et;.t. ( 1) (!) No 338.- rPnT-Au-pRi-CE, le19- Novembre '1858, an 55e. de 1'Indepeirdance, et 'le 10r. du rigne de SIla I. Le Due de St.-Louis du Sud, Minis!re des Finances et du Commerce. A Monsieur DENYs LEGITIIJE, d eva au bureau de Ia Douane d e port. Je vons prTvien';, Monsienr. quef par d4cisionude *Sa Mhjestd 1'EmperPIu, vons tIes nom)mi6 employed de dcuxi~me classes au bureau de la Douane.de ce port. Je vous sale affectueusement. SALOMON jeune. No 603.- GONAiVES. le 23 Septemibre 1865, an 62e. de l'Indpendance. FABRE GEFFRARD, President d'Halio.. -. ' S- -91 - I :. Done, je De puis 6tre, en aucun- temps, un obstacle A la paix pullque. Conwervateiir et pr ioges'~P, je i is de ceux qui veilent .a Rng'OLUTlON E 6 in,:i'.iiQ' IJAITIENNE, I e'Slde qu'uu mnorceau de nime:l j u, e coinsitiie p-is :la foritue: la fort: et c'est le Travail. _A1 ) Au mar&chal des logis-chef D. LEGITIME, des chase seurs a ch'eval de ma garde, Satisfait de votre conduite et voulank r6compenser vos service.- militaires, je vous Bleve au~ grade de Sous-Lieutenant a prendre rang ce jour Ddsormais etc. GEFFRA F) Par le President : Le Secrdtair? d'Etat, de la guerre, PHILIPPEAU. Enregistri h la Secrdtairerie I'Etat de la guerre,le 23 'ptembre au No 603 ;, Le chef de division, MAXIMILIEN LAFOREST. (" ) Histoire contemporaine de la France, |
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ERRATA. Au lieu de-: PA-,: -0 ligne28- expdditio, 24 20- d 9 28- tonnaux 27 7- valp.?u S 1 8-- Frappd 31 38- s'ensuirait-i! < 38 17 extension 39 20- notammen 40 3- arrivt "4 4- ese 41 1" 1- coiuran 47 10- se s8ni 50 20- de(, 58 4- hjj.rTuUes '- 21 d.i pistJIch ,' CO -14- ac-de'ssous 33.- il 4 '" 5- r*rs Roy 73 5 pespctiue - u 74 No!e c 5- aucuvn, 75 d'adord 78 6-- 30 navires 2- millions 79 IG- aux carcans 80 7- aucun lisez: expedition S la. tonneaux. A vapeum. F'aprPs. s'ensuivrail- extPn,,iion. a no tam m nP i.. arrive. f '1r 'e l'o . ils. perspectlive. aliutns. S d'abord. 20 navires. <" millions au carcan., I" ucun, Da Due R-turned te Due Due Returned UNIVERSITY OF FLORIDA Iill lll l I l U 1 III 1111!1 1I IH 3 1262 07399 404 7 BY TrHE UNIVEMR.;IT OF FLORIDA LIBRARIES. xml version 1.0 encoding UTF-8 REPORT xmlns http:www.fcla.edudlsmddaitss xmlns:xsi http:www.w3.org2001XMLSchema-instance xsi:schemaLocation http:www.fcla.edudlsmddaitssdaitssReport.xsd INGEST IEID EII9E8HYD_LA5YE8 INGEST_TIME 2012-07-16T14:53:32Z PACKAGE AA00008913_00001 AGREEMENT_INFO ACCOUNT UF PROJECT UFDC FILES |